Kennedy

Bruxelles | Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 14 avril au 14 mai 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Royal du Parc
rue de la Loi, 3 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatreduparc.be
info@theatreduparc.be
+32 2 505 30 30

Moyenne des spectateurs

starstarstarstar-halfstar-off

Nombre de votes: 3

Kennedy

Mot de l’auteur :

Il est difficile de ne pas être fasciné par ces grandes familles frappées par la malédiction.
Sur ce point, les Kennedy n’ont rien à envier aux Atrides*. La tragédie s’est glissée à plusieurs reprises dans cette puissante dynastie.

La pièce nous plonge dans cette fameuse soirée au cours de laquelle Marylin Monroe susurra Happy birthday au micro devant plusieurs milliers de démocrates réunis pour l’anniversaire du président JFK.

La pièce nous fait rentrer dans les coulisses du pouvoir. Nous allons durant une heure trente côtoyer l’un des présidents américains les plus célèbres.

Nous sommes avec lui dans une chambre d’hôtel. Son frère le presse de rejoindre les invités et de serrer des mains. Mais JFK en est incapable tellement son dos le fait souffrir. Ce n’est pas l’homme fringant avec son merveilleux sourire de gendre idéal que nous découvrons mais un infirme qui ignore combien de temps il lui reste à vivre. Il est atteint d’une maladie des os qui le ronge… mais il doit faire semblant.

Une mystérieuse jeune femme a réussi à s’introduire dans la suite qu’il occupe. Elle semble en savoir long sur lui et sur tous les Kennedy comme si elle les connaissait depuis toujours. Grâce à elle nous allons découvrir la face cachée de cette famille maudite.

Je suis particulièrement heureux que ma pièce soit montée par Ladislas Chollat dont j’admire beaucoup le travail. C’est un formidable directeur d’acteurs qui a très bien dirigé Robert Hirsch dans la pièce Le Père (2 Molières dont Meilleur Spectacle).

C’est Alain Leempoel qui se glissera dans la peau de JFK, Dominique Rongvaux incarnera son frère, Bobby, et Anouchka Vingtier sera cette femme mystérieuse qui déstabilise les deux frères.

Thierry DEBROUX

*Dans la mythologie grecque, les Atrides sont les descendants d’Atrée.

Cette famille était maudite par les dieux car le grand-père d’Atrée, Tantale, fit manger à ceux-ci le corps de son fils Pélops. Le destin des Atrides fut marqué par le meurtre, le parricide, l’infanticide et l’inceste. Seule Athéna interrompra le cycle de la violence en faisant juger Oreste, le matricide, sur la colline de l’Aréopage, par le premier tribunal criminel de la cité d’Athènes.

Distribution

Avec : Alain Leempoel, Dominique Rongvaux, 
 Anouchka Vingtier. Mise en scène : Ladislas Chollat. Décor : Emmanuelle Roy. Lumières : Alban Sauvé. Avec l’aide de Panache Diffusion et de la Compagnie Nationale 12.

Laissez nous un avis !

3 Messages

  • Kennedy

    Le 18 avril 2016 à 14:44 par madnad

    Alors pourquoi 4 étoiles et pas 5 ? Nous avons aimé : (1) le texte de l’auteur Thierry Debroux, (2) la mise en scène du Français Ladislas Chollat, les comédiens :(3) Alain Leempoel et (4) Anouchka Vingtier
    Et donc pas de cinquième étoile à cause de D.Rongvaux – qui incarne un Bobby peu crédible à nos yeux face à Leempoel qui lui, arrive à faire oublier qu’il n’a pas tout à fait le physique ad hoc – et qui connaissait son texte sans faille ...
    Question de sensibilité personnelle, peut-être ?
    Néanmoins, allez y, c’est une très bonne pièce, intelligente, bien ficelée ...
    Espérons qu’après un "rodage" Bobby s’en tirera mieux.

    Répondre à ce message
  • Kennedy

    Le 24 avril 2016 à 09:17 par juliette

    les kennedy c’est un mythe qui d’ailleurs depuis quelques décennies vacille quelque peu ...aussi cette pièce si elle n’apprend rien à ceux qui se sont intéressés à cette famille, confirme certains faits et alimente aussi les rumeurs (jack et bobby n’étaient pas des anges ...) le jeu d’A.Leempoel est impeccable -le décor et la mise en scène sont adéquats avec un petit manque de "sel" pour me satisfaire pleinement - ceci dit un fort bon spectacle.

    Répondre à ce message
  • Kennedy

    Le 10 mai 2016 à 07:23 par chayva

    Je confirme la bonne interprétation d’Alain Leempoel et la mise en scène originale.
    Cependant l’impression en sortant fut que la pièce était plate. Je me suis limite ennuyée par moment.
    Pourquoi ?
    Le manque de subtilité ? Le déballage sans nuance du côté obscur des Kennedy ?
    En bref, techniquement une bonne pièce mais absence d’émotions vraies.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Vendredi 29 avril 2016, par Catherine Sokolowski

Dans l’intimité de JFK

Le 19 mai 1962, après avoir entendu Marilyn Monroe lui susurrer un “Happy birthday mister president” d’anthologie devant des millions de téléspectateurs, John Kennedy discute librement avec son frère Bobby du passé, du présent et du futur dans une chambre d’hôtel cossue. La mise en scène de Ladislas Chollat supporte élégamment ces échanges privés : voilà le spectateur renvoyé dans le passé, celui de l’intimité du clan Kennedy, celui de l’Amérique des années 60 mais aussi celui de la robe en gaze de soie cousue à même la peau de Marilyn ou de la jolie silhouette de Jackie Kennedy en tailleur Chanel…

Le texte de Thierry Debroux retrace tous les aspects du parcours des Kennedy : politiques, familiaux, psychologiques, médicaux et sexuels. Ce partage est captivant à plus d’un titre. D’abord parce qu’il renvoie à l’Amérique des années 60 (guerre froide, engagement militaire au Viêt Nam, ségrégation raciale, conquête de l’espace, invasion de la “Baie des cochons”, rôle de la mafia etc…), mais aussi parce qu’il met en évidence les aspects privés de la vie du président, comme son insatiabilité sexuelle ou sa très mauvaise santé, la première étant d’après lui une conséquence de la deuxième. En parlant de Jackie, il explique : “je ne la trompe pas, je me soigne”, n’a-t-il pas été “toute sa vie, un enfant qui va mourir” ?

Thierry Debroux n’a pas cherché à reproduire la réalité. Il s’en inspire et l’enrichit : les discussions sont entrecoupées par les interventions d’une jeune femme mystérieuse qui semble tout connaître du clan Kennedy, sans que l’on sache vraiment de qui il s’agit. Ange ou démon (“envoyée par Khrouchtchev ?”), elle n’exige rien mais s’impose, confrontant les frères Kennedy aux vérités qu’ils auraient préféré ne pas affronter.

Mené tambour battant par Alain Leempoel qui interprète brillamment le personnage du président au “charme à faire tomber un oiseau du nid”, le spectacle est centré sur les problèmes privés du clan Kennedy et cela lui confère son originalité. L’intervention d’Anouchka Vingtier donne une dimension surnaturelle au récit tandis que Dominique Rongvaux en ministre de la justice joue un Bobby Kennedy moralisateur incapable d’assumer ses désirs. Le décor cosy, les images anciennes judicieusement projetées et les références historiques passionnantes font de ce spectacle une belle réussite, une immersion captivante dans un passé révolu.

Catherine Sokolowski

Théâtre Royal du Parc