Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 28 février au 30 mars 2013
Horaires
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Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

Feu la mère de Madame - Feu la Belgique de Monsieur de Georges FEYDEAU - Jean-Marie PIEMME

Mise en scène : Frédéric DUSSENNE.

Décor : Vincent LEMAIRE.

Costumes : Lionel LESIRE.

Lumières : Renaud CEULEMANS.

Avec :
Philippe JEUSETTE (Lucien - Freddy)
Valérie BAUCHAU (Yvonne - Sandra )
Caroline DETEZ (Annette – L’aveugle)
Othmane MOUMEN (Joseph – Le Chinois)

Infos et réservations 02 505 30 30 ou www.theatreduparc.be

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10 Messages

  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 4 mars 2013 à 11:38 par deashelle

    D’un coup de tonnerre à l’autre, pluies de rires

    Un sas triangulaire où se déchaînent les éléments donne accès à trois éléments : chambre, cuisine et salle de bains. Le plateau circulaire expose d’abord le lit conjugal. Quatre heures du matin, Elle est réveillée par l’arrivée tardive de son impressionnant mari, Lucien déguisé pour son amusement personnel en Roi Soleil. Il sonne désespérément, bloqué dans le sas. Il se fait magistralement saucer. Un immense parapluie protège difficilement sa perruque et habits d’un autre siècle de la pluie diluvienne. Rires. Celle-ci ferait bien de lui rafraîchir les idées avant d’affronter son épouse, rapidement transformée en harpie. La scène de ménage ne manque pas d’éclater. Tous les travers, les petites frustrations et les plaies d’argent du couple sont jetées en pâture à un public gourmand. La bonne allemande, pas si bonne que cela, est prise à témoin et ne rêve que de regagner au plus vite son propre lit. (Rires) Soudain on sonne. Il s’agit du domestique de la sainte mère de Madame. Il est porteur d’une terrible nouvelle. Rires. Un spectacle dément, joué avec folie. Le public se drogue de rires.

    Trois quarts d’heure plus tard. Le même sas, le même décor petit bourgeois, et dans la baignoire, une reine. Un roi sur son trône. Imaginez la suite, à la sauce belgo-belge. Chinoise parfois. Avec les mêmes comédiens délirants. Des histoires de convoyeurs qui attendent. Un pastiche du premier spectacle, qui coupe des pets de lapin en deux. Les comédiens chahuteurs qui tordent les réalités, rient et pleurent à la fois, se dépensent, suent eau et sang, larmes et ironie cuisante. Les scènes royales ont un goût de Revue de fin d’année. Et pourtant l’année débute à peine… La Belgique a quelque chose en travers du gosier et ne sait plus à quel hymne national se vouer ! Autodérision mordante, çà au moins c’est une valeur sûre !

    Allez voir. Vous jugerez par vous-même de la gaudriole politique ou domestique.

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 5 mars 2013 à 03:53 par olivco

    J’ai passé un très bon moment ! Humour bien belge, et des acteurs excellents !!! Petits bémols tout de même... les accents ! A commencer par la bonne de la première partie, qui tente l’imitation d’un accent un peu étrange, oui je n’avais pas perçu l’accent allemand, avant que mon voisin me le précise, c’était un peu raté. Et c’est vrai que l’accent belge de Valérie Bauchau dans la première partie m’a dérangé. J’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de contraste à ce niveau-là entre la première et la deuxième partie. Sinon, j’ai bien ri aussi dans la 2e partie, mais j’ai trouvé le texte de Piemme assez vulgaire et attendu... Dommage parce que j’ai trouvé la mise en scène plutôt réussie. 

    En bref, bon spectacle, mais qui manque d’affirmation. On sent trop clairement le politiquement correct, et vu le sujet... ça aurait pu décoller un peu plus.

