Harold et Maude

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 24 octobre au 18 novembre 2007
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Harold et Maude

Harold vit avec l’idée de la mort. Son obsession macabre le conduit à assister aux enterrements. Maude est amoureuse de la vie, des hommes et du monde entier. Lorsque la vieille dame indigne rencontre le jeune homme solitaire, c’est le début d’une histoire d’amour aussi folle que passionnée. Elle va apprendre la vie à Harold, ce qu’est la joie, le bonheur et l’amour, ce qu’il n’a pas appris auprès d’une mère froide et stricte. Cette histoire excentrique est un véritable hymne à la vie, à la générosité et au don de soi. Car comme nous le rappelle Maude : « C’est merveilleux la vie... ».

Harold et Maude de Colin Higgins, adaptation de Jean-Claude Carrière

Avec Françoise Oriane, Toussaint Colombani, Catherine Claeys,Yves Claessens, Gérard Vivane, Jean-Paul Clerbois, Bernard Lefrancq,Ana Rodriguez, Céline De Bo, Gwen Berrou et Angélique Leleux.

Mise en scène : Claude Enuset Décors : James Block

Costumes : Françoise Van Thienen

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5 Messages

  • Harold et Maude

    Le 28 octobre 2007 à 09:02 par Nic

    Cette pièce de théatre est toujours aussi émouvante et - qu’on le veuille ou non - atteint notre émotionnel. Ce n’est pas la première fois que je vois cette pièce et le fait de l’avoir adaptée à notre époque de "communication" (internet) la rend accessible à toutes les générations. Bravo pour l’interprétation des deux principaux intervenants et la mise en scène m’a émerveillée.

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  • Harold et Maude

    Le 4 novembre 2007 à 03:37 par indoboy

    Une très grande réussite !

    On sort enchanté de cette comédie tragique... Complètement abasourdi ! Un grand coup dans le ventre, une profonde tristesse qui vous prend aux tripes... Un spectacle explorant une palette de sentiments très large, des comédiens excellents (à défaut d’être parfaits), un décor grandiose (la machinerie est gargantuesque !!!), des personnages croustillants...

    On passe du rire aux larmes, de la réflexion philosophique aux joies quotidiennes... Comme la vie paraît simple aux côtés de Maude... Et comme Harold est tendre et beau...

    Rire avec la mère d’Harold, géniale en mère tyrannique ; Rire avec les prétendantes d’Harold (scène d’anthologie avec Shakespeare !!!) ; Rire avec le commissaire, avec le curé (scène d’anthologie encore où l’on retrouve le trio mère-psychiatre-clerc autour d’Harold en train de faire une "grosse bêtise" ; voyez le soin que je prends à ne rien révéler de l’intrigue... !).

    (suite dans le prochain message)

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  • Harold et Maude

    Le 4 novembre 2007 à 03:38 par indoboy

    (suite du précédent message)

    Larmes sur le final, magistral, magnifique... Grandement aidé par la mise en scène, d’une rare intelligence !

    Des décors grandioses, donc, comme je le disais... Non pas ingénieux, mais vraiment "grandioses", au sens propre du terme (Les Galeries peuvent bien se le permettre...), et très beaux.

    Grande sensibilité de la part du tout jeune Toussaint Colombani, un peu "théâtral" au début, mais qui retrouve vite une justesse tout intérieure.

    Françoise Oriane, magnifique en vieille dame, très naturelle, très présente, fraîche, souriante... Un rôle qui lui colle à la peau, comme on dit.

    Bref... Courez-y ! Vous ne le regretterez pas !

    "Harold et Maude" fait partie de ces pièces qui vous changent à jamais.

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  • Harold et Maude

    Le 14 novembre 2007 à 02:49 par Soaz

    Juste .. emouvant =) et touchant ..
    L’amitie sincere qui grandit et fleuri en amour ..
    cette douce tendresse ressentie par le public ..

    *Meilleure piece que j’ai jamais ete voir*

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Vendredi 26 octobre 2007, par Jean Campion

Il suffit d’aimer la vie

Film boudé à sa sortie (1971) puis encensé, devenu roman puis pièce de théâtre à succès (1973), "Harold et Maude" reflète l’esprit libertaire de la fin des années 60. Trente-cinq ans plus tard, la critique de la société a perdu son pouvoir de provocation, mais cet hymne à la vie, écrit par Colin Higgins, reste émouvant et salutaire.

Il faut cependant du temps pour que le spectacle devienne attachant, car il avance en crabe. Nous passons, en effet, constamment du monde étouffant régenté par madame Chasen, la mère d’Harold, à l’univers poétique dégagé par Maude. Et cette alternance est frustrante.

Les blagues morbides d’Harold ne choquent plus que les non-initiés. Comme madame Chasen, nous sommes vite vaccinés et nous observons ces suicides bidon comme des vidéo-gags. C’est avec le même détachement que nous assistons à la liquidation des fiancées, choisies par l’ordinateur. Elles ont beau être très différentes, bien typées par leurs interprètes, on attend le coup de grâce d’Harold. En revanche, dès sa première apparition, Maude excite notre curiosité par son anticonformisme et nous ne demandons qu’à la suivre dans ses excentricités. Comme sa présence grandissante satisfait de plus en plus ce désir, la deuxième partie est nettement plus passionnante que la première.

Considérant la pièce comme un conte, le metteur en scène Claude Enuset nous détache d’une réalité trop palpable ( décors épurés par ici, bric-à-brac surréaliste par là) et fait émerger le charme exercé par Maude. Cette octogénaire amorale, qui ignore les règlements, le qu’en dira-t-on et le droit de propriété est avant tout une fée. Rencontrant un fils de famille riche, déboussolé, elle lui fait découvrir les trésors de sa caverne magique, comme le diffuseur d’odeurs, lui apprend à chanter, à danser, à adorer Chopin et les mouettes, à grimper aux arbres, bref à aimer la vie. Plus proche de Denise Grey que de Madeleine Renaud, Françoise Oriane pourrait s’exalter davantage dans cette éducation. Par contre, elle insuffle à son personnage beaucoup de vitalité et suggère avec pudeur les souffrances de cette femme, qui trouve la vie merveilleuse, même s’il faut l’arrêter à temps. Toussaint Colombani distille avec justesse les étapes de la mutation d’Harold. Vivant en somnambule chez sa mère, il est intrigué par cette collectionneuse d’enterrements, se dégèle progressivement à son contact, devient son disciple, son protecteur et en tombe amoureux...La fée lui a donné des ailes et cette transmission est remarquablement mise en valeur par l’image finale.

Les autres personnages balisent la fusion du couple et l’initiation d’Harold. Le docteur Mathews représente l’impuissance du psy et le révérend Finnegan celle de l’ecclésisatique. Le méchant flic rêve de prendre sa revanche sur cette délinquante qui le nargue. Il aboie comme un molosse, quand il vient saisir ses biens, mais le désintéressement de Maude le transforme en poulet repentant. Quant à madame Chasen, elle est tellement conventionnelle, égocentrique et abusive qu’on ne peut compatir à son désarroi. Pour se lâcher et laisser percer un soupçon d’humanité, elle devra rencontrer Maude...la fée !

Théâtre Royal des Galeries