Je m’appelle Rachel Corrie

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 14 novembre au 6 décembre 2008
Horaires
Tableau des horaires

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Je m’appelle Rachel Corrie

d’après les écrits de Rachel Corrie, adaptés par Alan Rickman et Katharine Viner
Mise en scène Jasmina Douieb (lauréate du Prix Jacques Huisman)
Avec Cécile Vangrieken
Décor Olivier Wiame

Rachel Corrie est née à Olympia, Washington, USA, le 10 avril 1979.Avant de terminer ses études à l’Evergreen College d’Olympia, ellerejoint d’autres ressortissants étrangers travaillant pourl’International Solidarity Movement (Mouvement International deSolidarité) à Gaza le 25 janvier 2003. Ce texte est adapté de sesjournaux et de sa correspondance e-mail. La presse lors de la créationdu spectacle à Londres : « Je m’appelle Rachel Corrieest une pièce de théâtre puissante, interpellante et profondémentémouvante.... » Daily Telegraph « Le Théâtre ne peut pas changer lemonde. Mais ce qu’il peut faire, quand il est aussi bon que celui-ci,c’est de nous en faire sortir enrichis par les préoccupationspassionnées d’autres personnes »The Guardian

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2 Messages

  • Je m’appelle Rachel Corrie

    Le 27 novembre 2008 à 12:29 par GaeSgual

    La pièce est boulversante. Découvrir l’engagement de cette jeune fille soulève ne moi ce même vent qui l’a porté à gaza.
    Défendre et protester contre l’occupation honteuse et totale d’Israël. Certes les textes sont long, mais pour avoir été revoir cette pièce hier, l’actrice met dans ses paroles une dose d’émotion qui transfigure le public. La situation est tellement compliquée là-bas que la mise en contexte est incontournable pour en arriver à ce résultat.
    Un spectacle qui termine de façon grandiose. J’en tremble encore d’y repenser.

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Mardi 25 novembre 2008, par Xavier Campion

Elle avait fait un rêve

Mis en scène par Jasmina Douieb, ce spectacle est basé sur le journal intime et les mails de Rachel Corrie, jeune militante Américaine morte à 23 ans sous les chenilles d’un bulldozer Israélien. Membre du Mouvement de Solidarité Internationale, engagée dans la bande de Gaza pendant la seconde Intifada, cette jeune femme n’a commis d’autre crime que celui de s’opposer pacifiquement à la destruction de la maison de deux familles Palestiniennes.

De l’escarpolette de l’enfance jusqu’aux pierres de Ramalah, Cécile Vangrieken incarne avec humour et passion cette jeune idéaliste, lumineusement intelligente, qui dès l’enfance sera sensibilisée au chaos mondial et le sens de son engagement face à la souffrance humaine. Au delà du symbole, au delà de sa mort, nous découvrons une femme bien réelle, accro à la cigarette, qui se définissait comme écervelée, déviante et trop bruyante. Ni sainte, ni traîtresse, à la fois sérieuse et drôle, bordélique et pleine de talent, Rachel écrit des poèmes sur ses chats admire Dali et Pat Bénatar, la reine du rock féminin . Une martyre, pour certains, une grande naïve pour d’autres, elle est cette jeunesse qui se bat et croit encore à la solidarité humaine.

En filigrane, Rachel ouvre la porte sur sa relation à ses parents, à qui elle confie ses questions, sa volonté d’échapper à un monde où elle n’a que des privilèges. Après avoir parlé de la peur des Palestiniens, elle leur parle de ses propres angoisses. Et pourtant, elle veut bouger, voir, écrire…Pourrait-elle le faire, calfeutrée dans sa maison de poupées et le jardin d’agrément où elle a grandi ? Elle a décidé de combattre ses démons et prend le risque de vivre à fond les valeurs et rêves que ses parents lui ont transmis, au risque de leur faire de la peine, au risque de les faire souffrir. Echange de mots simples, d’émotions tellement compréhensibles.

Ce spectacle n’est pas un pamphlet contre un pays ou un peuple en particulier. On peut regretter que certaines représentations aient été reportées, voire annulées à New-York et à Montréal pour raisons politiques. Toujours les mêmes amalgames. Et pourtant, comme Rachel nous le dit clairement, on peut contester la politique d’Israël sans être anti-sémite. On peut être sensible à la souffrance du peuple palestinien sans cautionner les actes terroristes. En adaptant ce spectacle pour la scène, l’auteur n’avait d’autre objectif que celui de montrer l’absurdité des guerres et les horreurs qu’elles engendrent.

Le décor est sobre et symbolique. Toute notre attention est concentrée sur Rachel, son énergie et le crescendo de ses émotions. On peut toutefois regretter certaines longueurs dans le monologue, lorsque le cœur s’emballe. Face à Rachel, un acteur de taille : un très large écran qui occupe toute l’arrière-scène. Ce type d’interaction n’est pas nouveau mais cet écran nous parle. Nous entendrons un jeune homme relatant les circonstances de la mort de la jeune activiste. Gros plan sur les bulldozers. Cette image en évoque une autre, qui a fait le tour du monde en 1967 : Une fleur contre les baïonnettes. La jeunesse américaine se mobilisait contre la guerre au Vietnam et osait investir le Pentagone, citadelle de la plus puissante armée du monde.

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