L’ECHANGE

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  Le 13 novembre 2010 à 02:28 par deashelle

  « Je suis tout. » déclare Thomas Pollock. Il incarne l’or, le capital, les banques, l’armement, le pouvoir absolu, l’avoir. Il est sûr que tout s’achète, que tout peut être « échangé » avec profit. Son désir s’est posé sur Marthe-Marie, beauté sage de l’innocence pure. Prédateur obstiné,il gagne à tous les coups. Mais Louis n’a pas pris l’argent. « Il n’a pas de poches ! » clame Marthe, « Débiteur de lui vous restez ! » Le deal est caduque. Lechy, vengeuse infernale, désespérée que l’âme de Louis lui ait échappé, l’a fait mourir. La maison de Thomas Pollock brûle, la fortune s’en va en fumée… Marthe porte un enfant, une main se tend… Elle est tout.
  Cette pièce est d’une modernité saisissante. La langue est riche et musicale. L’interprétation de Marthe est divine, tout en elle veut aboutir, elle sait écouter, se taire, faire éclater une juste colère et faire triompher la vie. Lechy surjoue légèrement, façon Cruella, brassant constamment l’air de ses bras cupides ou menaçants. Le jeu est un peu répétitif mais rend le personnage merveilleusement antipathique. Le colossal géant de la fortune est plein de superbe, le sauvage victime de ses chimères un triste animal que Marthe-Marie n’a pas réussi à mettre debout !

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  Le 14 novembre 2010 à 06:56 par Vetika

  Spectacle fort applaudi, malgré un texte ampoulé, obsolète même, cela grâce aux jeux excellents des acteurs, particulièrement celui de Muriel Jacobs dans un rôle excessif. Le décor, comme souvent dans la grande salle du Martyr, est très dépouillé, très moderne qui s’accorde cependant bien à la trame du récit.

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  Le 26 novembre 2010 à 06:53 par Corentin

  J’ai beaucoup aimé cette
  pièce. Je n’ai pas senti les 1h50 de spectacle, ce qui me fait penser que le
  spectacle était bon. Les décors sont magnifiques et la scénographie est
  inédite. Les comédiens se retrouve sur scène avec des l’eau à leurs pieds et cela
  donne vraiment bien. Itsik Elbaz est à nouveau excellent et Muriel Jacobs a un
  rôle très irritant. Quand à Idwig Stephane, on ne comprend pas toujours ce qu’il
  dit mais il a bien son personnage et Anne-Pascale Clairembourg nous a fait une
  prestation correcte mais sans plus. C’est la première fois que j’ai l’occasion
  de découvrir l’écriture de Paul Claudel et je suis tombé amoureux de cela. Je
  ne sais pas si c’est la mise en scène qui a voulu ça mais on a l’impression de se
  retrouver dans un film américain et cela passe très bien. Un bon spectacle que
  je conseille à tous.

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• # L’ECHANGE

  Le 29 novembre 2010 à 11:34 par papychat

  Le machiavélisme contre la pureté et l’innocence et passant par le sauvage sans attaches, happé par l’ailleurs, incapable de se fixer. Le texte est complexe et beau, le décor reflète la pureté du ciel puisqu’il y a une pièce à ras du premier rang des spectateurs. L’étonnement nous ravit déjà les yeux dès le départ. Ajoutons une immense balançoire pour peser les âmes, un élément mobile, aussi versatile et insaisissable que le personnage de Louis. De magnifiques dialogues sont échangés sur cette grande balançoire qui innocemment oscille entre les différentes réalités. Les quatre personnages sont incarnes avec finesse et grande sensibilité. Bref de l’excellence du théâtre classique … et moderne ! C’est sans doute encore mieux si on connaît déjà la pièce.

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  Le 3 décembre 2010 à 11:03 par LUspirou

  Très belle pièce ( c’est qd même du Claudel !) . Beau décor ( un "5ème " personnage ? ). Cette grande balançoire comme une certaine forme d’oscillement entre le bien et le mal . Pièce à voir comme "interrogation " sur la nature humaine .

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  Le 3 décembre 2010 à 11:28 par michele

  Pièce sur la nature humaine , sur le bien et le mal … tel que l’a analysé Paul Claudel . Ou est le bien ? Ou est le mal ? Il y a 4 personnages : Marthe qui représente le bien , la Morale. Thomas Pollock : le mal, le pouvoir de l’argent, celui qui croit que tout peut être possédé. Lechy la cupide, qui agit par intérêt. Louis Laine : le "rêveur" qui ne sait pas d’où il vient, qui ne sait pas où il va, qui se laisse aller comme une vague … Mais en fait y a-t-il 4 personnages ou 2 ( un homme et une femme ) ? La dualité de la personnalité qui agit une fois bien et une fois mal. En fonction de quoi ? Ou n’y a-t-il qu’un seul et unique personnage qui est le "moi" de chaque être humain…

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  Le 3 décembre 2010 à 12:23 par micky

  Pièce en montagne russes : Des passages très prenants, touchants ou comiques cotoient des moments soporifiques et/ou inutiles.
  Le personnage de l’actrice, iritant à souhait est souvent à l’origine de ces moments plus "faibles".
  Cependant le jeu d’acteur et la scénographie font passer les 110 minutes de spectacles à une vitesse grand V.

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  Le 4 décembre 2010 à 03:43 par christof

  J’aime beaucoup cet auteur. Quelle langue incroyable ! Je n’ai malheureusement pas tout suivi, mais peut être était-ce juste la complexité de l’oeuvre ? la mise en scène ? car hormis cela j’ai trouvé les acteurs magnifiques !

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  Le 4 décembre 2010 à 11:23 par Asaya

  Une mise en scène à la fois esthétique et moderne accompagne à la perfection ce texte de Paul Claudel. C’est l’histoire de luttes intérieures entre l’argent et les sentiments, entre les sentiments et les rêves, et entre le devoir et les rêves aussi. Finalement, tout comme dans la tête de Louis Laine, tout s’entremêle. Le jeu des acteurs parvient à porter un texte pas toujours facile. Seul bémol : j’aurais aimé que le personnage de Lechy soit moins excessif et davantage dans la nuance.

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  Le 6 janvier 2011 à 03:47 par zoepeanu

  Une belle leçon sur ce qui peut bien diriger nos vie. L’amour ? l’argent ? la culpabilité ? la peur ? jusqu’à quel extrême cela peut-il mener ?
  Belle originalité des décors avec l’eau sur une partie de la scène,la balançoire la dépassant.
  Certaines interprétations moins évidentes que d’autres.
  Une bonne pièce me concernant.

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  Le 20 février 2011 à 11:53 par belgian

  Anne-Pascale Clairembourg est une révélation, n’ayant encore jamais eu la joie de la voir sur scène. Superbe interprétation !
  Bel esthétisme des décors.
  
  Cette pièce vous amène à remettre en question la vie en général sur ce qui nous pousse à tel ou tel choix, décision.
  
  Je n’ai pas vu le temps passer sauf je l’avoue lors des interventions d’un des personnages qui certes devait apparaître sur scène pour que tout cela ait un sens mais brièvement.
  Je me suis surprise à penser à regarder ma montre lors d’un de ces longs monologues.
  Il faut parfois oser supprimer certaines parties d’une oeuvre lors d’une mise en scène,qui n’auraient rien enlevé à la pièce mais au contraire fait que l’avis final soit complètement posisitif.
  
  C’est une pièce à voir malgré tout, j’ai beaucoup apprécié.

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