Kif-Kif

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 22 avril au 30 mai 2010
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+32 2 223 32 08

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Kif-Kif

Kif Kif -Pietro PizzutiCie Biloxi 48ATELIERDu 22/04 au 30/05/2009 Dim : 09 et 30/05
Unenuit, un père et son fils se parlent. Il vient d’être élu à la premièrecharge de l’État, son fils n’a pas voté pour lui. Ils manient unedialectique familiale dont ils ont l’habitude. Ils jouent à semépriser, camouflent des aveux, règlent leurs comptes ou font semblant,masquent parfois mal leurs intentions et rient, quelquefois grassement.Le kif (mélange de tabac et de chanvre indien) qu’ils fument, pour lapremière fois ensemble, verdit leur vocabulaire et aiguise la lame ducran d’arrêt que l’un d’eux a sorti de sa poche, imprudemment.Cenouveau texte étonnant de Pietro Pizzuti nous offre la découverte desrapports entre un père et son fils après nous avoir proposé l’intimitédes rapports entre mère et fille dans “Le silence des mères”.avec Christian Crahay et Cédric EeckhoutMise en scène et scénographie : Christine DelmotteLes spectacles se jouent : mardi à 19h, dumercredi au samedi à 20h15, les dimanches à 16h (selon calendrier)RESERVATION  : 02/223 32 08 - Fax : 02/227 50 08

www.theatredesmartyrs.be / theatre.martyrs@busmail.net

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10 Messages

  • Kif-Kif

    Le 2 mai 2010 à 04:51 par faucer

    Un texte surprenant pour P. Pizzuti ! Au programme, un père politicien, un fils homo...cela ne peut pas fonctionner. Règlement de comptes, de vie, de tout...Beaucoup d’émotions. Beau duo. On accroche dès le départ. Quelques fois le texte est un peu cru, mais c’est dans le contexte. Avec une fin aussi surprenante que le texte. A voir !

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  • Kif-Kif

    Le 3 mai 2010 à 01:30 par toulice

    A conseiller, ce huis clos ne laisse pas indifférent !

    J’ai aimé :
    - L’interprétation fine et captivante de Cédric Eechout et Christian Crahay qui nous entraînent dans la relation amour/ haine d’un père et d’un fils : L’esprit embrumé par le kif, ils règlent leur comptes, se crachent des mots de mépris et expriment leurs souffrance, en se reprochant tour à tour le silence, l’absence, le mensonge, l’infidèlité, la séparation.
    - Le texte qui met bien en évidence la fragilité des deux personnages.
    - Les "jeux" de mots distillés dans le dialogue.
    - Relire le texte de la pièce téléchargeable sur le site de l’auteur, Pietro Pizzuti.


    J’ai moins aimé :
    - le texte dur et cru par moment.
    - Les longues tirades très bien dites mais plus faciles à lire qu’à écouter.

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  • Kif-Kif

    Le 3 mai 2010 à 10:37 par Anfrui

    Cette pièce d’un peu plus d’une heure, très contemporaine, est un régal.
    Décor
    minimaliste qui convient très bien à la petite salle du théâtre, mise
    en scène sobre et soignée, Kif-Kif est un règlement de compte entre un
    père et son fils "Fistule" (pour ne pas dire "Fiston") qui n’ont jamais
    pris le temps de se parler et que tout semble opposer. L’un coureur de
    jupons, l’autre homosexuel, l’un politicien, l’autre "poseur de
    bombes"...

    Le premier acte commence à l’entrée des spectateurs.
    Les acteurs, déjà sur scène, intimident. L’un assis dans son fauteuil en
    fumant son narguilé, l’autre écoutant des 45 tours et, tout d’un coup,
    la confrontation inévitable entre eux deux commence.

    Un seul
    bémol concernant le 2e acte. Celui-ci relève plus d’une performance
    d’acteur. En prêtant bien l’oreille et en ne se laissant pas bercer par
    l’intonation et l’élocution du fils, la réplique du père est justifiée
    qui dit, en substance "sois constructif, on a rien compris à ce que tu
    viens de dire". Et effectivement, on ne comprend pas grand chose.

    L’interprétation de
    Christian Crahay, dans le rôle du père, est tout simplement
    époustouflante. Celle de Cédric Eeckhotut, un peu moins convaincante,
    surtout dans le 2e acte.

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  • Kif-Kif

    Le 6 mai 2010 à 03:35 par aure

    Une pièce incisive qui dépeint de façon assez vraie sans trop tomber dans le cliché ( sauf peut-être pour les blessures familiales qui sont de l’ordre du " catalogue " (je ne dévoile pas pour laisser la découverte pour les futurs spectateurs ), un peu facile, le texte et la situation pouvaient prétendre à mieux ), de bons acteurs, sincères et convaincants, un usage malheureusement de plus en plus contemporain d’une certaine vulgarité pas toujours nécessaire, mais c’est une pièce à conseiller, par l’émotion qui s’en dégage, l’énergie sur scène, le jeu des acteurs, le langage ( en effet parfois un peu hermétique, à relire ), le sujet.
    Un bon moment.

