HAMELIN

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 12 au 20 janvier 2011
Horaires
Tableau des horaires

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+32 2 737 16 00

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HAMELIN

LE RIDEAU AU WOLUBILIS
Auteur JUAN MAYORGA / Metteur en scène CHRISTOPHE SERMET
Hamelin, c’est le conte d’une ville qui n’a pas su aimer ses enfants. Peut-être le conte de votre ville. Une ville où un honnête bourgeois peut gagner la confiance d’une humble famille pour approcher ses enfants. Un juge s’apprête à ordonner une série d’arrestations… L’écriture incisive de Juan Mayorga se révèle pleinement dans les mains de Christophe Sermet. Salué par une multitude de prix (Espagne, France, Belgique), invité au Théâtre des Doms (Festival d’Avignon), Hamelin se met en route pour une tournée internationale.
"Magistral. Une parole forte, qui nous laissera, au final, face à nos propres jugements et impressions.
Comédiens magnifiques. A voir sans délai." Le Soir.

"Double choc ébloui : l’œuvre de Mayorga et le talent de Christophe Sermet. Toute la force nue du théâtre se révèle ici. Un spectacle rare." Le Vif/L’Express.

Avec Vanessa Compagnucci, Serge Demoulin, Francesco Italiano, Sophie Jaskulski, Thierry Lefèvre, Gaetan Lejeune, Fabrice Rodriguez. Mise en scène Christophe Sermet. Scénographie, costumes et lumières Saskia Louwaard & Katrijn Baeten. Assistant à la mise en scène Jérôme Nayer. Texte français Yves Lebeau. Éditions Les Solitaires Intempestifs.
Production Rideau de Bruxelles, en partenariat avec le Comité Culturel asbl et Woluculture. Avec le soutien du Fonds d’Acteurs de la COCOF et la participation du Centre des Arts scéniques.

Spectacle à 20h30 Durée du spectacle : 01:35 sans entracte
Prix : 12 > 21 euros Réservations 02 761 60 30 (Wolubilis) ou 02 507 83 61 / www.rideaudebruxelles.be
LE RIDEAU AU WOLUBILIS Avenue Paul Hymans 251 1200 Bruxelles

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9 Messages

  • HAMELIN

    Le 21 janvier 2009 à 04:09 par achille

    Je trouve qu’il s’agit d’un travail intéressant de mise en scène. Mais comme tout dogme ou loi appliquée à l’art, ça use, et ça fatigue.

    J’ai éprouvé un ennui profond après la première demi-heure de spectacle. Le ton des scènes ne change jamais. Discussion de salon tout du long. Rien de tel pour ennuyer un public.

    Pour moi il ne suffit pas de nommer les choses pour qu’elles existent. L’imaginaire du spectateur est en effet la force du théâtre. Mais on ne peut plus nier le spectateur du 21è siècle, qui a la télé et le ciné. Alors le psychodrame bavard, je le préfère en effet au ciné.

    L’auteur compare son écriture à celle de Shakespeare, Sophocle ou Calderòn. Bien maladroit est-il ! De plus ses leçons de théâtre ou, du moins, "comment regarder un spectacle de théâtre" sont agaçantes et limite méprisantes. N’oublions pas que l’auteur est Espagnol. Un pays où les dramaturges disent eux-même que leur pays est en retard de 40 ans sur ce qui se fait chez nous...

    A force de théorie sur ce que devrait être le théâtre et comment nous devrions le regarder, ce spectacle perd tout côté ludique et noie le spectateur dans une théâtralité révolue et un culte du théâtre qui se voudrait "de mots" mais qui ne porte plus aucune parole par l’abus de mots, justement. Qu’on arrête de tout baser sur le texte, par pitié !

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  • HAMELIN

    Le 7 septembre 2010 à 11:30 par monkeyz

    Un spectacle exceptionnel ! Un texte saisissant et une mise en scène des plus modernes, avec subtilité et intelligence. Un grand moment à voir absolument !

