Joëlle Keppenne, la directrice du Marni, nous ouvre les portes de son théâtre - des portes qu’elle tient à garder grandes ouvertes aux jeunes Compagnies, aux nouveaux partenariats et aux nouveaux projets. Le Marni, un théâtre et bien plus encore...
Joëlle, tu es directrice du Théâtre Marni depuis 7 ans ?
Cela fait 7 ans que je travaille au Marni, mais 4 ans seulement que j’ai repris la Direction. Auparavant, j’étais assistante de direction. C’est important de le préciser… J’étais bien là depuis le début de l’asbl Marni mais je n’étais pas à la base de toutes les décisions et les gestions de départ.
Et en parlant de débuts, comment est née l’asbl Marni ?
Tout d’abord, quand l’asbl a pris possession des lieux, on nous a confié une mission de gestion du bâtiment. C’est-à-dire que la Communauté Française s’est rendu compte que beaucoup de partenaires culturels n’avaient pas de lieu et qu’on ne pouvait pas en ouvrir un pour chacun d’eux. Il y avait donc un manque d’infrastructure en Communauté Française et surtout à Bruxelles : Le Marni, un lieu multidisciplinaire a alors accueilli des partenaires récurrents et ponctuels comme le festival de musique contemporaine Ars Musica qui a lieu au mois de mars et la Ligue d’impro qui fonctionne de janvier à mars, les dimanches et les lundis.
La mission première du Marni était donc d’accueillir tous ces partenaires et de gérer une infrastructure en bon père de famille sans argent de production, uniquement avec de l’argent de fonctionnement. Mais on s’est très vite rendu compte qu’il y avait un problème.
Et quel a été ce problème exactement ?
Le sous financement structurel. Le lieu n’était pas suffisamment subventionné pour se construire une image vis à vis du public et des médias, du coup, le Marni a été plus ou moins cité comme « garage » en son temps, maintenant on est loin de tout cela, je pense. C’est vrai que c’était difficile de créer une identité sans budget de production et de promotion.
Comment avez-vous réussi à trouver votre place et vous définir aux yeux du public et des médias ?
L’aspect brut et flexible de la salle a très vite attiré tous types de metteurs en scène.
En réponse à ce manque des lieux pour les jeunes compagnies théâtrales, le Marni s’est ouvert à elles, grâce à son ouverture, sa programmation multidisciplinaire et la scène elle-même qui conviennent au théâtre contemporain. Alors, on a reçu un petit complément de subvention mais pas encore assez pour acheter et produire les pièces. Malgré cela, on a reçu énormément de demandes de jeunes compagnies.
Photos© Saskia Vanderstichele
Justement, que viennent chercher les jeunes Compagnies au théâtre Marni ?
L’occasion de se produire sur une scène professionnelle à Bruxelles, jouer dans une grande salle (250 places). A partir du moment où ils ne sont pas achetés par les théâtres subventionnés, mais veulent tout de même être vus par des programmateurs bruxellois ou de la Communauté Française, c’est une opportunité. Par ailleurs, vis-à-vis de la CCAPT, ou du Ministère de la Communauté Française, ils peuvent déjà revendiquer cette expérience professionnelle.
Chez nous, les comédiens jouent à la recette puisqu’on ne peut pas acheter de spectacles. Et d’un côté, je trouve cela positif de ne pas donner d’argent directement à tout le monde. Tout simplement parce qu’il y a énormément de projets et que ce serait ingérable. Par contre, leur donner la possibilité de s’exprimer sur une scène dans des conditions vraiment professionnelles, c’est quelque chose de très important et c’est devenu une des grandes missions du Marni.
Le Théâtre Marni se différencie donc assez bien des autres théâtres…
Oui. Nous avons une convention de subventionnement, pas un contrat programme qui contraint à remplir des missions très précises par rapport à un nombre de représentations. Ici, nous devons accueillir deux créations par saison, mais on en fait beaucoup plus. Comme je l’ai dit aussi, contrairement aux autres théâtres, nous n’avons pas de budget de production. Et puis, nous avons une programmation multidisciplinaire qui est aussi une de nos vocations.
