I will stay till she comes

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 7 au 25 juin 2011
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I will stay till she comes

L’Homme est une denrée périssable. La date de péremption n’est pas écrite dessus mais ça n’empêche pas le temps de faire son sale boulot. Faut faire avec. Composer avec le vieillissement des tissus, la mémoire qui faiblit, le regard des autres qui change… La sagesse populaire veut que l’homme bonifie avec le temps alors que la femme flétrit inexorablement. Elle n’avait qu’à profiter de son teint de fleur avant la marée, maintenant c’est trop tard. Merci d’être venue. La comédienne - cette femme qui apprend des textes par coeur - n’échappe pas à cette philosophie de comptoir. Elle a carrément la tête plaquée contre le zinc. Mais on ne s’en débarrassera pas comme ça...

I will stay till she comes
352 kilos de femme et Shakespeare


d’après Shakespeare
mise en scène Miriam Youssef

avec Anne-Pascale Clairembourg, Julie Duroisin, Catherine Grosjean, Bernadette Mouzon, Nicole Oliver et Erika Sainte assistants à la mise en scèneJérôme Roland, Sébastien Schmit scénographie et costumes Thibaut De Coster et Charly Kleinermannlumières Alain Collet coproduction Atelier 210, Théâtre de la Méduse

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26 Messages

  • I will stay till she comes

    Le 8 juin 2011 à 05:11 par pit111

    Un moment assez pénible. Alors bien sûr il y a de l’idée. Les actrices défendent la pièce avec énergie et conviction mais j’ai eu du mal à rentrer dans cette pièce où les actrices tournent en rond pendant 1h. Trop de texte, dit trop vite et pleins d’extraits qui se mélangent sans sens réel ou du moins sans qu’on ait le temps de le comprendre et au final je suis ressorti en me demandant ce que j’avais vu. Il y a malgré tout quelques très bonnes trouvailles notamment le jeu avec des marches d’escalier (à mon sens trop peu exploité), la lumière prenant différentes significations. Mais à choisir finalement, je préfère aller voir une vrai pièce de Shakespeare.

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  • I will stay till she comes

    Le 9 juin 2011 à 01:13 par Omsk

    Etonnant ... une pièce mobile, vivante, on est certes dérouté au début mais on se fond progressivement dans cet univers dur et doux à la fois. Les lectures sont multiples, le mouvement et la musique sont omniprésents.
    Ce mélange de drôlerie et de tristesse est porté par des comédiennes puissantes et toniques. Elles occupent le terrain, elles sont là et il ne tient qu’à nous d’être avec elles ...?
    Bref, un ravissement ...

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  • I will stay till she comes

    Le 9 juin 2011 à 02:29 par W.

    Ouais, évidement, là, on est pas dans le formaté, prêt-à-consommer. Ce truc est un voyage.C’est amusant, partir en voyage sur un film, sur un spectacle n’est pas si difficile que ça. Il suffit de se laisser aller un petit peu. Finalement, c’est plus une question de volonté que de capacité.?
    Si vous voulez donc du surligné, du prémâché, afin de protéger votre cervelet de tout effort ou de toute déviance, regardez la télévision ou allez dans un centre culturel de la périphérie bruxelloise, mais vous passerez à côté de quelque chose de fort.

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  • I will stay till she comes

    Le 9 juin 2011 à 11:15 par togra

    En allant dormir quelques heures après la fin de la pièce, je n’ai pas compté les moutons... mais les comédiennes... et elles tournaient, tournaient, tournaient encore et toujours... C’est tout ce que j’ai retenu du spectacle : faut que ça tourne !

