Une des principales idées qui anime la création de ce festival est la possibilité donnée aux artistes de s’essayer à un autre type de création, à une pratique différente de leur art. Car si la majorité des spectacles dure aujourd’hui une heure et demi/deux heures, réaliser un produit fini en un temps trois ou quatre fois plus court est loin d’être évident. Pour relever ce challenge, c’est toute leur inventivité que les artistes sont invités à déployer. L’expérimentation de cette contrainte se révèle donc intéressante non seulement pour les spectateurs mais pour les artistes eux-mêmes.
De ce travail résulte une pluralité de propositions : du cirque (Kenzo Tokuoka), de la danse (Samuel Lefeuvre dansant autour/avec une bûche, Barbara Mavro Thalassitis et son visuellement très beau « Still Alive »), du théâtre d’objets (« Ô ! » de la compagnie Gare Central), des marionnettes (« A l’ouest » du Tof théâtre), des monologues (le violent « El Kouds » de Réhab Bensaïne), des installations... Des spectacles drôles (« Flash Flow 1 », « Au sanglier des Flandres ») et d’autres qui abordent des thèmes plus sérieux (la question de l’identité et du racisme dans « Kwaheri », la guerre dans « El Khouds »).
Autant d’invitations pour le spectateur curieux de venir se frotter à des formes qui lui sont peut-être moins familières. Et s’il n’est pas convaincu ? Il n’aura qu’à prendre son mal en patience en se disant que, heureusement, ce ne sera pas long.
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