Outre le théâtre, que trouve-t-on dans cette programmation multidisciplinaire ?
Des rendez-vous de jazz et de danse.
En ce qui concerne le jazz, le Travers était au départ en résidence chez nous, puis le Marni a repris la mission de production. L’ancien directeur du club de la rue Traversière créé dans les années 70, Jules IMBERECHTS, est notre programmateur jazz et chanson française.
Depuis 3 ans, le Marni et Flagey coproduisent un festival annuel, tout cela évolue actuellement.
En danse, c’est également la Cocof qui nous alloue un budget de production de 18000 euros par an, car le Marni fait partie du Réseau de Scènes chorégraphiques de la Région de Bruxelles Capitale. Cela nous permet de produire le festival « Danse Balsa Marni » au mois de juin. C’est un festival conjoint avec la Balsamine, qui est à l’initiative de ce festival (dont ce sera la douzième édition en 2008) et avec qui on travaille maintenant depuis 4 ans. Sur tous les plans chacun y gagne, car la promotion commune représente une économie, les médias sont beaucoup plus sensibles… Du coup cela génère plus de spectacles, plus de public potentiel, et d’ailleurs, le public répond fortement présent.
Qu’en est-il des contacts du Marni avec les autres théâtres ?
On a eu des partenariats avec le Rideau de Bruxelles, avec le Théâtre du Parc à l’époque où il a brûlé et avec le Théâtre National et la Balsamine quand ils étaient en travaux. On a aussi des contacts avec d’autres théâtres, qui reviennent pour des reprises au Marni comme le Théâtre de Namur, par exemple.
J’ai aussi des liens avec d’autres directeurs de théâtre : Christian Machiels de la Balsamine, Michèle Braconnier de L’L, Michel Bernard du Théâtre de Poche,…concernant les dossiers envoyés par les troupes. Comme on reçoit tous les mêmes dossiers, je trouve cela logique de mettre en commun nos impressions, plutôt que de les lires chacun de notre côté. Ensuite, chacun voit ce qui rentre dans sa programmation.
En plus, si c’est un bon projet, il faut essayer d’organiser une tournée hors Bruxelles… Il faut vraiment que les théâtres et les centres culturels communiquent entre eux. Il y a encore du boulot...
Le Marni loue également ses salles pour des évènements dont certains sont devenus des rendez-vous incontournables, si je ne me trompe ?
Oui, des rendez-vous comme Ars Musica, Ligue d’Impro, Babel... Par ailleurs L’asbl Tremplin, Pierre de Lune, Bozar louent également chez nous. Le Rideau de Bruxelles vient pratiquement chaque saison. Et c’est vrai que, par ailleurs, ces recettes locatives nous permettent de mettre un peu d’eau dans le moulin et donc d’accomplir notre mission - envers les jeunes Compagnies - qui n’est justement pas financière.
Au fait, il y a une raison pour laquelle, le Marni s’appelle « Marni » ?
Le bâtiment a été créé un peu après la deuxième guère mondiale, en 1947 : il s’appelait « Marni » à l’époque. On a gardé le nom. C’est un ancien cinéma de 1700 places (un des plus grands de Bruxelles) dont l’entrée donnait sur la place Flagey, il s’est peu à peu éteint dans les années 70 avec l’arrivée de la télévision dans les maisons.
Que sont devenues les jeunes Compagnies qui sont passées par le Marni, reviennent-elles parfois chez vous ?
Au fur et à mesure des années, il y a évidemment des fidélisations qui se génèrent : c’est le cas avec Cédric Eeckhout pour Le Collectif des Passeurs. Il tourne beaucoup actuellement. Au Marni, il a mis en scène "Peep Show", "Pouillot" et la saison prochaine, il mettra en scène un texte de Ludovic Flamant, mais son dossier doit d’abord être déposé à la CCAPT, donc on verra.
