Hot House

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 21 janvier au 8 février 2014
Horaires
Tableau des horaires

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http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Hot House

Où sommes-nous ? Dans une maison de repos ? Un asile ? Un hôpital ? Une prison ? Un camp ? En tout cas dans un lieu d’enfermement qui ressemble à tout cela à la fois avec sa hiérarchie implacable, ses règles angoissantes, et ses « résidents » désignés anonymement par des numéros. C’est jour de Noël et voilà que le directeur de l’établissement, Monsieur Roote, un homme pointilleux et scrupuleux au-delà du raisonnable, se retrouve avec un mort – un meurtre ? - et une naissance – un viol ? - sur les bras. L’affaire a eu lieu chez les résidents, malgré le système de surveillance ! Comment cela est-il possible ? Le directeur exige de Gibbs, son ambitieux subordonné, une enquête et il veut connaître tous les détails, toujours plus de détails, tant de détails qu’à la fin tout va à l’eau et se dérègle au plus haut point. Avec : Patrick Brüll, Olivia Carrère, Pascal Racan, Dominique Rongvaux, Nicole Valberg, Vincent Van Laethem. Spectacle à 20h30 (le mercredi à 19h30). Relâche les dimanches et lundis. Réservation : 02/640 8258 ou par mail à : reservation@varia.be Prix des places : entre 8 et 20 €. Théâtre Varia : 78, rue du Sceptre – 1050 Bruxelles. Pour plus d’informations n’oubliez pas notre site : www.varia.be et notre blog : blog.varia.be

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12 Messages

  • Hot House

    Le 22 janvier 2014 à 05:45 par mauvever

    Du PINTER j’en redemande ,une mise en scène éblouissante,que l’art dramatique est beau et puissant quand il est joué par une pléade d’artistes au top ,avec un Pascal RACAN au dessus de la melée ,quel talent ,il tire vraiment toute cette troupe vers les sommets de l’interprétation.SUPER

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  • Hot House

    Le 22 janvier 2014 à 09:55 par hello1

    Vue d’un système ébranlé où l’autorité fait loi.

    Un bon jeu, assez classique, mais pièce avec quelques longueurs. Je trouve que la réalité ne correspond ni au pitch repris dans les médias ni sur le site du Varia, d’où une certaine déception pour ma part.

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  • Hot House

    Le 23 janvier 2014 à 11:07 par chrisdut

    J’ai adoré cette pièce d’Harold
    Pinter. On nous invite à découvrir
    ce qui a bien pu se passer dans cet établissement de repos (qui n’en a que le
    nom) la nuit de Noël. La solution ne nous est pas délivrée, chacun se fait sa
    propre opinion mais aucun personnage n’est tout à fait innocent. Pascal Racan y joue à merveille le rôle du
    directeur Root complétement à côté de ses pompes, quelle performance. Face à lui, un Dominique Rongvaux en subalterne trop propre sur lui pour être
    honnête, plutôt genre Iznogoud. Très bon jeu. Un humour très britannique que j’aime, sur fond
    psychologique. Décors très bien pensés. Je ne peux que vous conseiller d’aller
    voir cette pièce. Un très bon moment théâtral.

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  • Hot House

    Le 28 janvier 2014 à 05:52 par CORNELIS

    C’est Noël, nous nous retrouvons dans l’univers d’une institution (médicale ?). En tous cas, des patients y sont enfermés. A moins... qu’ils ne soient séquestrés ou emprisonnés ?
    Dehors il fait froid, il neige. La neige s’est transformée en boue. A l’intérieur, l’atmosphère est oppressante.
    L’autorité est remise en cause, les règles lourdes et contraignantes de ce genre d’institution sont portées en avant.
    Pas facile d’interpréter du Harold Pinter pourtant les acteurs ont réalisés une très belle performance. Bravo !

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  • Hot House

    Le 28 janvier 2014 à 09:27 par Maniet

    On ne sait dans quel lieu on se trouve. Qui sont ces gens ? Résidents, patients, prisonniers. Un peu comme dans Le Prisonnier (1967) où Patrick McGohan répète : Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre. Et aujourd’hui, comment est-ce ?

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  • Hot House

    Le 2 février 2014 à 02:24 par JMPjmp

    Le théâtre de Pinter vaut la peine d’être découvert. L’écriture anglaise, formelle, obsessionnelle, rigoureuse est du meilleur effet dès le début de la pièce pour apppuyer le propos d’une institution fermée sur elle-même, sur ses procédures absurdes, ses médiocrités ... Dans cette production, le plateau de scène est bien exploité et le décor bien à propos. Or, la performance s’essoufle quelque peu au fur et à mesure de l’avancement de la soirée. Au fond du texte, l’enfermement n’est-il pas plus dans le for intérieur intérieur des protagonistes, dans l’aveuglement quant à leur propre violence ordinaire ? Le choix a sans doute été cette fois d’accentuer la banalité et l’emprise de responsables irréfléchis et désinvestis de leur rôle institutionnel, quoi qu’ils en pensent. Je reste interpellé et mitigé.