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 5 mars 2013 à 11:07 par chrisdut

    Globalement j’ai apprécié cette soirée au théâtre royal du parc, on y rit de bon coeur et on ne va donc pas cracher dans la soupe. J’ai bien aimé "feu la mère de madame" qui avec quelques petites modifications au texte donne un oeil nouveau à ce court classique de Feydeau dans une mise en scène très bien pensée (plateau tournant, pluie sur scène, vélo). Rien à redire. La seconde partie "feu la belgique de monsieur" bien que divertissante (humour bien construit, bonnes répliques, etc), ne va pas rester dans mes annales, c’est bien mais voilà sans plus. Ce qui est déjà pas mal me direz-vous mais bon, je m’attendais à autre chose. Le texte parfois est effectivement vulgaire et je ne trouve pas celà nécessaire. Le mieux c’est d’essayer par vous même et de forger votre propre opinion.

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 6 mars 2013 à 11:30 par Alexei

    Personnellement, je n’ai pas trouvé la pièce très drôle. J’ai rigolé à aucun moment et pourtant je connais bien l’actualité politique (un pu vieillote dans ce cas) et là est le bas blesse il faut connaître un peu l’actualité belge (et celà peut en désarmer d’autres qui ignorent tout celà). 

    Je dois tout simplement pas être "client" de ce type d’humour un peu trop prévisible et classique.

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 7 mars 2013 à 04:45 par papychat

    Deashelle le dit bien : Vous jugerez par vous-même de la gaudriole politique ou domestique. De fait c’est une gaudriole à la limite du vulgaire.
     
    Deux comédiens qui recyclent pour ceux qui aiment, les ficelles très peuple leur spectacle fort vulgaire de l’année dernière "Occident". Ah cette complaisiance dans la querelle domestique ou politique, comme cela fait recette ! Et comme cela vole bas ! Il est vrai que le rire est inévitable mais on aimerait vraiment plus d’ e s p r i t !

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 7 mars 2013 à 05:59 par papychat

    Deashelle le dit bien : Vous jugerez par vous-même de la gaudriole politique ou domestique. De fait c’est une gaudriole à la limite du vulgaire.

    Deux comédiens qui recyclent pour ceux qui aiment, les ficelles très peuple de leur spectacle fort vulgaire de l’année dernière "Occident". Ah cette complaisiance dans la querelle domestique ou politique, comme cela fait recette ! Et comme cela vole bas !
     &amp ;nbs p ; Il est vrai que le rire est inévitable mais on aimerait vraiment, plus d’ e s p r i t !

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  • Feu la mère de madame - Feu la Belgique de Monsieur

    Le 24 mars 2013 à 04:13 par Pattrick

    Avant de juger, il faut bien retenir le fait que c’est une farce, un vaudeville.

    Ok, rien ne vole très haut, et on se croit plus dans une représentation de fin d’année d’une école. On est surtout surpris de voir cela au Parc, ce serait plus le genre des Galeries, un peu comme la première partie de la Revue.

    Sinon, que dire de cette représentation : bof. On rigole, oui, mais par de grosses ficelles.

    Le Feydeau est connu, court, mais manque d’énergie. Je ne veux pas mettre en cause les acteurs (qui font leur possible), mais j’ai entendu une bonne reflection à l’entre-acte : jouer par Christianne Lenain et Belmondo, ça aurait été bien.

    Pour la seconde partie, j’ai rit plus, surtout pour les allusions bien belges. Mais pourquoi aller dans le vulgaire ? c’est inutile. L’épisode du chinois mangeant ses "nids d’hirondelles" est affligeant.

    La seule vraie bonne trouvaille est la mise en scène. un plateau tournant montrant 3 décors, avec un triangle central faisant office de passage ou de rue (dans laquelle il peut pleuvoir sur le plateau).

    Voilà, personnelement je suis content d’avoir été invité et de ne pas me dire que j’ai perdu mon argent.