Spectacle Pouillot. Photo de Alexis Gicart
La Compagnie Fraction aussi, de Stephan Oertli : ils ont notamment monté la pièce OXYGENE au Marni. Le Théâtre de la Place l’a repris pour le festival Emulation où ils ont reçu le prix Max Parfondry. Ils ont tourné internationalement, en France, au Québec,…
Aux Prix du Théâtre cette année, la comédienne Cachou Kirsch a été nominée dans la catégorie « espoir féminin » pour deux pièces qui ont été jouées au Théâtre Marni : « Hystéries » par Alexis Van Stratum et « Misterioso-119 » par Alex Lorette, et une pièce à l’L.
En danse, on peut citer José Besprosvany et sa compagnie Idea, un chorégraphe reconnu par la Communauté Française mais qui n’a pas de lieu. Il a créé « 9 » précédemment au Marni et monte en ce moment un nouveau spectacle « La Belle au bois de Dandaka », qui sera joué chez nous en décembre.
La chorégraphe Fré Werbrouck de la Compagnie D’Ici P. est également venue à plusieurs reprises avec « Lichen », « Izole », « Vietnam for two Fishes ».
Spectacle Vietnam for two Fishes. Photo de Annabel Werbrouck
Cependant, il n’y a pas de résidence, et ça je pense que c’est important. Le Marni peut rester ouvert, il peut accueillir des nouveaux premiers projets de jeunes Compagnies sans être coincé à cause d’une résidence de l’un ou de l’autre.
Dans tous les cas, si ces Compagnies ont l’occasion d’être rachetées par des lieux qui ont de l’argent, je les pousse à y aller.
J’ai entendu parler d’un nouveau projet au Marni concernant les jeunes Compagnies, qu’en est-il ?
En effet, on a une nouvelle salle de travail qui était gérée par une autre asbl et qui avait pour mission d’y faire des expositions d’art contemporain. Cela avait été décidé en son temps, parce que le lieu n’avait pas été exploité, et parce qu’on avait déjà fort à faire avec notre salle. Et puis, il s’est avéré au cours du temps, que cela n’avait aucun sens que ce lieu soit alloué à une autre asbl.
D’abord il y a énormément d’escaliers, ce qui ne convient pas trop à un lieu d’expo, de plus il y a un problème d’isolation entre les deux salles. Aujourd’hui, c’est le Marni qui gère l’ensemble de l’espace. Cela veut dire qu’on dispose d’un plateau gigantesque de 350 mètre carré.
Or, les jeunes Compagnies de théâtre et de danse manquent de lieux pour travailler, monter un projet, s’essayer avant même de savoir si on va le jouer ou pas, parce qu’on ne sait pas très bien vers où on va. Surtout quand il s’agit d’un premier projet. En bref, l’idée du Marni, encore en négociation avec la Ministre Laanan, c’est de consacrer un espace de travail pour les jeunes compagnies. Ce projet va se faire en collaboration avec L’L.
Photos© Saskia Vanderstichele
Une sorte de lieu de try-out donc ?
Oui, exactement. L’idée est donc d’encadrer ces jeunes Compagnies, de permettre aussi aux artistes qui déposent un projet à la CCAPT de faire venir des membres de la commission théâtre, des programmateurs potentiels pour voir une étape de travail. Puis, de faire venir des journalistes en fonction, évidemment, de l’évolution et de l’envie du metteur en scène.
Cela ne se limitera pas aux créations qui se destinent au Marni ou à L’L, comme c’est le cas avec Claude Schmitz qui crée au Marni et jouera cette saison aux Halles de Schaerbeek et au Bozar pendant le KustenFestivaldesArts.
Le Marni n’a aucune envie de se fermer, plutôt vraiment de rendre service, dans un esprit d’ouverture. La salle sera mise à leur disposition (si on obtient les budgets bien sûr), contre un défraiement minimum. Ils auront vraiment le temps de travailler aussi.
Le fait d’avoir de l’argent pour la production des pièces de théâtre, risque-t-il de modifier quelque chose par rapport à la politique d’ouverture du Marni ? Y aura-t-il plus de tri par rapport aux spectacles par une direction artistique ?