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  • Kif-Kif

    Le 6 mai 2010 à 10:35 par loulou

    Force m’est d’avouer que je n’ai pas du tout accroché à ce texte qui pour moi tombe dans le cliché.J’ai l’impression d’avoir déjà entendu le "discours politique" 10 fois !
    Sur le thème "blessures familiales" je m’attendais à quelque chose de plus profond ;à aucun moment je n’ai été touchée.
    Je ne mets pas du tout en cause l’interprétation des deux comédiens.

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  • Kif-Kif

    Le 9 mai 2010 à 01:25 par FP21

    Je n’ai pas été très convaincue par le propos de cette pièce. Il s’agit d’un règlement de compte entre père et fils, entre deux hommes qui confrontent leur vision de l’existence. Un peu trop de redites, de clichés, d’insultes échangées... Et un texte pas toujours très audible.
    Par contre rien à redire sur la très bonne interprétation des comédiens, l’ambiance intimiste qui convient très bien et de belles images comme la scène de maquillage.

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  • Kif-Kif

    Le 9 mai 2010 à 07:03 par HB21

    Pour ma part, j’ai passé un agréable moment dans une salle intimiste où le jeu des acteurs m’a convaincu.
    Certes, il est vrai que le texte véhicule bon nombre de clichés illustrant des personnages sans concessions, mais le ryhtme est bon et l’aisance des acteurs rend l’ensemble globalement... divertissant !

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  • Kif-Kif

    Le 10 mai 2010 à 06:10 par Sonia

    J’ai trouvé le texte plutôt un exercice de style, plein de clichés, par moment banal et parfois inaudible. Très convaincants les deux acteurs dans leur rôle.

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  • Kif-Kif

    Le 10 septembre 2010 à 04:52 par deashelle

    Le père : Ne jette pas la pierre… depuis ce jour-là, je…
    Le fils : Tu te drogues. Ce n’est pas bien.
    Le père : Non. Je frappe aux portes, avant d’entrer… à part quelques passages de ce genre on est en plein trash, le vocabulaire est cru, assourdissant de vulgarité, répété ad nauseam, la syntaxe titubante. Meurtre de la langue. Maternelle de surcroit. Ni père ni fils n’ont de nom. La violence n’a pas de nom. Il est vrai que les fis et les pères ont souvent mille et un comptes à régler, mais ni l’un ni l’autre ne sont dans la réalité, tous les deux, ados inachevés, ils ne résistent pas au passage à l’acte, sous bonne influence de produits délétères. Catharsis pour l’auteur qui veut cracher ses démons et ainsi se débarrasser des mensonges du monde ? Le sang est finalement versé, c’est ce qui enfin relie les deux désespérés de l’amour, de l’utopie et du bonheur sur terre. On dirait que le meurtre est fondateur des sociétés masculines - le grand-père y est aussi passé - mais même si c’est dans tous les grands mythes humains, il serait temps de changer de chanson… et de choisir l’option de la vie…J’ose dire que je n’aime pas ce genre de spectacles même s’ils mettent en scène de profondes détresses. Les chants désespérés ne sont pas toujours les plus beaux !

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Mercredi 28 avril 2010, par Catherine Sokolowski

Blessures familiales

Un père, un fils. Le premier, la cinquantaine, brillant politicien et séducteur notoire, souhaite comprendre et apaiser le deuxième, une vingtaine d’années, écorché vif aux allures de travesti. Partageant une chicha qui doit favoriser l’authenticité des dialogues, les échanges deviennent de plus en plus crus et tendus. Des relations extra conjugales du père au chagrin de la mère pour en arriver à son décès, le duo père-fils passe en revue les événements marquants de leur passé, sans complaisance, et souvent même, avec cruauté. Empreinte de philosophie, cette joute verbale est passionnante. Christian Crahay et Cédric Eeckhout endossent parfaitement leur costume respectif et donnent beaucoup de dynamisme à ce huis clos familial.

Une chambre un peu désordonnée est l’unique décor de la soirée. Une odeur de sauge parfume la salle, elle est diffusée par le narguilé que se partage le duo familial. Le texte de Pietro Pizzuti est riche et percutant, parfois violent. Il s’en dégage une émotion forte, presque palpable.

Le fils « vomit » ce que le père est devenu (secrétaire d’état, ministre-président du gouvernement) et a choisi, ce soir-là, de le faire comprendre à son père. Titulaire d’un master en philo et lettres, ses locutions sont recherchées. La grande question qu’il a envie de poser à son père est : « comment aurais-tu été le fils que je suis devenu ? ».

Le père semble moins tenir à cette soirée explicative mais l’accepte. Tandis qu’il tente de définir son engagement politique comme étant une « participation active à une société humaine digne de ce nom », son fils le ramène sans cesse au contexte familial, à la détresse de la mère, continuellement trompée, à sa propre difficulté existentielle, symbolisée par une sexualité ambigüe.

Au travers des échanges, beaucoup de sujets sont évoqués. L’éducation, la politique, l’adultère, la sexualité, la paternité, le mensonge… Pas de réponse, seulement des réflexions, des questionnements. Interpellé pendant toute la durée de la pièce par quelques citations percutantes, le spectateur repart plus riche de questions que de réponses mais heureux d’avoir participé à un échange socio-philosophique intéressant.

Théâtre des Martyrs