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  • I will stay till she comes

    Le 9 juin 2011 à 11:19 par SerialKi

    Rien compris. Très belle scéno ; rien compris. Oh les beaux costumes ! ; rien compris. Elles sont bêêêêlles les comédiennes ; mais vraiment rien compris. De quoi ça parle, de quoi ça retourne ? Est-ce qu’il faut être féru de Shakespeare pour savoir qui est qui et pourquoi elle disent ce qu’elles disent ? Climax : Shakespeare en anglais par une très belle comédienne qui semblait le dire bien, mais quel désespoir pour moi : je n’y comprenait déjà rien en français, mais je pouvais au moins essayer. Là c’était vraiment peine perdue. En plus elles tournent tournent tournent sur ces escaliers sans discontinuer, c’est épuisant. On m’a dit à la sortie du théâtre qu’en fait il fallait lire la note d’intention pour comprendre. Ah ? Y’avait un mode d’emploi ? Pourquoi ne pas le dire avant ?

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  • I will stay till she comes

    Le 10 juin 2011 à 11:09 par loulou

    Pièce étonnante, au titre qui ne l’est pas moins,avec six comédiennes épatantes qui nous emportent dans leur course folle contre le temps.
    Certes on peut ne pas tout comprendre et avoir chacun son interprétation personnelle mais qu’importe !
    Les costumes, la lumière et la mise en scène sont superbes.
    Un spectacle qui sort de l’ordinaire et qui m’a beaucoup plu.

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  • I will stay till she comes

    Le 12 juin 2011 à 09:33 par Jiel

    Je vais souvent au théâtre mais cette fois j’ai vraiment été déconcerté, pour ne pas dire que je n’ai pas compris cette pièce. En tous cas, rien à voir avec ce que j’imaginais être inspiré par Shakespeare.
    Mais comme j’aime beaucoup l’A210, je suis prêt pour d’autres découvertes la saison prochaine.

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  • I will stay till she comes

    Le 13 juin 2011 à 09:18 par struyf

    accompagnée de ma fille, Elise 20ans, j’ai assisté à la pièce. La roue de la vie n’arrête pas de tourner. Six femmes prise par les tourments de la vie tournent, tour....nent sans arrêt , normal quand on pense chacun à sa propre vie. Elles tombent ; se relèvent, s’inquiètent de savoir si ou pas si..... enfin une pièce pleine de mouvements ; d’interrogations tout cela sans réponse. Ma fille n’y a rien compris, sortant de là j’ai bien essayé de lui expliquer ce que moi j’ai pu capter ; la roue de la vie. Mais, il faut bien avouer que les répliques n’étaient à coup sûr pas schakespeariennes !

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  • I will stay till she comes

    Le 13 juin 2011 à 10:00 par mystère79

    Laissez-vous tenter... 59 petites minutes... 6 comédiennes uniques, des costumes atypiques, une scéno tournoyante,une mise en scène étourdissante... Vous ne connaissez pas bien Shakespeare...Tant mieux !!! Installez-vous et profitez !

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  • I will stay till she comes

    Le 15 juin 2011 à 08:37 par pasteque

    Personnellement, je n’ai pas du tout aimé. J’ai même retenu un fou rire à la fin de la pièce tellement je trouvais ça absurde de participer à un tel spectacle. Six femmes qui tournent en rond qui déclament trop rapidement un texte désuet et ennuyant. Malgré que je sois une femme je ne me retrouvais vraiment pas dans ces femmes ! Trop nul, en tout cas, je me suis dit waouw les actrices, quel mérite d’avoir mené cette pièce et d’y avoir peut-être cru !

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  • I will stay till she comes