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Jeudi 14 mars 2013, par Jean Campion

Feu d’artifice et feu de paille

En titrant sa pièce "Feu la mère de Madame", Georges Feydeau insiste sur le quiproquo dévastateur, provoqué par un domestique qui se trompe de porte. Le 13 décembre 2006, aux commandes de "Bye bye Belgium", François de Brigode annonce la mort de la Belgique et la fuite du Roi. Ce n’est pas une erreur, mais une fiction de choc. Rebondissant sur ce canular, Jean-Marie Piemme a écrit : "Feu la Belgique de Monsieur", une farce qui nous plonge dans les coulisses du Palais royal. Même si la mise en scène de Frédéric Dussenne souligne le parallèle entre les deux pièces, il est évident que leur comique s’abreuve à des sources différentes.

Sous une pluie diluvienne, Lucien Follavoine, petit caissier déguisé en Roi-Soleil, attend que sa femme vienne lui ouvrir. Réveillée à 4 heures du matin, elle se déchaîne contre ce mari, qui est allé bambocher au bal des Quat’-Z’Arts. Sous prétexte qu’il "peint". Puisqu’il ne vend pas ses toiles, il barbouille ! Yvonne ne supporte pas que cet homme égoïste la délaisse, pour s’intéresser aux jolis modèles. Il ose même prétendre qu’elle a les seins en portemanteau ! En apprenant le décès de sa mère, elle s’évanouit. Et Lucien, empêtré dans les dettes, se réjouit de pouvoir payer le tapissier. La vérité rétablie, la scène de ménage reprend avec une férocité accrue.

Pour faire ressortir la mesquinerie et l’obsession du paraître de ces bourgeois, Feydeau les entraîne dans un mouvement endiablé, qui défie la réalité. Philippe Jeusette (Lucien) et Valérie Bauchau (Yvonne) se déchirent avec une âpreté, qui frise parfois l’hystérie. L’extravagance est aussi au rendez-vous. Comme en témoignent les réactions mécaniques d’Annette, la bonne allemande, la soumission du lécheur de timbres et la porte d’entrée, qui trône au coeur de l’appartement.

Autre époque. Après l’évocation douce-amère du "Pays petit" par Claude Semal, François de Brigode, d’une voix grave, annonce : "La Flandre vient de déclarer unilatéralement son indépendance." Le rideau se lève sur un roi en caleçon et une reine dans sa baignoire. Ce sont des figurants qui protègent la fuite d’Albert II et de Paola, déguisés en Tchantchès et Nanesse. Ils doivent également vendre le Palais royal. Sans se faire rouler par le Chinois, un amateur rapace. Freddy, le majordome, est dans ses petits souliers, alors que sa maîtresse, Sandra, une ancienne miss Belgique, se réjouit d’être à nouveau couronnée. Elle affiche d’ailleurs avec aisance un sourire "royal".

Comme ils sont du sérail, ils se lancent facilement dans des discours creux et se moquent, entre autres cibles, de la bigoterie de Baudouin, de la corruption des échevins de Charleroi et du comique qui chante la Marseillaise, au lieu de la Brabançonne. La pièce est pimentée par des clins d’oeil à Sandra Kim, à monsieur Beulemans ou à des gags utilisés par Frédéric Dussenne dans la première partie : bruits crispants, courses à vélo et exhibition de seins. On s’amuse aussi de voir Sandra éclairer le théâtre du Parc, pour vanter la marchandise.

Cependant la farce manque de ressorts dramatiques. Bras cassés sympathiques, Sandra et Freddy forment un couple pépère. Leur rôle est de mettre en valeur la verve cinglante de Jean-Marie Piemme. Ils l’assument remarquablement. Les allusions ironiques sont souvent mordantes, mais beaucoup datent d’une décennie, où l’implosion de la Belgique était moins menaçante. L’aveugle uccloise, qui remet ses doléances en braille et le Chinois mufle, intransigeant sont des personnages caricaturaux. Parfois drôles, ils ne relancent pas l’action. La force comique de "Feu la mère de Madame" permet à cette farce pétaradante de défier le temps. La revue belgo-belge, qui la relaie, n’a pas cette prétention.

Théâtre Royal du Parc