C’est une bonne question. C’est évident que quand on achète une pièce, on est plus sélectif et en même temps, je crois que par rapport au Marni, c’est une force de ne pas s’enfermer dans un choix plus commercial ou plus médiatisé. Et j’avoue que moi, j’ai envie de rester ouverte et continuer à prendre des risques en donnant ma confiance aux Compagnies, aux metteurs en scènes, aux comédiens avec lesquels on travaille, de garder vraiment une grande ouverture.
Le fait que les Compagnies soient payées à la recette me le permet vraiment car les risques sont pris de part et d’autre. C’est pour cela que je ne veux pas de résidence, pour laisser vraiment la chance à un maximum de Compagnies, permettre une tournante.
Concrètement quelle est la procédure à suivre pour un artiste, une Compagnie qui souhaiterait se produire au Marni ?
Le plus facile, c’est de nous téléphoner (02 639 09 80), d’envoyer un dossier construit par mail ou par courrier (Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles) et d’expliquer un petit peu les démarches qui ont déjà été entreprises ou pas envers d’autres théâtres. Exposer s’il s’agit d’un premier projet, la situation de la compagnie en tant que telle et s’être déjà un peu intéressé à ce qui se passe au Théâtre Marni. La personne qui dépose un projet et à qui je demande s’il est déjà venu voir quelque chose et qui me répond : « rien », cela me pose un problème parce que pour moi, s’il s’adresse au Marni, c’est qu’il a envie de jouer dans ce lieu. Je trouve dommage qu’on s’adresse parfois à nous comme à un lieu dans une liste. Cependant, j’encourage les metteurs en scène à rencontrer les institutions subventionnées. Mon rôle est aussi de les aiguiller vers des lieux qui pourront plus correspondre à leurs attentes quand je dois dire « non », ce qui n’est bien sûr pas facile.
Enfin, pour l’heure, la saison prochaine est presque déjà complète, et comme je suis en négociation avec le cabinet Laanan, je ne vais pas rencontrer plein de personnes sans savoir vers où je vais. Donc maintenant, je freine un petit peu…
Peux-tu nous parler des collaborations avec le quartier ?
Il y a différentes choses…
D’abord, il y a les collaborations avec les associations, les riverains d’Ixelles. Nous sommes très attentifs à ça, je trouve très important de vivre avec les gens du quartier dans lequel on est implanté. En tant que lieu public qui vit le soir, si on n’a pas un minimum d’attention par rapport aux riverains... D’ailleurs on a eu des problèmes -de moins en moins- avec l’acoustique, qu’on essaie de résoudre tant bien que mal. On essaie que le public qui sort d’un spectacle soit respectueux des riverains, par exemple.
Par rapport aux associations de quartier, par rapport aux maisons de jeunes, la Marni s’inscrit dans un programme de la Cocof qui s’appelle « Cohésion sociale ». Une personne chez nous contacte tous types d’associations (jeunes, immigrés, femmes, …) pour essayer de les faire venir au Théâtre Marni pour une pièce ou une animation avant ou après un spectacle. Cela n’est pas évident, c’est vraiment un travail de terrain et de longue haleine.
Parfois le CPAS achète une représentation et tous les usagers viennent assister à la représentation et reçoivent un goûter.
D’autre part, on essaye aussi d’ouvrir le théâtre aux associations pour qu’elles puissent faire leurs propres spectacles ou animations.
Différentes associations viennent parfois faire leur réunion ici, on ne leur fait rien payer. Cela ne mange de pain à personne, ça rend service aux gens. C’est surtout l’occasion d’apprendre à ouvrir la porte du Marni de façon réelle pour se rendre compte que le lieu, surtout ici, est un théâtre ouvert et pas spécialement cher car il y a toujours des tarifs dégressifs en fonction du cas de chacun.
D’autre part, on invite systématiquement les commerçants aux premières ou aux concerts de jazz, et franchement, cela fonctionne assez bien.
Plus culturellement parlant, il y a, avec le Flagey depuis 3 saisons, un rendez-vous commun avec le jazz (rendez-vous le 5 et le 6 octobre). Cette année on a « 10 Years Mogno » (www.mognomusic.com), les 10 ans d’un un label belge indépendant de jazz. On a fait d’autres festivals avec eux en jazz. On aimerait qu’il y ait vraiment un circuit qui soit organisé entre le Flagey et le Marni pendant ce genre d’évènement. Mais ce n’est pas du tout réalisable pour le moment car la place Flagey est toujours en travaux…
Comment définirais-tu le public du Marni ?
