L’Oiseau Bleu

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 25 au 29 novembre 2008
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L’Oiseau Bleu

 L’Oiseau Bleu est un conte merveilleux écrit il ya un siècle par l’un des plus grands dramaturges belges… Cet oiseau, symbole dubonheur, est l’objet d’une quête qui anime Tyltyl et chacun d’entrenous … C’est un chemininitiatique ; une traversée des mondes invisibles et du mystère qui nous entourent…L’Oiseau Bleu est peut-être un leurre… Mais une chose est sûre : cetteféerie fait partie de ces œuvres fascinantes qui, depuis leur création, necessent d’émerveiller des générations entières. Le temps d’une soirée, cinqcomédiens refont le voyage, transforment la réalité par la force del’imaginaire et nous emmènent de l’autre côté du visible.
Adaptation et mise en scène : Isabelle JonniauxAvec : Véronique Dumont, Marie-Noëlle Hébrant, Sébastien Hébrant,Clément Thirion, Marc WeissDramaturgie :Jean-François Politzer
Scénographie :Marie-Bénédicte Baudin
Lumières : Alain Collet
Musique : Gilles Doneux
Costumes : Samuel Dronet

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1 Message

  • L’Oiseau Bleu

    Le 31 août 2010 à 03:24 par deashelle

    Nous venons de revoir l’oiseau bleu avec la mise en scène d’Annette Brodkom. Nous ne partageons pas son avis à propos de l’illusion théâtrale qui doit céder le pas à "l’alchimie théâtrale". Une façon de pouvoir réduire 43 personnages à 9 et 12 tableaux à un seul et unique !C’est une trahison de notre Maeterlinck qui aimait par dessus tout le mystère, les effets de scène, les brouillards, les costumes, les trompe l’œil, la musique, le foisonnement. Dan cette réalisation très froide, Tyltil ressemble un peu trop à Tintin ! Haïssable anachronisme ! La lumière, empêtrée dans la raideur de son costume… joue des doigts japonais et lumineux il est vrai… mais cela cache souvent son discours, et Maeterlinck ? Les enfants à naître se tortillent comme une chaîne chromosomique en costumes noirs et éclairs bleus mais rien de poétique ! Le Temps, un vrai personnage de cirque ! Où est la Forêt enchantée ? Rien qu’à le regarder, le chêne est un cauchemar sans majesté, sec comme une vigne, et les combats asiatiques hors propos. Nous sommes donc tombés de très haut sur cet oiseau sec et dessiqué ! Pourtant l’affiche était belle ! Seuls fidèles au texte, le chien … évidemment, et la chatte, par hypocrisie ! Eux, seuls dans le merveilleux avec la fée de la nuit !

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Jeudi 26 juin 2008, par Xavier Campion

L’oiseau bleu ou comment voir encore quelque chose pour la première fois

A l’occasion des 100 ans de la pièce L’Oiseau bleu, l’Atelier 210 nous convie à un bel envol dans le monde poétique et féérique d’un des plus grands représentants du courant symboliste. Seul écrivain belge à avoir reçu le Prix Nobel de littérature, Maeterlinck sera tour à tour dramaturge, essayiste et poète, après avoir renoncé à sa carrière d’avocat. C’est à cet homme d’exception, qui reçut la Légion d’honneur, et à cet artiste de talent (présenté comme l’égal de Shakespeare par Octave Mirbeau) que l’on doit cette pièce en six actes et douze tableaux.

Traduite en de nombreuses langues et adaptée pour le cinéma, elle n’a cessé d’émerveiller des générations entières depuis sa création en 1908. Et pour cause : ce conte féérique aborde la thématique universelle de la quête des mondes invisibles, véritable apprentissage vers la sagesse.

Tyltyl, riche de son imaginaire enfantin, nous emmène sur ce chemin initiatique où idéalisme, rêverie et réalisme s’entremêlent et nous font tourner la tête par moments. Où sommes-nous ? Ici ou là, hier ou demain, enfant ou adulte… A travers son cheminement, Tyltyl nous confronte à l’humilité responsable que les hommes doivent développer devant les forces de la nature. Nous traversons le Pays du Souvenir, le Palais de la Nuit, la Forêt, le Cimetière, le Jardin des Bonheurs, le Royaume de l’Avenir.

Pour sa première mise en scène, Isabelle Jonniaux a adapté la densité du texte, souligné par une scénographie qui sollicite le spectateur dans un espace théâtral ouvert et non dissimulé. On retrouve ces choix de sobriété, tant dans la technique que dans les décors et costumes, permettant autant de variantes qu’il y a de scènes et de personnages. Très proches des spectateurs, les cinq comédiens déploient leur puissance de jeu dans une énergie commune. Clément Thirion, dont l’efficacité de l’interprétation réside dans la simplicité et la justesse, incarne un Tyltyl touchant par sa naïveté et son courage. Véronique Dumont est une fée impressionnante, entourée d’un trio de personnages tour à tour émouvants et effrayants, joués par Sébastien Hébrant, Marie-Noëlle Hébrant et Marc Weiss.

Lorsque les spectateurs entrent dans le théâtre, disposé en arène pour l’occasion, les comédiens circulent librement dans tout l’espace, les accueillent discrètement, s’assoient, parlent entre eux. Quelques voiles suspendus flottent au centre du lieu, et se meuvent librement selon les déambulations des spectateurs. Des fumigènes enveloppent le tout d’un mystère sombre et bleuté. En quelques instants seulement, la magie opère, et le public se sent acteur, interpellé par les propos qui se mettent en place.

Mises à part quelques approches à travers lesquelles l’aspect didactique du conte est souligné et quelques rares longueurs dans les échanges et les déplacements, le récit est développé à un bon rythme et avance pas à pas dans la poésie imaginaire, main dans la main avec un public captivé, rêveur.
Partez donc en voyage avec Tyltyl au pays de l’Oiseau bleu. La part d’adulte et d’enfant qui se niche en chacun d’entre vous, y gagnera en légèreté, tout en y trouvant de rares plumes bleues et beaucoup de Lumière à déposer en vous. Bon voyage…

Céline Verlant

Atelier 210