Au cours d’enquêtes individuelles, une machine recueille les réponses et les attitudes des individus. Elle fournit ensuite le résultat des tests mais également le pourcentage de fiabilité des résultats. L’appareil est géré par un technicien (Bernard Sens), bientôt à la retraite, dont la femme est morte. Son parcours professionnel l’a conduit à être obsédé par les machines dont il s’occupe.
Thomas (Thibault Packeu), plus jeune que Chloé (Julie Dacquin), est le neveu du patron. Il doit la seconder mais elle est très sévère avec lui. Il apprend que sa vie privée est un désastre et qu’elle n’arrive pas à trouver un partenaire. Leurs relations évoluent.
Finalement, il y a Babette (Laurence Warin), la directrice des ressources humaines. Au départ, elle vient participer aux tests. Après, elle s’invite définitivement, envoyée par la direction pour suivre les recherches. Babette est aux antipodes de Chloé. Leurs rapports sont vite inversés, Chloé lui intimant par exemple l’ordre d’être à l’heure.
On apprend que la clé du bonheur professionnel est d’avoir un travail (!), que le statut social est très important et que beaucoup de gens mentent. L’idée qui se dégage est qu’il faut se reposer sur la sagesse des seniors pour déterminer les conditions du bonheur au travail. Enfin, les plus cons ont le plus de chances d’être heureux.
Julie Dacquin a écrit ce spectacle après avoir constaté que nombre de ses amis rencontraient des difficultés sur leur lieu de travail. Eric De Staercke, directeur des Riches-Claires, lui a fait confiance et le résultat est à la hauteur des attentes : la pièce, servie par un quatuor d’acteurs brillants, est à la fois drôle, absurde et réaliste, ce qui forme un cocktail intéressant. Nonobstant la fin qui donne un petit goût d’inachevé, « Escape room » permet de passer un très bon moment.