Chacune a son caractère, chacune à ses idées. Alice, insouciante, ne pense qu’à aller danser. Cléo, tout son contraire, voudrait changer le monde. Dolorès, originaire d’Amérique du Sud, a un caractère bien trempé. Et la dernière ne peut s’empêcher de flipper. Un groupe terroriste inquiétant s’est attaqué au Parlement. Cet incident tout proche fait réfléchir les jeunes femmes au rôle de l’Europe et aux inégalités : pourquoi un jeune enfant d’Afrique doit il produire les biens consommés eu Europe ? La démocratie européenne doit-elle obligatoirement s’asseoir sur le capitalisme ? Cette démocratie en est-elle bien une ?
Le malaise grandit parce que la situation dégénère. Des vidéos simplistes mais efficaces, rappellent l’étendue du problème, de la colonisation au rôle de la monnaie. « M.A.I » signe la musique du spectacle, artiste originaire du Sri Lanka, occasion de rappeler le massacre du peuple Tamoul, abandonné par la communauté internationale. Parallèlement, l’action terroriste se déroulant à Bruxelles semble prendre de l’ampleur. Confinées dans un appartement, les jeunes femmes se renseignent via internet et se forgent une opinion via les réseaux sociaux.
Des prises de position intéressantes qui doivent assez bien refléter l’opinion d’une partie de la jeunesse, partagée entre le confort du quotidien dans un pays riche et les horreurs du bout du monde. Les premières minutes étaient, ce soir-là, un peu artificielles, mais au fur et à mesure des répliques, la crédibilité s’installe et on se passionne pour les débats de société plutôt rationnels de ces quatre jeunes filles. Les vidéos documentent certains sujets évoqués, confirmant la nécessité de la réflexion. Le questionnement porte aussi sur les réseaux sociaux, l’information acquise par ce support est-elle fiable ? Une pièce originale et intéressante qui s’adresse à tous les publics.
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