LES ARPENTEURS / Michèle Noiret

Danse | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 29 au 30 avril 2008
Horaires
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Contact
http://www.theatrenational.be
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+32 2 203 41 55

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LES ARPENTEURS / Michèle Noiret

Chorégraphie : Michèle Noiret | Composition musicale originale : François Paris | Assistante à la chorégraphie : Pascale Gigon / En tournée Dominique Duszynski | Réalisateur informatique musicale : Alexis Baskind | Dansé par et créé avec : Elena Borghese, Julie Devigne, Dominique Godderis, Matthieu Guénégou, Nicolas Hubert, Isael Mata, Lise Vachon Les Percussions de Strasbourg : Jean-Paul Bernard (direction artistique), Claude Ferrier, Bernard Lesage, Keiko Nakamura, François Papirer, Olaf Tzschoppe | Scénographie et costumes : Alain Lagarde | Lumières : Xavier Lauwers | Direction technique : Christian Halkin | Conseiller artistique : Pascal Chabot | Photographie : Sergine Laloux | Production et Diffusion : Amandine Rimbert | Administration et Coordination : Cathy Zanté | Création mai 2007 au Théâtre National à Bruxelles en coprésentation avec De Munt/La Monnaie | Producteur délégué : Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl - Producteurs : CIRM, Centre National de Création Musicale (Nice) Les Percussions de Strasbourg - Coproducteurs : Théâtre National - De Munt/La Monnaie - Charleroi-Danses, centre chorégraphique de la Communauté française - Théâtre de Namur, centre dramatique - La Filature, Scène nationale - Mulhouse - Arts 276/Automne en Normandie - Le-Maillon, Théâtre de Strasbourg - Scène Européenne - Musica, Festival international des musiques d’aujourd’hui (Strasbourg) - Pôle Sud, Scène conventionnée pour la danse et la musique (Strasbourg).

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Dimanche 4 mai 2008, par Xavier Campion

Les arpenteurs d’espaces mouvants

L’arpentage signifie à la fois l’action de mesurer et aussi celle de parcourir un espace d’un pas large et décidé.
Les arpenteurs de Michèle Noiret prennent la mesure d’un espace urbain qu’ils parcourent compulsivement à la recherche de leurs propres repères spatiaux et mentaux. L’espace urbain, ici métaphore d’espace mental, est par essence incommensurable car en mouvement perpétuel.
La ville imaginaire de Michèle Noiret n’a rien de romantique. Elle s’incarne plutôt en un espace impersonnel ayant sa propre logique, prête à écraser ses habitants et à les mener à la folie.

La première image du spectacle donne à voir treize personnages venant progressivement s’entasser, puis se bousculer dans un petit carré de lumière. Peu après, l’espace éclate et laisse découvrir d’immenses modules rectangulaires, squelettes de bâtiments entre lesquels la lumière se glisse, faisant apparaître d’étroits couloirs. Au détour de ces rues froides, des amoureux se rencontrent et s’accouplent, des jambes sortent des immeubles, d’autres courent sans but.

L’étrangeté de l’atmosphère s’accentue avec l’arrivée d’éléments évoquant la sphère privée. Des solos, duos, trios succèdent alors à la chorégraphie d’ensemble. Un canapé solitaire fait son apparition. Son cuir brillant et ses formes anguleuses, loin d’être rassurants, rappellent que l’urbanisation contamine aussi l’architecture intérieure.

Les Percussions de Strasbourg amplifient subtilement cette étrangeté et renforcent la sensation de percussion générale, que ce soit la percussion des corps ou celle des idées dans l’esprit des personnages.

Complexe et sobre, la chorégraphie de Michèle Noiret est servie par d’excellents danseurs et nous transporte l’espace de plusieurs instants vers un univers poétique où le temps suspendu engendre sa logique propre.
Les Arpenteurs auraient toutefois gagné à une scénographie plus originale et surtout mieux exploitée. De plus, les lumières blafardes écrasent malheureusement l’ensemble là où elles auraient pu mettrent en relief les zones d’ombres et de mystères.
Il en résulte que le plaisir n’est pas total mais partiel, et un certain manque de cohésion crée une impression de distance.

Théâtre National Wallonie-Bruxelles