    Le 20 juin 2011 à 01:01 par deashelle

    A lire les interventions des personnes dont le nom apparaît en noir, les commentaires sont très souvent positifs.Voici donc des défenseurs inconditionnels. Les autres, comme moi-même ont un avis nettement plus partagé. Il est vrai que le premier coup d’œil convoque un plaisir esthétique : une fresque de femmes vivantes costumées avec soin et prêtes à enfourcher le balai de l’imaginaire a quelque chose d’enthousiasmant. Hélas, nulle trace de Shakespeare, si ce n’est un morcèlement funeste de mots enfilés à la sauvette, sans références, et dans tous les sens. Le seul texte en anglais a perdu tout son velouté, ses nuances et ses intonations. Quel dommage. De temps en temps l’anglophile ne peut que reconnaître un mot … ou l’autre tant la cadence est infernale. Revenge ! Travail d’iconoclastes, en mal de leur mal être ? Pourquoi rien que des femmes d’ailleurs ? Les hommes ne souffrent-ils pas autant des outrages du temps ? Ou des outrages d’une société transformée en fourmilière ardente ?
    A la fin du spectacle j’ai couru tous azimuts demander aux actrices très sympathiques ce qu’elles avaient bien pu vouloir dire dans leurs louables propositions. Réponse sibylline et entendue : « il faut laisser du temps à l’expérience, pour pénétrer votre subconscient et vous verrez ». Le temps est passé, et je n’ai rien vu. Et au moment même rien compris, comme tant d’autres.
    Elles disent avoir beaucoup bossé, on veut bien le croire, mais je suis pour le principe de : "heureux qui communique !"

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  • I will stay till she comes

    Le 22 juin 2011 à 10:34 par Miriam Youssef

    Puis-je me permettre de répondre à l’avis de Deashelle ? Loin de moi l’idée de défendre le spectacle qui le fait très bien tout seul. Je peux tout au plus, au nom de toute l’équipe dont je suis le metteur en scène, m’excuser auprès de vous pour la mauvaise soirée que vous avez passée en notre compagnie. J’aimerais néanmoins réagir à la première partie de votre avis. Si nous respectons votre critique ainsi que celles de tous les autres détracteurs (verts ou noirs), veuillez respecter les avis favorables (verts ou noirs). Peut-être ne sont-ils pas comme vous l’affirmez l’oeuvre de "défenseurs inconditionnels", mais simplement de spectateurs ravis par notre travail ? Gageons que leur avis est aussi sincère que le vôtre et qu’il est le résultat d’une évaluation aussi attentive que la vôtre. "Heureux qui communique", indeed.

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 02:17 par La Noire

    J’ai beaucoup apprécié le spectacle vu hier également.. Ce long tournis incessant, cette frénésie du temps qui passe nous emportant vers mille questionnements.. Tout est suggestion dans ces jeux émouvants et l’imagination bat à son comble.. Merci pour ce bon moment.

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 02:44 par anacolut

    Je n’ai pas aimé ce spectacle. Même avec l’explication, je n’ai pas aimé. Je crois que j’ai le droit de ne pas aimer, que ce n’est pas parce que je n’aime pas ce spectacle que je n’aime que les spectacles "surlignés", "prémachés". Le commentaire de W me semble agressif. Il n’y a pas d’un côté les intelligents-éclairés-connectés-avec-leur-moi-profond (qui aiment le spectacle) et les étroits d’esprit à petit cervelet (qui n’aiment pas). Le commentaire de Maanboom est lui aussi prétentieux : elle a compris parce qu’elle, au moins, avait une "autre approche". Et les femmes qui s’énervent le feraient parce qu’elles aussi sont dans ce cycle ?! Quel mépris ! Laissez-nous donc ne pas aimer sans trouver d’explication réductrice à cela. Vous n’êtes pas supérieure. Je ne vous convaincrai pas que le spectacle est nul et sans intérêt, je vous laisse la magie que vous avez ressentie, puisque vous avez aimé. Vous ne me convaincrez pas, à l’inverse, de la qualité de ce spectacle (hors celle de créer le débat...).

