LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary (Emile Ajar)

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 28 janvier au 1er février 2014
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LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary (Emile Ajar)

CENTRE CULTUREL D’AUDERGHEM Hymne à l’amour. Mise en scène : Michel Kacenelenbogen. Avec : Janine Godinas, Itsik Elbaz, Nabil Missoumi et Benoît Van Dorslaer. Photo : Isabelle De Beir. Momo, 10 ans, vit depuis tout petit chez madame Rosa, une ancienne prostituée. Rosa, c’est la seule maman qui lui reste à Momo. Il y a bien son père qui débarque un beau jour pour l’arracher à sa nouvelle vie... mais repart aussitôt en croyant que Momo, son enfant musulman, est devenu juif ! Et puis, après tous ceux qu’elle a recueillis et élevés dans le quartier, Momo, c’est le dernier enfant qui lui reste à Rosa, elle ne veut pas le voir partir. Même si ce n’est pas vraiment le sien, il est son souffle de vie le petit... Alors oui, entre la vieille dame juive et le petit musulman c’est une histoire d’amour qui se tisse au quotidien, qui les lie l’un à l’autre avec tendresse, avec ironie mais surtout avec une fidélité féroce, sauvage, pour faire face au monde qui gravite autour de leur petit univers cocasse... Ils vont être ensemble, complices, jusqu’au bout de la vie. UNE CRÉATION ET PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC, D’APRÈS L’ŒUVRE PUBLIÉE AU MERCURE DE FRANCE, AVEC L’ACCORD DES ÉDITIONS GALLIMARD.
Photos © Isabelle De Beir

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11 Messages

  • La vie devant soi

    Le 4 septembre 2011 à 08:58 par Catherine THYS

    Ajar-gary / Gary-Ajar.
    Un homme.
    Voilà, déposer les mots. Simplement. Parce qu’ils contiennent le tout. Accepter de donner. Sans penser à soi. Sinon à l’autre. A l’auteur. A la vie.
    Ne pas "sur"jouer. Respirer. Sans plus.
    S’asseoir. Recevoir. Accepter l’émotion.
    Se lever. Humblement. Respirer la vie. Avancer.

    Merci aux comédiens du "Public" pour leur interprétation.

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  • La vie devant soi

    Le 4 septembre 2011 à 09:45 par Aurelia

    Superbement interprété par des acteurs de talent, authentiques, sans sur-jeu malgré les petits moments de légèreté parsement un fond plus dur et sérieux... Message de paix, d’espoir, humain avant d’appartenir à une ethnie, une "race", une religion... Il y a toujours de belles choses dans ce monde parfois "noir", même dans la mort, il y a une certaine forme de beauté quand, en trame de fond, il y a toujours l’Amour... Merci ! Cela fait du bien ! Skotchée à mon siège au moment des applaudissements, larmes aux yeux... Beau ! Bravo ! :-)

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  • La vie devant soi

    Le 5 septembre 2011 à 08:34 par So Fille de Nuit Blanche

    Dommage que dans la programmation les comédiens ne sont pas mentionnés ! Ils sont excellents ! Il s’agit de Janine Godinas et de Itsik Elbaz !!!
    Une petite mention à la scénographie à la Kurt Schwitters !(Delphine Coërs)

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  • La vie devant soi

    Le 18 septembre 2011 à 04:36 par deashelle

    Rien ne sonne faux. Tout est dit et non dit.

    Par le texte et par l’interprétation poignante des deux protagonistes. Janine Godinas, actrice belge sublime, que l’on a vu jouer l’année dernière dans « Les Grecs », est époustouflante de rigueur, de justesse et d’humanité. Quel métier ! Itsik Elbaz (« L’échange » de Claudel) est criant de vérité dans son hymne à l’amour.

    L’attachement mutuel de ces deux épaves de la vie est d’une force tellurique, charnelle, viscérale. Le tableau, symbolisé par un tumulus d’objets disparates jamais ne sombre dans le misérabilisme, tant l’humour est une constante et l’ironie un mode d’emploi de la vie. A notre tour on se prend à aimer personnages et acteurs. Le spectateur moderne porte certes en lui les héros de Dickens, Zola, Daudet et Jules Renard, mais ici on est soufflé par le puissant désir de vivre de Rosa et de Momo. Quelles que soient les religions et les races en présence, tous deux choisissent LA VIE.

    Et pourtant c’est une longue agonie qui se fait jour peu à peu sur la scène aux lumières tamisées du Public. C’est un optimisme forcené qui a imposé le titre du roman sans doute, car il n’y a que la tragédie de la mort qui attend ces deux rescapés, comme nous tous d’ailleurs. Tous deux la souhaitent, la plus digne possible. C’est donc toute la tragédie humaine qui est mise en scène, celle de l’inévitable. Avec lucidité, et un humour très juif en guise de lance-pierre contre La Dame à la Grande Faux.

