Giovanni’s Club

Ixelles | Spectacle | Théâtre Varia

Dates
Du 15 au 26 novembre 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia
rue du Sceptre, 78 1050 Ixelles
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Giovanni’s Club

Au Giovanni’s Club, Claudio Bernardo met en cause et en spectacle l’homme, le vrai, le viril, le masculin. Il est l’heure de questionner ses failles et ses fêlures, de soulever ses masques et ses parures. Création, pouvoir et séduction sont au programme d’une soirée où l’audace est au rendez-vous.

Le Giovanni’s Club est un lieu imaginaire, un cabaret des libertés où l’on va gratter dans les chairs masculines pour pousser aux aveux et révéler les mensonges.

Il ne reste plus qu’à entrer et que les rideaux se lèvent pour jouer des ombres et des lumières humaines…

Interdit aux moins de 16 ans.

AVEC
Mikael Bres, Breno Caetano, Vincent Clavaguera-Pratx, Ezra Fieremans, Calixto Neto, Mavi Veloso,
Christos Xyrafakis, Jérôme Varnier (chant lyrique) Mimbi Lubansu (l’enfant)
COMPOSITION ORIGINALE
Jean-Philippe Collard-Neven, Yves de Mey
MUSIQUE
Don Giovanni de W. A. Mozart (extraits),
Musiques populaires
CRÉATION LUMIÈRES
Marco Forcella
CRÉATION COSTUMES
Jean-Paul Lespagnard
ASSISTANAT SCÉNOGRAPHIE
Marie Ghaye
ASSISTANAT CHORÉGRAPHIE
Anne-Cécile Massoni
CONCEPT | SCÉNOGRAPHIE
CHORÉGRAPHIE
Claudio Bernardo
Un spectacle de la compagnie As Palavras,
en coproduction avec
Ars Musica et le Théâtre de Liège .
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles Service de la Danse .
Avec le soutien du Théâtre Varia, Charleroi Danses, SACD Belgique, Wallonie Bruxelles International et Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse.
Interdit aux moins de 16 ans

Distribution

Claudio Bernardo | As Palavras

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16 Messages

  • Giovanni’s Club

    Le 16 novembre 2016 à 17:29 par C. ThéO

    A voir, et à revoir...
    Trop à dire, une performance collective qu’aurait pu sublimer à tout moment le Bowie des années 1970.
    Un ensemble de tableaux empreints de la palette de ce que le XY (>XXY) ressent, exprime.
    Le duo Ezra F. et Vincent C-P. est d’une tension parfaitement maîtrisée, tout y est : l’opposé, le semblable, ...
    ce moment-là et celui où Ezra comme pour sortir de sa chrysalide ’en panty, offre à son corps une distorsion artistique !
    Costumes en harmonie avec la scénographie, sauf quand Mavi V. se pare d’une veste smoking ’mate’ sur un pantalon satinée (comme une fausse note).
    La régie assure incroyablement, et le jeu de lumières s’il est le 10ème corps en mouvement, il ne fait qu’un seul faut pas, un tout petit faux pas quand l’éclairage ’rosé’ progresse sur les corps en marche de Vincent C-P. et Ezra F., le mur de briques n’aurait pas dû être éclairé, ces corps ’rosés, presque que comme à la lumière du feu’ sur un fond noir > mieux pour moi (subjectif)
    J’ai été un peu moins séduite par le choix des musiques, assez inégal.
    J’espère que cette performance, sera représentée dans d’autres déclinaisons.
    Les pauses ’humour’ excellentes comme un accord entre tous ces corps virevoltants.
    Encore une fois, à voir et à revoir...

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  • Giovanni’s Club

    Le 17 novembre 2016 à 16:46 par schoumaker

    Magnifique spectacle d’ombres et de lumières.Dans ce cabaret imaginaire l’âme humaine se cherche,joue au foot,se transforme.:Depuis toujours ,je suis envoûtée par les chorégraphies de Claudio AbadoMais ici de plus par la somptuosité des kimonos.N’ayez pas de craintes,la nudité des danseurs est esthétique ,et absolument non provocante.La musique est sublime,et la voix du chanteur est magistrale.A voir et revoir

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  • Giovanni’s Club

    Le 17 novembre 2016 à 17:19 par loulou

    J’avais quelques craintes à cause de la mention ’interdit aux moins de 16 ans."
    Mais ici rien de vulgaire que du contraire.De magnifiques danseurs évoluant dans une très belle scénographie.Emouvant a capella de Jérôme Varnier dans La Quête.
    Seul petit bémol:je n’ai pu apprécier complètement les pauses humoristiques (pas en français).
    A voir.

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  • Giovanni’s Club

    Le 18 novembre 2016 à 11:36 par paul

    Je me très bien amuser ,la chorégraphie est très correcte ,scène de danse ne tombant jamais dans la vulgarité.
    à voir. les messages sur la masculinité m ont parfois fait sourir, rire .