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 03:27 par Naira

    Ne vous y trompez pas. Ceci est une création, non pas une histoire. Ceci est une révolte symbolique, non pas un discours moralisateur et vindicatif. Ceci est une performance, non pas une pièce de théâtre.
    En effet, à moins de connaître la kyrielle d’héroïnes shakespeariennes par coeur et la moindre réplique sur le bout des doigts, les dialogues peuvent apparaître au départ comme un parfait non sens... Et le reste, pour peu que nous ayons quelques difficultés à sortir de la valeur première du langage, à savoir la communication brute, dans toute sa simplicité. Et cela peut être problématique. I will stay till she comes est une petite merveille : un projet atypique, une mise en scène intensément métaphorique et des actrices à tomber dans des costumes somptueux jouant sur une scène au décor original et magnifique. Mais...
    I will stay till she comes, c’est aussi un échange de répliques insane à travers un brouhaha sans nom ne procurant ni sentiments ni catharsis. Une prise de conscience ? oui : si toutes les femmes sont plus ou moins sur le même bateau, les actrices marchent sur la planche, les yeux bandés. De l’empathie ? Des vérités giflantes ? Un apaisement ? Une purification ? Une réponse ? Non. Car ces 352 kg de femmes et Shakespeare nous offrent un terrible spectacle mais ne nous tranquillisent pas.
    (http://nairaelerina.blogspot.com/2011/06/ i-will-stay-till-she-comes.html)

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 07:17 par Maanboom

    Réplique à
    anacoluthe. Ce n’était pas mon but d’être prétentieuse, alors je crois que j’étais
    trop vague. Avec « autre approche », je n’ai pas voulu dire une
    approche supérieure, mais simplement différente d’une approche qui avait la possibilité
    de comprendre les sens des mots. Je voudrais dire que dès le début j’ai dû
    changer mon but de trouver « du sens » (ex. dans des dialogues – qui n’étaient
    pas vraiment des dialogues) à un focus sur les gestes, podium etc. Avec ce
    focus et l’idée qu’il y avait du Shakespeare dans le spectacle, j’ai trouvé une
    interprétation de Shakespeare.
    Avec la phrase « Pour
    moi, les femmes qui s’énervaient de ça, ne comprennent pas vraiment qu’elles
    sont aussi dans ce cycle, comme toutes les femmes […]” qui vous a visiblement
    irritée, je n’ai pas voulu dire qu’il y a des femmes qui ont moins de valeur ou de
    capacités. J’ai aussi dit : « toutes les femmes » ça m’inclut aussi,
    moi. Je crois que les femmes sont encore toujours inférieures dans notre
    société et je ne vois pas encore une sortie. C’est ça que j’ai vu dans les six
    femmes hier.
    Anacoluthe, vous
    avez tout le droit de ne pas aimer ce théâtre, mais je crois que d’autres gens
    ont aussi le droit de l’aimer et de l’interpréter comme ils veulent sans qu’ils
    doivent être attaqués agressivement.

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 10:46 par Maanboom

    Hier, j’ai vu la pièce et je l’ai bien aimée. Comme il y en a beaucoup qui
    disent qu’ils n’ont rien compris, je voudrais en dire quelque chose. Je trouve
    que ce n’est pas toujours nécessaire de tout comprendre. Comme je suis
    néerlandophone, j’étais préparé à ne pas tout comprendre, mais je crois que j’en
    ai compris plus, à cause d’une autre approche.
    J’admets qu’aussi pour moi, la pièce n’a pas vraiment présenté de nouvelles
    idées, mais en répétant des « clichés », la pièce dit aussi beaucoup
    et certainement sur notre société contemporaine. La représentation des femmes shakespeariennes,
    complétée avec des femmes sans rôle, montre bien l’importance que beaucoup de
    gens donnent au femmes dans les drames de Shakespeare (pas d’importance). C’est
    grave, parce que les femmes peuvent avoir une importance plus grande qu’on pense dans
    les interprétations. Leurs rôles peuvent être beaucoup plus élaborés, mais on ne l’interprète
    presque jamais comme ça, parce que les hommes (presque tout les metteurs en scène
    avant le 20e siècle étaient masculins) qui ont interprété avant aujourd’hui
    ont ignoré ces femmes.
    (il y a encore une suite)