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  • Hot House

    Le 2 février 2014 à 07:08 par Doctora

    Je n’ai guère apprécié le spectacle : une comédie noire, mais qui ne fait pas rire ; une critique psycho-sociale, mais trop abstraite pour provoquer la réflexion ; une mise en scène adéquate, mais sans surprise ; une interprétation adaptée au texte d’Harold Pinter... C’est sans doute là le problème : ce texte, écrit en 1958 - par un auteur qui a beau avoir reçu le prix Nobel de littérature en 2005 - ne "passe" pas ! Il ne touche pas le public, qui a applaudi (le 01/02/2014) sans le moindre enthousiasme. Je partage l’avis de KDV : le spectacle ne correspond pas au pitch repris dans les médias et sur le site du Varia, d’où ma déception.

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  • Hot House

    Le 6 février 2014 à 10:03 par remil

    Spectacle peut-être dérangeant et troublant... Humour anglais qu’on a finalement rarement l’occasion de voir monté au théâtre ici, si bien joué. J’ai beaucoup apprécié.

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  • Hot House

    Le 17 mai 2014 à 02:25 par pit111

     Bravo !Un des meilleurs spectacles que j’ai vu cette année. Déjà ce décors constitué de cages métalliques redonne à merveille l’ambiance angoissante de cette institution psychiatrique. Et les jeux de bruitages lugubres renforcent encore ce sentiment de malaise. Le texte est d’une force inouïe. Les acteurs ici sont éblouissants et s’en donnent à coeur joie. Olivia Carrère en nymphomane sadique en manque d’affection est brillante avec des scènes de contorsonismes où elle joue avec son corps à la manière d’un pantin pour ensuite se retrouver tout en rondeur pour des scènes plus sensuelles. Racan est bouleversant dans son rôle de directeur complètement dépassé avec des règles absurdes oscillant entre un côté paternaliste et conscillant qui dans la seconde se transforme dans le tyran le plus abject. Brul quant à lui nous joue un garde bourru, violent, irrespectueux et un peu demeuré mais le joue avec un tel investissement qu’on y croit du tout au tout. Du grand art. Un spectacle dérangeant, qui fait réfléchir sur l’inutilité de l’administration à l’extrême, les revers de la hiérarchie et des travers du pouvoir. Une pièce dont on ne sort pas indemne.

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Mardi 28 janvier 2014, par Céline Verlant

Quand la saisissante vérité est une insaisissable réalité

Le jour de Noël, le directeur d’un lieu d’enfermement non défini, se retrouve avec un mort et une naissance sur les bras. Comment le système de surveillance a-t-il pu laisser passer ce qui pourrait être un meurtre, un viol ? Avec son subordonné, il entame une schizophrénique enquête minutieuse dans cette inquiétante institution qui abrite des résidents au matricule anonyme …

En tant que citoyen, Harold Pinter a besoin de questionner le réel à la manière d’un codage informatique binaire : « Qu’est-ce qui est vrai ? », « Qu’est-ce qui est faux ? ». A contrario, en tant qu’auteur, lorsqu’il interroge le réel à travers l’art, Pinter triture cette vision dichotomique jusqu’à souscrire à l’affirmation « qu’une chose n’est pas nécessairement vraie ou fausse ; elle peut être tout à la fois vraie et fausse ».

Pour Pinter, bien que la vérité au théâtre soit infiniment insaisissable, c’est néanmoins sa quête qui motive l’effort d’écriture. C’est précisément cette quête qui le fait tomber par hasard sur ce qui semble être la vérité. Et dès lors qu’il pense l’avoir trouvée, elle se démultiplie, se dérobe, lui indiquant qu’en art dramatique, il n’y a pas qu’une vérité, mais plusieurs…Cela provient notamment de son processus de création très ouvert : Pinter laisse naître ses personnages à partir de mots et d’images qui lui viennent. Anonymes au départ, il leur permet d’aller jusqu’au bout d’eux-mêmes. « Nos débuts ne savent jamais de quoi nos fins seront faites » dit-il.

S’il laisse vivre librement ses personnages, ce Prix Nobel de Littérature (2005) accorde cependant une attention méticuleuse à la forme d’une phrase. Sous des propos apparemment dénués de sens, des tensions contenues, des luttes de survie, des désirs retenus sont subtilement distillés : c’est le « dialogue pintérien » qui explore en finesse le dit et le non-dit. Pour lui, « le langage est un subterfuge utilisé en permanence pour recouvrir la nudité ».

Né dans un quartier londonien dans les années 30, ce fils unique de parents juifs, profondément marqué par la crise sociale et le génocide, refusa de faire son service militaire. Il écrit « Hot House » fin des années ’50. Cette comédie noire et absurde, teintée d’humour britannique, tire sa force d’une mise en forme qui n’est ni didactique, ni pédagogique. Elle évoque les dérives du pouvoir, les rapports de force, le danger de la déshumanisation, la folie. Dans un dédale de couloirs métalliques, elle est servie « à la carte » par l’excellente distribution pressentie par Marcel Delval, le metteur en scène.

Si vous n’avez pas peur du mélange des genres et des ellipses, si les univers de Shakespeare, Becket, Tarantino ou Poe font échos en vous, vous aimerez vous laisser empêtrer dans la toile d’araignée que Pinter a tissée pour vous, dans un style direct. 

Céline Verlant

Hot House : trailer

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