Comme nos partenaires sont nombreux et qu’ils ont leur propre public, c’est compliqué pour nous d’avoir un seul et même public. Pour le moment, on a un public de jazz, un public « jeunes compagnies théâtrales » et un public « danse ». Ces publics sont totalement différents.
On vient de lancer cette saison un abonnement et on se rend compte que c’est beaucoup plus compliqué par rapport, par exemple, à un théâtre qui a une programmation, plus thématique. Le public prend le pli d’aller à un théâtre donné pour aller voir le même type de pièces, ce que je trouve dommage. Je trouve le concept de Labonnement nomade intelligent parce qu’il permet justement d’aller voir différents types de pièces dans différents lieux. Cela me semble fondamental. L’abonnement au Marni aussi permet d’aller voir des choses différentes : On peut très bien aller voir une pièce de théâtre avec ses enfants, écouter un concert de jazz avec des amis, puis découvrir une pièce de danse contemporaine, etc…
C’est comme ça que je vois la culture : plus éclectique et plus ouverte. Cela prend du temps, mais les théâtres qui se limitent à une discipline se font de plus en plus rares.
D’ailleurs, les spectacles eux-mêmes deviennent très éclectiques…
Voilà, il y a un décloisonnement complet, assez officiel au Marni et plus officieux un peu partout. Toujours dans cet esprit, on va mettre en place, au sein de notre foyer un rendez-vous musical hebdomadaire. Quelle que soit la programmation de la salle de spectacle, l’événement sera suivi par un concert jazz ou musique du monde. Cela permettra justement une mixité des personnes. Les gens descendront d’une pièce de théâtre et pourront écouter un concert de jazz, par exemple.
Pour en revenir un peu à toi, quel a été pour toi le plus grand défi par rapport à ce théâtre du Marni ?
Il y en a eu beaucoup, je dois dire…
C’est vrai que quand j’ai repris la direction, la situation financière était catastrophique. Mon défi, ça a été de garder le bateau à flots et de ne pas plonger. De restructurer, de motiver l’équipe, de tout réagencer pour arriver à regagner la confiance des pouvoirs publics, de nos partenaires. Cela a été un gros défi…
Mon autre défi est toujours de donner une image plus construite du Théâtre Marni vis à vis de l’extérieur, des médias et du public. Et donc ma volonté c’est de structurer la saison de façon beaucoup plus claire, pour qu’on sache « le Théâtre Marni : c’est quoi ? ». Le but est que les rendez-vous « calendrier » soient connus et je pense que c’est important pour tout le monde, même pour les comédiens…
Je me bats aussi pour que les compagnies soient mieux valorisées, financièrement reconnues.
Enfin, j’aimerais que le Marni puisse prendre en charge la diffusion de spectacles jeunes compagnies, du moins en Communauté Française…
Par rapport au programme, as-tu des coups de cœur personnels ?
D’abord, il y a beaucoup de créations donc c’est difficile de dire à l’avance, puisque c’est un peu la découverte. Je trouve très chouette que le groupe TOC vienne jouer une reprise et une création chez nous. C’est très gai parce que ce sont des gens dynamiques. Ils incarnent vraiment l’esprit d’ouverture vers lequel j’ai envie d’aller. Un coup de cœur aussi c’est Grouba, un spectacle musical pour enfants avec Didier Laloy, Fred et Marc Malempré qui se jouera le 5 décembre pour la Saint Nicolas. J’aime le mélange de jazz et de jeune public. Ouvrir l’esprit des enfants à la culture, c’est important.
Merci beaucoup, Joëlle, et rendez-vous donc du 9 au 13 octobre au Marni pour découvrir le spectacle Les Bas Fonds par la Compagnie Artistique Théâtre.
Propos recueillis par Nathalie Lecocq. Septembre 2007
Pour les photos des salles, du labo et de Joëlle Keppenne, merci à © Saskia Vanderstichele