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    • Giovanni’s Club

      Le 9 décembre 2016 à 14:28 par CORL

      Cher.e ’costas’
      passer par ici pour vous contacter juste pour voir si jamais vous vous n’utilisez pas une (ou les deux) de deux places remportées pour
      La Vedette du quartier (de et avec R. Liebman)
      @Poche-Lu-12-Dec-20h30
      Vous pouvez me revenir par ici ou en direct sur mon mail clporlent@hotmail.com
      Cordialement,
      Caroline

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  • Giovanni’s Club

    Le 18 novembre 2016 à 21:54 par olimarbr

    un manque de synchronisation dans les danse,une impression d’un travail encore en création,l’utilisation du nu parfois sans intérêt .le nu demande la perfection. bonne chance pour la suite
    cela reste malgré tout à voir

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  • Giovanni’s Club

    Le 25 novembre 2016 à 00:05 par mike_bel

    Un superbe spectacle tant dans les corps exposés avec nudité sans jamais toucher la vulgarité que dans les chorégraphies, les rythmes, les sujets dépends.

    Une vraie belle performance et une belle claque artistique, ça m’a réconcilié avec le Varia qui jouait trop le flou artistique sans fond.

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  • Giovanni’s Club

    Le 29 novembre 2016 à 10:18 par youteke

    Superbe spectacle, complètement décalé. Rempli d’humour , d’humanité et de tendresse.
    La troupe est ultra complète : Chant / danse / musique, tout y passe pour le plaisir des oreilles et des yeux.
    Une belle brochette d’artistes !
    A aller voir sans hésiter.

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Lundi 14 janvier 2019, par Didier Béclard

Le mythe de la virilité se fane

Après « So 20 », pièce intimiste et personnelle, le chorégraphe Claudio Bernardo sort le grand jeu pour déconstruire le mythe de l’homme viril. Au Giovanni’s Club, ce sont les hommes qui s’effeuillent, abandonnent leur carapace et montrent leurs fragilités.

Un pianiste nu égrène les notes d’une sérénade pendant que le rideau s’ouvre. Cinq hommes, nus également, déambulent éclairés par la lumière de leur smartphone sur fond de râles de mâles en plein orgasme. Le piano laisse la place à des rythmes de batterie pendant qu’un des hommes s’empare d une barre de pôle dance pour un numéro parfaitement maîtrisé exprimant une sensualité très féminine. Le décor démesuré évoque autant un temple de la luxure qu’un lieu de prière. Dans ce cabaret, ce sont les hommes qui se dévoilent exposant leur corps et leur nudité aux regards. Hors la lumière aveuglante des projecteurs, dans les coulisses du Giovanni’s Club pendant les moments d’attente, il n’est plus nécessaire de paraître. Les hommes sortent de leur personnage viril et montrent leur vrai visage, ouvrent leurs âmes. Le cabaret devient groupe de parole, clinique de désintoxication. Quand le spectacle reprend, ils remettent masques et armures pour remonter sur scène.

Le poids de la virilité

Dans « Giovanni’s Club », spectacle nominé aux Prix de la Critique en 2017, Claudio Bernardo évoque le mythe de Don Giovanni, et de son pendant réel Casanova, pour questionner la virilité aujourd’hui. Selon le chorégraphe ces deux libertins impies incarnent tous les travers attribués à l’homme. Séducteurs avides et insatiables, ils n’ont de cesse de multiplier les conquêtes pour affirmer leur pouvoir, leur emprise sur les femmes. Aujourd’hui, le féminisme et la libération de la femme sont passés par là. L’image de l’homme dans toute sa virilité est cassée, il a encore du mal à trouver sa juste position et continue à résister par la force et le pouvoir. Pourtant les fragilités sont en train de basculer et font que les hommes peuvent montrer leurs faiblesses. L’homme a de plus en plus de difficultés à respecter les codes de la virilité et souhaite se libérer de ce joug. Alors qu’il cherche sa place, les autres genres arrivent peu à peu, parfois de manière sournoise, déterminés à accéder à un monde dont l’homme détient toujours la clé.

On passe de numéros en numéros sans logique de grand final, bouclant simplement la boucle avec un retour sur le pianiste solitaire. Le chorégraphe emprunte deux extraits de l’opéra de Mozart : la sérénade d’ouverture et la scène où le Commandeur, sorte de robocop harnaché comme la police antiterroriste, tend la main à Don Giovanni et lui demande de se repentir ce qu’il refuse avant d’être englouti par les flammes de l’enfer. Un transgenre, Mavi Veloso, la chrysalide d’un homme en mutation vers le corps d’une femme, tourne autour du Commandeur en récitant comme une prière, le couche au sol dans une image de Piéta lumineuse avant de le débarrasser de toutes ses protections La bête de guerre devient humain.

À côté de la musique de Mozart et la reprise de quelques chansons, toutes magistralement interprétées chacune dans son genre, la musique originale a été confiée à Yves de Mey et Jean Philippe Collard Neven. La musique électronique du premier donne un ton très actuel et s’allie à la subtilité de la musique acoustique contemporaine du second. Les costumes tout en simplicité sont signés Jean Paul Lespagnard et certains motifs reprennent des compositions qu’un artiste plasticien réalise à partir de photos pornos des années 70/80.

La mise en scène est grandiose et les interprètes impressionnants par leur précision et leur aptitude à franchir les frontières qui séparent les différentes disciplines, danse, chant, musique, cirque. Ils n’incarnent pas des personnages isolés mais les différents visages d un même Don Giovanni. Très écrite mais toujours subtile, la chorégraphie est omniprésente comme dans la scène de lutte ou le match de football. Claudio Bernardo déconstruit le mythe de l’homme viril pour faire de la place aux autres genres.

Didier Béclard

Théâtre Varia