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  • HAMELIN

    Le 13 janvier 2011 à 05:01 par deashelle

    Le mot, le verbe n’arrivent pas à cerner la vérité. Le juge veut faire parler mais les paroles arrachées ne sont pas des preuves. Il se heurte à la surdité et au refus de dire. Comment d’ailleurs dire l’innommable ? Le juge d’ailleurs n’arrive pas plus à parler, ni à sa femme, ni à son fils Charles, 10 ans… qui fuit toute communication. « Parler à un enfant est la chose la plus difficile au monde ». Corps et graphies : le mot écrit devient le mot parlé. Les didascalies se dessinent sur les murs et sont chuchotées par l’annonceur. Serait-ce lui, ce sire d’Hamelin qui entraîne les spectateurs dans son imaginaire, dans une aventure qui met en scène le doute et l’incertitude. Choryphée, conteur public, rat-conteur… Il est le maitre du jeu, des tableaux, des silences. Distributeur de lieux et de parole, il s’infiltre dans toutes les relations… Il est le metteur en scène d’une parabole poignante sur la force du langage et son échec. Mimétisme voulu ? Même les dictions des acteurs dérapent constamment et on a de la peine à les entendre… dans leurs pérégrinations entre la scène et le public. Un défaut quand même.
    Les âmes pures dessinent des chevaux fabuleux. Un chant en italien a fusé, Charles (ou Benjamin), sont seuls à comprendre ce qu’ils disent… Une mère et des larmes ?

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  • HAMELIN

    Le 16 janvier 2011 à 11:56 par aure

    Un décor absolument nu..Des acteurs à nu d’un film "policier" au thème accrocheur, une mise en scène brute, nous sommes dans la pièce, elle se construit avec nous, comme en ultime répétition, l’espace entre le thème est la forme est immense, et pourtant ça fonctionne, excellent jeu d’acteurs inspirés, bonne perception des rôles, sans excès, la vérité affleure mais si parfois, l’exagération, c’est du théâtre ! Nous sommes captés, captivés comme spectateurs d’un fait sordide et pourtant réel, et en même temps dans l’action, l’appel à l’imaginaire fonctionne bien.
    D’une apparence déroutante cette pièce très bien construite interpelle et laisse se straces, de l’excellent théâtre.

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  • HAMELIN

    Le 21 janvier 2011 à 07:55 par sydney

    Je ne l’avais pas encore vu et je n’ai pas été déçue ! Beaucoup d’émotions, de tension, de réflexion...J’ai aimé le rapport avec le public, témoin du procès et de la vie. Traiter un sujet aussi sensible d’une manière si délicate est rare. Bravo et merci.

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  • HAMELIN

    Le 21 janvier 2011 à 10:47 par papacas

    C’est une pièce vraiment bien. L’interprétation ainsi que le texte sont très bien. Le décor (ou l’absence du décor) rajoute de l’émotion. Une belle réussite du rideau (une reprise), dans sa démarche de trouver un nouveau visage.

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  • HAMELIN

    Le 7 février 2011 à 11:49 par papychat

    Voici du théâtre très sérieux, intense, qui expose le mal, mais à aucun moment ne juge ; un tour de force ! Une magnifique interprétation de Serge Demoulin.
    Un nouveau style de geste. On ne peut pas rester insensibles.

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  • Hamelin

    Le 19 février 2011 à 11:32 par Lou Salome

    spectacle magnifique ! je me réjouis de cette nouvelle reprise. Mais je m’étonne, ce spectacle avait reçu beaucoup d’avis positifs, lors de son passage à Wolubilis... pourquoi ces avis sont -ils "perdus" ? Alors que d’autres spectacles "gardent" leurs avis de reprise en reprise... "Hamelin" qui repart à zéro, ça ne me semble pas juste, poru un spectacle de cette exceptionnelle qualité ! Il faudrait qu’il reste noté qu’il s’agit d’un "must", reprérable immédiatement, que le public amoureux de théâtre exigeant ne puisse pas le rater !

