Haute Pression

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 1er au 12 octobre 2013
Horaires
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Haute Pression

Une cour de ministère. Au milieu, un masque gardé jour et nuit par deux gardiens. Ce masque vient de loin géographiquement et de si loin dans le temps, qu’il semble être doté de pouvoirs magiques. Peut-être vaudous ? … Dans tous les cas, depuis qu’il est exposé, tout se déglingue. Du Sud au Nord, du Nord au Sud, le pays tout entier - et dans les deux langues -, est bouleversé. Le monde est chamboulé. Journalistes, scientifiques, politiques, militaires … tous sont aux aguets et au taquet. C’est la haute pression partout, et ça l’est aussi dans le chef des deux pauvres gardiens qui ont en permanence le masque sous les yeux. Hallucination ou réalité ? Qui va trouver la solution pour rétablir l’ordre ? Avec : Karim Barras, Frédéric Lubansu, Alexandre Trocki. Spectacle à 20h30 (le mercredi à 19h30). Relâche les dimanches et lundis. Réservation : 02/640 8258 ou par mail à : reservation@varia.be Prix des places : entre 8 et 20 €. Théâtre Varia : 78, rue du Sceptre – 1050 Bruxelles. Pour plus d’informations n’oubliez pas notre site : www.varia.be et notre blog : blog.varia.be

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12 Messages

  • Haute Pression

    Le 2 octobre 2013 à 09:04 par Lou Salome

    Etrange spectacle que ce spectacle. Qui percute et provoque et interpelle et interroge. Patchwork sur notre notion d’Afrique, et quoi l’Afrique ? Et quoi l’Europe ? Et quoi cet art d’Afrique enfermé dans des musées d’Europe ????? Deux comédiens absolument époustouflants se renvoient la balle à travers plusieurs personnages (blancs) croustillants. L’image de l’Afrique est plus "floue", partagée entre danseuse, entremetteuse rouge ambiguë, joueur d’instruments de musique, métis élégant style congolais hyper bien sappé qui apparait comme venu du décor du musée pour une dernière scène en coup de poing, et ce masque, ah le masque ! ...question de rentrer dormir avec mille questions à résoudre pour le lendemain...A voir et revoir ! pour tout comprendre, essayer de comprendre, le puzzle proposé...

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  • Haute Pression

    Le 4 octobre 2013 à 08:59 par TOVABENE

    Tout y parait simple mais on est interpelé par ce spectacle. C’est plein d’allusions a des personnages , des citations qui font référence au passé . C’est parfois drôle mais magnifiquement interprété . La danse et la musique crée ce sentiment d’être ailleurs . Certainement un spectacle a voir absolument .

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  • Haute Pression

    Le 5 octobre 2013 à 03:12 par Magda

    C’est un spectacle ‘puzzle’. Il y a la dance plein d’émotions,
    il y a musique émouvant, une dame en rouge surprenante, des acteurs amusants. Chaque
    partie de cette puzzle est belle, très intéressante. Le décore est étonnant, mise en scène très
    bien, le contenu qui ne nous laisse pas insensible. La question qui reste est à
    comprendre comment composer tous ces puzzle ensemble ?

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  • Haute Pression

    Le 5 octobre 2013 à 08:11 par stephy

    spectacle original. Les sons, bruits et musique , la danseuse et les 2 comédiens (gardiens) formidables. Ce sont eux qui créent l’ambiance. La masque "plus vrai que nature" m’a beaucoup plu. 

    Les reportages TV inutiles, mais que venait faire la femme en rouge dans la pièce ?

    Bref, spectacle agréable mais qui pose plein de questions difficiles à résoudre.

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  • Haute Pression

    Le 5 octobre 2013 à 11:13 par LUspirou

    Un spectacle assez inintéressant . Ce masque , un personnage qui prend une place importante . J’ai aimé la danseuse qui invite au voyage . Et cette musique très particulière .

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  • Haute Pression

    Le 5 octobre 2013 à 12:45 par mpunga

    A propos du spectacle "Haute-Pression". A l’issue du spectacle, la bonne question à se poser est "Qu’est-ce que j’ai vécu ?" et non "qu’est-ce que j’ai compris ?". L’homme est à 90% un être émotionnel et non un être logique. La logique c’est ce que l’on utilise pour expliquer nos émotions. Venir voir ce spectacle avec des attentes, c’est passer à côté du spectacle. ce n’est pas un spectacle militant qui dénonce une problématique. Dénoncer la problématique de la drogue, n’a jamais résolu le problème de drogue, mais ça donne bonne conscience...Ce spectacle invite seulement au voyage, mais il faut laisser sa "tour de contôle" à la maison...

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  • Haute Pression

    Le 7 octobre 2013 à 06:16 par annesoo

    Si on se pose 10.000 questions, si on cherche à interpréter, à trouver les clefs de compréhension, on passe sans doute à côté du spectacle ! Si on le vit, on en sort enchanté :-)

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  • Haute Pression

    Le 9 octobre 2013 à 07:59 par Pattrick

    Voilà
    encore un spectacle qui faut voir sans idées préalables. Allez-y, et recevez.
    recevez ce jeu exceptionnel des deux comédiens, regardez la danseuse s’exprimer
    et écouter.
    On reçoit, on absorbe et on essaye de comprendre. mais faut-il vraiment
    toujours tout comprendre. si on veut, on ressort avec plus de questions
    qu’avant d’y entrer.
    Très chouette mise en scène pour ce spectacle (je parle plus de spectacle que
    de pièce). Deux trois choses à modifier ou à épurer, mais cela viendra
    peut-être au fil des représentations.

