GROW OR GO

Théâtre | L’Ancre

Dates
Du 12 au 16 janvier 2010
Horaires
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http://www.ancre.be
info@ancre.be
+32 71 31 40 79

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GROW OR GO

Après la présentation d’une esquisse la saison dernière, Françoise Bloch (artiste associée à L’Ancre) revient avec Grow or go (littéralement « grandis ou va-t’en »), pièce tout en ambiguïté inspirée du film éponyme du documentariste allemand Marc Bauder, qui suit la première année professionnelle d’une poignée de jeunes diplômés d’une importante école de commerce, l’European Business School. Partant d’une imitation minutieuse de ce que Marc Bauder a capté avec sa caméra, cette transposition scénique du réel se nourrit également de décalages et de recadrages, allant jusqu’à explorer des formes plus « plastiques » et musicales, voire chorégraphiques. Le tout avec, en filigrane, un besoin : débusquer la vie (avec ses fragilités, ses sentiments...) dans un monde qui travaille, au nom de la rentabilité et de l’efficacité, à la formater coûte que coûte. Texte d’après le documentaire éponyme de Marc Bauder | Traduction Tatjana Pessoa, avec la collaboration de Cécile Michel, Danielle de Boeck et des acteurs | Mise en scène Françoise Bloch | Interprétation Manon Faure, Sébastien Foucaut, Loïg Kervahut, Yaël Steinmann, Damien Trapletti et Lise Wittamer | Production Zoo Théâtre | Coproduction Théâtre national de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles, L’ANCRE (Charleroi) et Théâtre de la Place - Liège, Centre européen de création théâtrale et chorégraphique | Soutien Théâtre & Publics et Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.

A 20h30 aux Ecuries
Prix du billet : 6/8/10/12 €
Réservation : 071/314 079 / www.ancre.be

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2 Messages

  • GROW OR GO / Mise en scène de Françoise Bloch

    Le 3 décembre 2009 à 01:43 par anacolut

    Pas mal. Beaucoup de belles images et de très bonnes idées, un jeu intéressant, une forme intelligente, des effets pertinents... Cependant ça ne m’a pas captivée. Je crois que la répétition des phrases, ou les effets formels peut-être, m’ont lassée, si intelligents soient-ils. Et puis, manque la fragilité.

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  • GROW OR GO / Mise en scène de Françoise Bloch

    Le 6 décembre 2009 à 01:06 par Assis sur l'escalier

    Un spectacle très engagé, avec quelques choses déjà vues mais un clou sur lequel il est toujours bon de taper. Froid, intelligent et assez bien huilé. Mais ne dépasse pas l’autopsie de départ, il manque l’exploitation des failles humaines dans ce monde radical. Toujours la même question, est-ce que l’absence d’émotion sert un propos, pour ne pas distraire notre réflexion...Brecht, es-tu là ?

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Samedi 21 novembre 2009, par Xavier Campion

High level

Froideur calculée, esthétisme irréprochable, éloge du progrès, « Grow or go » nous fait entrer quelques dizaines de minutes dans l’univers impersonnel des consultants. Beaucoup de justesse dans cette représentation documentaire, modérée, fidèle à la réalité et très bien interprétée.

Nous assistons à l’entrée de quelques jeunes diplômés de l’European Business School sur le marché du travail. Interview, côté pile, avec le candidat, côté face, avec les managers. Suivi des débutants, "social events", culture d’entreprise, un novice deviendra pro à force d’y croire et de travailler, travailler, travailler, des heures, des jours, des nuits.

Par un décor sobre et efficace, notamment l’utilisation de mobilier à roulettes, par l’usage continu de la répétition, par le jeu parfois mécanique des acteurs, Françoise Bloch met en avant l’absence d’humanité de ce métier qui n’accepte pas de faille.
Paradoxalement, cette mise en scène fait sourire, particulièrement par une série d’arrêts sur image, assez peu communs au théâtre.

Un lavage de cerveau moderne, soft, acceptable (ou, en tout cas, accepté), mais un lavage quand même. L’une des consultantes dérape une ou deux fois en constatant par exemple l’absence de temps libre.

Mais la pièce se veut plus documentaire que critique, la mise en scène se fondant à l’univers qu’elle décrit par son aseptisation. En ce sens, on reste parfois un peu sur sa faim car il est difficile de rester insensible à cette apologie du travail, à cette glorification du progrès.

Mais n’est-ce pas finalement le but de la représentation, comme devait l’être l’objectif du documentaire dont elle est tirée (« Grow or go » de Marc Bauder) : provoquer la réflexion en restant proche de la réalité ?

L’Ancre