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  • La vie devant soi

    Le 13 octobre 2011 à 01:18 par stephy

    si il y a une pièce à voir c’est bien celle-là.Le texte est superbe, l’interprétation magnifique, un seul bemol : la taille de l’enfant (le comédien joue très bien mais au début, pour moi, il était peu crédible). Merci aux comédiens d’avoir fait revivre un texte aussi beau.

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  • La vie devant soi

    Le 28 octobre 2011 à 06:25 par mdigiac

     Plus j’approchais de la salle, plus je sentais une certaine appréhension m’envahir.
     Romain Gary fait partie du panthéon de mon adolescence. Cet auteur m’a subjuguée, envoutée, émue, fait vibrer. Depuis, je garde ce trésor au fond de moi. Alors vous comprenez, l’adaptation de quelque chose qui nous parait intouchable soulève forcément une certaine peur.
     Il ne m’a fallu pourtant que quelques minutes pour de nouveau sentir que le récit m’emportait, d’autant plus que depuis mon adolecence, le trésor avait bien fructifié. J’ai ri, je me suis étonnée, j’ai approuvé les phrases pleine d’humanité, de vérité et d’actualité. Et pour couronner le tout, les comédiens sont splendides. Le spectacle se terminait et moi, j’avais les larmes aux yeux.

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  • LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary (Emile Ajar)

    Le 24 janvier 2014 à 11:55 par eruwet

    J’ai eu l’occasion de voir ce spectacle il y a quelques années au Théâtre de Namur. J’ai adoré la mise en scène dynamique et les décors, simple mais efficaces et qui nous emmènet directement au coeur du monde et de la relation entre cette vielle dame et ce petit garçon. Même si le ton reste classique, on passe un excellent moment, rempli d’émotion, mélange de sourires et de débuts de larmes...

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  • LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary (Emile Ajar)

    Le 29 janvier 2014 à 01:46 par Pattrick

    Quel beau spectacle. Une mise en scène très
    efficace. Un décors multifonction qui cache une corde à linge, un lit, une
    cave,….

    Les acteurs sont dans leur personnages du
    début à la fin. C’est très bien joué.

    Le texte est succulent, alignant les
    vérités et les évidences. On rit, parfois jaune. L’idée est de remettre aussi
    quelques idées en place sur les religions.

    Le seul hic je trouve, est que le spectacle
    devrait se jouer dans une plus petite salle. Ici, le centre culturel d’Auderghem
    est trop grand.

    Mais cela reste très agréable, une pièce géniale
    et une très bonne soirée.

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Jeudi 8 septembre 2011, par Caroline Paillard

Ajar et condescendance

La vie devant soi, c’est d’abord bien plus qu’une histoire qui lie un jeune Arabe (Momo) et une vieille juive (madame Rosa). Autre chose qu’une polarité des genres. Le duo-cliché ne représente d’ailleurs pour son auteur qu’un prétexte, une amorce à l’échange puissamment humain, irrémédiablement mortel, entre ces deux « bouts » de la vie.
On peut aussi y voir l’histoire du monde symbolisée par cette vieille femme qui « se défendait » autrefois (autrement dit une ex-pute), maternisante malgré elle et concentré de détresse en décrépitude. Autour de madame Rosa, Momo incarne la vie en orbite, une intranquillité légère et le fils (de pute – oui, sa mère « se défend » également) en puissance.

Dans la mise en scène de Michel Kacenelenbogen, on rit un peu des reliefs tragi-comiques de cette relation forte et authentique. Juste un peu parce qu’on a quand même l’impression que les angles ont été arrondis pour vouloir plaire. Et du coup, le dialogue perd de sa fraîcheur lucide en se concentrant trop sur la quasi moralisation des rapports judéo-arabes lissés par l’humour auquel on pardonne tout.
Mais... il y a un mais. Il faut bien avouer que l’exercice de l’adaptation du roman au théâtre porte toujours en lui le péril de l’interprétation subjective... sans vouloir théoriser. On se retrouve donc, au cours de la pièce, plutôt dans une gentille petite histoire de famille que dans la transmission d’humanité brute.

Tout ça par contre ne ternit pas la magistrale interprétation d’Itsik Elbaz (Momo) et de Janine Godinas (madame Rosa). Lui adopte la présence à la fois souple et enracinée de l’enfance à vif et elle la pause et la sagesse détachées de la vieillesse en sursis. Du très bon jeu qui arrive à sauver un travail un peu trop scolaire.

Samuel Bury

Théâtre Le Public