Garbo n’a plus le sourire de Vinciane Moescheler

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 22 avril au 22 mai 2010
Horaires
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+32 2 505 30 30

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Garbo n’a plus le sourire de Vinciane Moescheler

"Peu avant la Libération de Bruxelles, Jeanne et Louis travaillent au Pathé-Palace : lui comme projectionniste, elle comme ouvreuse. Elle rêve de devenir actrice, il a tout du misanthrope. Comment deux êtres que tout oppose vont-ils réussir à s’apprivoiser ?"

02/505.30.30 (Location, de 11h à 18h)

Garbo n’a plus le sourireCREATION MONDIALE - Comédie dramatique de Vinciane Moeschler
Mise en scène : Véronique Biefnot.
Assitante : Catherine Couchard.
Décors et costumes : Serge Daems.
Réalisation vidéo : Frédéric Gibilaro.

Avec :
Michel Kacenelenbogen, Claire Tefnin, Jean-Marc Delhausse et Steve Driesen.

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4 Messages

  • Garbo n’a plus le sourire de Vinciane Moescheler

    Le 23 avril 2010 à 03:22 par YvesD

    Quatre personnages vis-à-vis desquels l’auteur a évité les stéréotypes, des personnages contrastés, parmi lesquels les bons et les méchants ne sont pas tout à fait ceux qu’on voudrait.

    Les décors, les lumières surtout sont très réussis, la pièce est jalonnée de petits films oniriques (que j’ai trouvé inégaux). Le jeu des acteurs est plutôt dépouillé, la pièce elle-même est un peu longuette, globalement toujours sur le même rythme, ce qui est dommage, parce que le tout dernier monologue est vraiment très touchant.

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  • Garbo n’a plus le sourire de Vinciane Moescheler

    Le 26 avril 2010 à 12:30 par toulice

    Ce que j’ai aimé :

    Le beau texte servi à merveille par le jeu des 4
    acteurs (Bravo à Michel Kacenelenbogen et Claire Tefnin si
    touchante)….

    Le monde rêvé du projectionniste filmé
    et projeté en arrière plan..

    Les décors, les costumes et les lumières qui
    m’ont mis dans l’ambiance.

    ce que j’ai moins aimé : les longueurs…

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  • Garbo n’a plus le sourire de Vinciane Moescheler

    Le 18 mai 2010 à 11:43 par aure

    Toujours ce si beau théâtre, on se croirait à Paris, un de mes préférés ici, quatre acteurs dont deux très talentueux ( mais les autres ont un rôle plus restreint ), un drame sur fond d’occupation qui n’est ni larmoyant ni pathétique, une belle énergie, une bonne idée ces séquences oniriques cinéastes, en effet inégales en revanche, certaines un peu longues, mais mon regret est que la pièce soit mal équilibrée, après l’entracte on a l’impression de rester 5 mn, d’applaudir et de partir.
    Un beau moment néanmoins.

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Dimanche 2 mai 2010, par Catherine Sokolowski

Fin de guerre n’a guère de fin

Bruxelles. C’est la guerre mais la vie continue. Les gens s’évadent en fréquentant le cinéma de quartier. Le projectionniste du Pathé Palace, c’est Louis. Louis est juif et ne quitte plus la salle dans laquelle il travaille. Terré depuis des années, il a besoin de relations humaines. C’est là que Jeanne entre en scène. Jeanne si bavarde qu’on ne saurait la faire taire, Jeanne si insouciante et si belle, que tous les hommes en tombent amoureux. Elle voudrait être actrice et demande à Louis de l’aider. Une belle histoire interprétée de manière très touchante par Claire Tefnin et Michel Kacenelenbogen.

La petite salle du projectionniste est parfaitement reconstituée, de même que le hall du Pathé Palace, quelques années plus tard. Bruitage raffiné. Les décors somptueux permettent au spectateur d’ajouter l’image au son. De temps en temps, des séquences sont projetées : les rêves de Louis, des archives de la guerre ou la vie imagée dans le New York des années 50. Mise en scène judicieuse de Véronique Biefnot pour ce texte de Vinciane Moeschler.

Jeanne, on la découvre dans la première partie. Elle est jeune et rêve de rouge à lèvres et de bas de soie. Elle ne semble pas vraiment affectée par la guerre. Louis va-t-il supporter ses badinages incessants ? Louis peut-il lui faire confiance ?

Louis, c’est Samuël, un écrivain juif ayant commis le crime de dénigrer le Troisième Reich dans son dernier livre. Louis devine l’atrocité des camps de concentration, il écoute Radio Londres. En tant que juif, il est directement touché par les horreurs nazies. Et il est activement recherché, « un écrivain est aussi dangereux qu’un soldat ». Mais, écrire, ce sont ses bas de soie à lui, son évasion.

Confrontation de ces deux mondes, celui de la jeunesse, de la fraîcheur et du rêve. Avec celui de la conscientisation de l’horreur, de la réclusion, de l’incompréhension.

Et puis, il y a Andreas, le beau caporal allemand (Steve Driesen). Quand il serre la main de Jeanne, en plein bombardement, c’est « un peu de beauté volée à la guerre ». Le quatrième protagoniste, c’est Monsieur Henri, le directeur du Pathé Palace (Jean-Marc Delhausse). Un œil sur tout, ce monsieur Henri ... mais deux yeux sur Jeanne.

La guerre va révéler la grandeur d’âme des uns, la noirceur des autres. Encore faudra-t-il s’en rendre compte. Les dernières minutes sont essentielles, c’est là qu’on peut comprendre pourquoi Garbo n’a plus le sourire.

Une très belle saga, très bien interprétée, pleine de sentiments, qui met en valeur la nécessité de relations humaines, exacerbée dans un contexte de guerre.

Théâtre Royal du Parc