Dans le même immeuble, deux fusibles de même voltage se rencontrent, et cela fait des étincelles, avant de … filer doux ! Ils s’appellent Senga et Adémar. Voilà vous savez tout. Dans cette agréable comédie néoromantique, les larmes deviennent des éclats de rire et on touche à la fibre de l’humanité. Ce fil que tiennent les moines bouddhistes en guise de prière…
Le (vieux) garçon est autiste Asperger, la (jeune) danseuse est menteuse à en mourir. L’alternance de comique et de tragique, ne fait pas perdre l’objectif : le bonheur sans paroles. La danseuse est estropiée et peut sans nul doute faire une croix sur sa carrière, mais refuse la réalité. L’ Asper respire les statistiques, et est prof de sciences dans la vie et ne supporte pas qu’on le touche. Or, il va être confronté à une soirée en son honneur où il sera obligé de danser ! Les travaux d’approche sont hilarants, la fille au début récalcitrante finit par s’intéresser aux charmes de la pédagogie, et l’affaire est lancée, elle lui apprendra à danser !
Chacun par petites « touches » finit par changer la vie de l’autre. Elle le calibre si bien qu’elle gagne son tic : l’agitation frénétique des doigts de la main gauche. Ou bien c’est juste l’Emotion. On assiste aux manœuvres subtiles pour apprivoiser et réparer l’Autre. Le moteur, c’est la Compassion. Comme chez les bouddhistes ; la Force (la Volonté), le Courage la Persévérance.
Humour à volonté pour cette pièce au ton poétique et drôle. Les contrastes entre la grâce féminine malgré une jambe dans une attelle et la disgrâce du physique de l’intellectuel enfermé dans une tour d’ivoire, font rire une salle conquise qui repart avec le sourire… Le bouddhisme encore ? Quelques touches de yoga aussi, pourquoi pas ? Puisque la fille se met sur la tête pour dégeler l’hibernatus… Des surprises, par paquets, comme des claques de la Vie qui gagne son pari ! Un rituel d’Espoir et de Bienveillance. A voir. A faire ? De toute urgence.