    J’aime
    vivre de telles émotions.

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Jeudi 3 octobre 2013, par Charles-Henry Boland

Voyage en Congolie...

Nouvelle proposition du metteur en scène Denis Mpunga, Haute Pression résulte d’un appel à projet venant couronner ? ans de réflexion sur les musées ethnographiques européens. Divers en sa forme, le propos est traité avec légèreté, le tout nimbé d’une histoire fantastique. Malgré la sincérité de l’oeuvre et des intentions, l’on reste perplexe devant cette création sympathique, mais quelque peu anecdotique.

Pour comprendre "Haute Pression", il faut replacer l’objet dans son contexte de création. Suite à une commande provenant du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, la pièce "Haute Pression" s’inscrit dans un vaste projet de recherche sur la question ethnographique, plus principalement sur la problématique des musées européens créés pendant la période coloniale et renfermant un patrimoine subtilisé aux peuples d’Afrique. La question de l’objet exposé, de sa "valeur" en occident, du rapport qu’il induit avec les civilisations africaines, tout ceci tisse une toile de fond passionnante pour la création et le débat d’idée.

Le problème est le suivant : la pièce de Denis Mpunga n’aborde pas vraiment cette problématique. Il est difficile de comprendre les liens qui unissent le projet initial et le résultat scénique. Certes, la présence subite de ce masque doté de propriétés surnaturelles, ainsi que le chambardement qu’il provoque en occident exprime le questionnement des objets traditionnels qui peuplent nos musées. Mais le texte ne dénonce rien de précis ni ne traite aucune question en profondeur. L’on décéléra une critique de "l’opinion" (publique, scientifique, politique) qui vacille trop facilement selon le sens du vent. L’on trouvera également une critique des états occidentaux, de l’inadéquation manifeste de leurs actions en matière de gestion post-coloniale. Cependant, rien n’est réellement développé, tout est effleuré sans force.

Cette imprécision se retrouve dans la forme artistique elle-même. Prenons un exemple : Une femme vêtue de rouge intervient ponctuellement, fendant l’air de ses bolas. Comment interpréter cette présence ? Au premier degré, l’on percevra une forme d’agressivité, de violence aveugle. L’image est évocatrice, mais que veut-elle dire ? Est-ce la violence de l’Occident ? De l’Inconnu sur lequel notre rationalité n’a aucune prise ? Rien de tout ceci ? La mise en scène reste volontairement imprécise sur la nature de ce personnage. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais qui ne fait qu’illustrer le choix du metteur en scène de laisser le spectateur se donner ses propres réponses. A priori, ce n’est pas un mauvais postulat que de laisser le public investir librement la forme qu’on lui offre. Cependant, il faudrait que les éléments transmis à son imagination soient forts et suggestifs, mais aussi que le climat soit propice à un tel envoûtement des sens.

Or, ceci ne peut se produire que difficilement. D’un coté, "Haute pression" est composée d’événements traités dans le souci d’une vraisemblance réaliste (journal parlé, interview de passants). De l’autre, l’on trouve en effet des tableaux chorégraphiés mettant en scène des personnages symboliques (femme aux bolas, danseuse africaine, musicien amérindien), mais ne présentant qu’une faible teneur évocatrice. Les pistes ne sont pas creusées, mais partent au contraire dans trop de directions.

Qu’est-ce qu’on aime finalement ? Le début de la pièce : Un son de tempête puissant emplit la salle du Varia, comme l’augure funeste d’une catastrophe prochaine. Ajoutons à cela une foule de petites choses qui sont agréables à observer : un masque géant bien animé, des instruments exotiques et incongrus, quelques effets scénographiques bien construits. On apprécie surtout le duo Alexandre Trocky/Karim Barras, dont la complicité naturelle crée sans difficulté des dialogues frais, drôles et dynamiques. Pourquoi ne pas s’être concentré sur ces deux personnages ? A la place, nous sommes noyés par l’abondances d’éléments qui contribuent certes à la fiction mais n’apportent rien d’essentiel au propos. Si l’objectif était de discuter les rapports asymétriques nord/sud, les vols éhontés des colons commis sur le patrimoine africain, il y avait nettement plus à dénoncer. La Belgique exerça une telle violence au Congo sous le règne de Léopold II... "Haute pression" est franchement trop gentil, trop complaisant. Et si l’objectif n’était pas d’engager la pièce dans le débat... il reste une pièce un peu confuse.

Soyons prudent : peut-être que votre serviteur n’a simplement pas été sensible au charme de cette création. Peut-être qu’il faut prendre ce que l’on vous offre sans vouloir trop en dire. Mais alors je ne m’explique pas le projet initial ni sa concrétisation.

Charles-Henry Boland

Haute pression - Bande annonce

Théâtre Varia