L’ÎLE

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 10 au 27 février 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

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L’ÎLE

L’ÎLE
En coproduction avec le Groupe Taccems (Kisangani)de Athol Fugard, John Kani
et Winston Ntshona

Texte en français
Marie-Hélène Estienne

Mise en scène
Roland Mahauden
assisté par
Olivier Maloba Banza Umba

Collaboration artistique
Claudio Dos Santos

Avec
Diogène Ntarindwa
&
Ados ndombasi Banikina

Scénographie
Olivier Wiame

lumières
Xavier Lauwers

Costumes
Alain Wathieu

Réservations : 02/649 17 27 ou reservation@poche.be
Le Théâtre de Poche 1a Chemin du gymnase 1000 Bruxelles (Bois de la Cambre)
Administration : 02/647 27 26 - info@poche.be

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2 Messages

  • L’ÎLE

    Le 11 novembre 2009 à 09:15 par stephy

    j’ai vu le pectacle il y a plus ou moins un an.
    2 prisonniers creusent et referment la même terre.
    Ils lisent et récitent Antigone pour une fête qui doit avoir lieu.
    La superposition d’un pouvoir idiot qui fait faire et défaire et la volonté de liberté d’antigone est touchante.
    Le jeux des 2 acteurs est plus que réaliste, on les voit souffrir et on souffre avec eux.

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  • L’ÎLE

    Le 19 février 2010 à 08:56 par tiokia

    Deux prisonniers creusent le sable.... Jusqu’à l’épuisement, la sueur ruisselant sur leurs corps...

    La nuit venue, ils récitent Antigone, afin de présenter la pièce à leurs camarades de cellule.... Parallèle touchant entre la condamnation injuste de la jeune femme et leurs propres sentiments.

    Et une présence forte qui emplit la scène...

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Samedi 20 février 2010, par Catherine Sokolowski

Ils

Un Congolais et un Rwandais partagent une cellule de prison. Ils sont confrontés aux travaux forcés, à la fatigue, à l’exiguïté de l’espace. Ils se haïssaient et maintenant…ils s’aiment. La rencontre impossible de ces deux hommes est un témoignage d’humanité, un message universel de solidarité, la situation pouvant être celle de n’importe quels détenus politiques dans n’importe quelle geôle. Diogène Ntarindwa et Ados Ndombasi Banikina interprètent leurs rôles avec justesse et sincérité, visiblement convaincus par les personnages qu’ils incarnent.

« L’île », pièce écrite par Athol Fugard, auteur sud-africain, dénonçait initialement l’apartheid. Mais cette rencontre entre deux prisonniers que tout oppose peut être adaptée à tous les conflits.

A l’arrivée des spectateurs, les protagonistes occupent l’entièreté de la scène : ils remplissent successivement une brouette et deux trous, va-et-vient incessant aussi inutile qu’épuisant.

Ils se retrouvent ensuite dans leur cellule, décor minimaliste, ils nous font part de leur fatigue et de leur découragement mais aussi de leur volonté de mettre en place un spectacle à l’occasion d’un événement carcéral. Ils présenteront « Antigone », symbole de la condamnation politique.

Avec humour et tendresse, ils discutent de ce projet, reculent pour mieux avancer, et la représentation d’Antigone nous apparaît comme une magnifique mise en abîme. Pour rappel, dans cette tragédie grecque de Sophocle, Antigone s’oppose à la loi du roi Créon en exigeant une sépulture digne pour son frère Polynice. Il s’agit donc du combat entre l’humanité et l’injustice, entre la dignité et la rigidité.

Touchant et convaincant, alternant détermination et hésitation, nous assistons à un véritable partage entre un comédien rwandais et un comédien congolais. Il ne fait aucun doute que ce partage s’étend au public, ici en Belgique, mais certainement aussi quand la pièce se joue au Congo et au Rwanda, grâce à l’universalité des sentiments qu’elle fait naître. A voir.

Théâtre de Poche