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 10:47 par Maanboom

    (suite)
    Pour jouer Shakespeare avec des femmes, on doit mettre de côté les interprétations
    masculines. Puis pour nos esprits conditionnés, ça a la conséquence que c’est comme s’il n’y avait plus de Shakespeare. Je trouve que cette crise est aussi visible
    dans les disputes des femmes sur le podium. Elles sentent qu’il y a quelque
    chose qui n’est pas correct, mais elles ne savent pas ce qu’elles peuvent
    faire de ça. Puis elles sont aussi « obligées » d’ignorer les femmes
    et ça provoque la crise avec elles-mêmes, résultant dans des disputent avec les
    autres. Ça m’amène un autre point.
    Les femmes tournent éternellement sur ces escaliers (très Escher :- ),
    ça indiquait pour moi qu’elles se trouvent dans un cycle qu’elles ne peuvent
    pas casser (c’est une explication assez logique, ça). Pour moi, les femmes qui
    s’énervaient de ça, ne comprennent pas vraiment qu’elles sont aussi dans ce
    cycle, comme toute les femmes, oui, aussi dans cette époque-ci.
    J’espère qu’il y en a encore qui partagent mon avis que la pièce était une
    sorte de miroir de notre société (peut-être ça donne un peu l’essence de ce que
    je veux dire). Je suis désolé de devoir m’arrêter ici, parce que j’ai encore
    beaucoup à dire et j’aime bien entendre vos idées sur (une part de) mon
    interprétation.

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  • I will stay till she comes

    Le 23 juin 2011 à 12:06 par bala

    bonjour,
    je voulais vous féliciter pour le spectacle que j’ai vu hier
    à l’atelier 210. Je suis passée du rire aux émotions plus profondes,
    univers magnifique et superbes interprétations des comédiennes ici nous ne sommes pas dans du préfabriqué, prémaché on ne nous donne pas la bécquée on nous propose et le plus important est de recevoir !!! Encore
    bravo !!!! un spectacle de telle qualité devrait tourner !!!! amicalement.

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  • I will stay till she comes

    Le 14 juillet 2011 à 06:23 par yollag

    une pièce dans un style jamais vu auparavant... dès l’instant où la lumière s’allume on est ébloui par les costumes, par les positions des comédiennes, par le décors, par les expressions des visages. les textes sont superbement dits, adaptés à chaque personnage, adaptés aux poses prises. l’escaliers sans fin était la meilleure métaphore pour parler de ce temps qui passe et jamais ne s’arrete. un temps sans fin, en boucle, tout est sans cesse et toujours à refaire. chapeau bas aux comédiennes !!

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Dimanche 12 juin 2011, par Catherine Sokolowski

(R)AGES

Vont-elles vivre éternellement sur cet escalier ? Six femmes partagent leurs angoisses existentielles dans un road théâtre moderne basé sur des textes de Shakespeare. On adhère ou on rejette, difficile de rester indifférent aux 59 minutes d’échanges féminins, poétiques ou chaotiques, à chacun d’en juger. Dans tous les cas, une belle performance d’actrices militant pour la sauvegarde de leur crédibilité.

En guise de décor, un escalier garni de mousse et de feuilles, comme un symbole de l’automne de la vie. Myriem Youssef met en scène six actrices de tout âge, revêtues de longues robes, gilet en cuir et autres parures féminines. Parcourant cet escalier sans fin, elles évoquent les aiguilles d’une montre. Elles se fâchent, et dépriment. Car la course du temps est impitoyable. Que peuvent-elles faire en effet contre « le cruel couteau de l’âge destructeur » ? Tourner, tourner encore, s’exprimer et se plaindre. Plaidoyer en faveur des actrices que l’âge n’épargne pas, ces femmes portent leur rôle avec maîtrise et conviction.

Emouvantes, elles le sont, et sans doute même pour les plus réticents. Mais le message est-il entendu ? On peut en effet craindre que l’idée véhiculée par cette création ne soit pas compréhensible pour un public non averti. Les textes shakespeariens demanderaient une réflexion que l’on n’a pas le temps de se faire, le tournoiement peut lasser, l’enchaînement des dialogues est étonnant, l’ensemble peu sembler incohérent.

Pour amateurs de théâtre novateur et pour rêveurs en quête d’inspiration. Cartésiens et autres sceptiques, soyez prévenus. Mais allons voir pour savoir, encourageons les expériences théâtrales, ces demoiselles en valent la peine !

Atelier 210