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  • Hamelin

    Le 5 mars 2011 à 05:52 par Mariebo

    Une légende mise au goût du jour.
    Pablo Rivas est accusé d’avoir abusé de Franck avant que celui-ci ne devienne trop vieux ; il s’est alors intéressé au jeune frère de Franck, Benjamin. Le juge Montero qui a flairé cette histoire à l’aune d’un fait divers croustillant s’en charge. Pablo Rivas a acheté le silence des parents de Benjamin ; une aide financière vitale pour cette famille de bientôt sept enfants pécuniairement en difficulté, contrainte même de vivre dans le noir. Montero est-il le fameux joueur de flûte ? ou bien est-ce Pablo Rivas ? Il en ira de l’interprétation de chacun.
    Le langage est mis en exergue. Parler à un enfant, à son propre
    enfant, à son épouse, parler de l’indicible, trouver les mots.
    Silence.
    Une chanson en italien sort de la bouche de Benjamin. Le rideau se ferme sur la légende contée.
    Note spéciale à Thierry Lefèvre (l’annonciateur) qui m’a particulièrement séduite.

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Vendredi 14 janvier 2011

L’épure de la scène, la force du langage

L’exploration du langage et ses limites, du théâtre et ses potentialités, voilà ce que nous offrent le Rideau de Bruxelles et son metteur en scène associé, Christophe Sermet. Sur une scène épurée, se déploient sept comédiens qui nous feront entrer dans ce conte. Mais une fois envolée l’atmosphère légère initiée par le chant des acteurs, le monde réel nous frappe de plein fouet. « Hamelin, premier tableau » dit l’Annoncier. La pièce et son drame peuvent alors commencer.

Renvoyant à la légende du joueur de flûte qui débarrassa une ville de ses rats mais aussi de ses enfants, la pièce ne fera toutefois qu’évoquer ce conte. Montero, le juge, n’en énoncera à chaque fois que le début et nous sommes sans doute loin du petit village allemand quand s’ouvre la pièce sur les murs vides, seul décor en place. Mais si l’auteur espagnol Juan Mayorga, que cette pièce a le mérite de mettre en avant, s’éloigne du conte original c’est pour nous offrir une magnifique réécriture du mythe. Reprenant le motif des enfants, innocents, qui sont les victimes du monde dans lequel nous vivons, il aborde le sujet sérieux de la pédophilie. Ou plutôt la réaction d’une ville et d’un homme face à cette atrocité ainsi que la difficulté du langage à l’aborder.

L’écrivain pense, à juste titre, que la plus grande force du théâtre est l’imagination du spectateur. La figure de l’Annoncier en est la preuve. Annonçant les répliques, énonçant les silences et les didascalies, il met en exergue que le théâtre passe par le langage. Mais il ne s’agit pas de retourner à un théâtre purement littéraire où chaque élément serait là uniquement pour servir le texte. Bien au contraire, l’Annoncier est aussi celui qui rappelle sans cesse au spectateur le travail d’imagination qu’il doit opérer car seuls les dessins à la craie qu’il réalisera tout au long de la pièce feront office de temps qui passe ou de changement de décor. De plus, le choix d’un plateau vide (seules quelques chaises serviront de décor mobile) souligne aussi la place du comédien.

Un bémol par contre, face au jeu des acteurs qui se révèle assez inégal et aux quelques longueurs sur la fin. Si le metteur en scène a sans doute voulu s’éloigner d’une diction trop théâtrale qui de toute manière ne siérait pas à l’univers contemporain dans lequel est ancré la pièce, celle-ci est parfois trop hésitante et, ajoutée aux quelques maladresses de jeu ou de rythme, elle sort le spectateur de l’atmosphère oppressante mise en place pour nous rappeler qu’il est question ici de l’innommable.

Soulignons les performances de Thierry Lefèvre (L’Annoncier) et de Fabrice Rodriguez (Pablo) qui joue avec justesse cet homme dont on découvre petit à petit les troubles intérieurs. Sans excuser ni diaboliser, le ton adéquat a été trouvé pour aborder cette délicate facette du sujet, à savoir la psychologie du pédophile.

Une scénographie à inventer, un théâtre qui se montre et qui se cherche, des comédiens à l’épreuve de leur rôle...on ne peut que souligner l’intéressante réflexion menée à la fois par l’auteur et par le metteur en scène. En somme, malgré les imperfections et quelques longueurs, un spectacle à voir mais surtout un metteur en scène à suivre !

Le Rideau