Enfant zéro

Théâtre | Théâtre la Balsamine

Dates
Du 4 au 8 décembre 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.balsamine.be
info@balsamine.be
+32 2 735 64 68

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Enfant zéro

Écriture et mise en scène : Céline Ohrel
Avec Philippe Grand’Henry, Fabien Magry, Anaïs Moreau, Anna Moysan, Adeline Rosenstein Création sonore : Arnaud PoirierScénographie : Hélène Bessero Création lumières : Ledicia Garcia

Dates : du mardi 4 au samedi 8 décembre 2012 Horaire : 20h30 Création : Théâtre/Musique

Une création de Diplex en coproduction avec la Balsamine.

Rencontres Une première approche avec la création en cours : Lundi Bla-Bla Balsa Enfant Zéro, le lundi 19 novembre à 18H30

Un échange entre le public et l’équipe artistique autour de la création proposée : After-Show Enfant Zéro, le mercredi 5 décembre directement à l’issue de la représentation

Au 02 735 64 68 du lundi au vendredi, de 14h à 18h, Fanny Arvieu prend vos réservations ou vous donne des renseignements complémentaires. En dehors de ces heures et le week-end, un répondeur prend vos réservations. En envoyant un e-mail à l’adresse reservation@balsamine.be en précisant votre nom, le nom du spectacle, la date de représentation et le nombre de places souhaitées. Un e-mail de confirmation vous sera ensuite renvoyé.

© photo : Hichem Dahes

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3 Messages

  • Enfant zéro

    Le 7 décembre 2012 à 03:38 par loulou

    Il s’agit donc "d’un projet de recherche théâtrale,d’une oeuvre musico-théâtrale".
    Certes,la sonorisation et les jeux de lumières ont une part importante dans ce spectale mais malheureusement je n’ai pas du tout accroché.
    Le texte n’a pas suscité mon interêt ;peut-être est-ce dû au ton très particulier adopté par les comédiens pour s’exprimer.
    Soirée décevante.

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  • Enfant zéro

    Le 19 décembre 2012 à 03:44 par un spectateur

    Je voudrais affirmer que ce que j’ai vu, entendu, senti et ressenti, hier soir, à la Balsa, pour la première de l’Enfant Zéro, était grand. C’est fort, c’est beau, c’est dur, c’est sobre, extrêmement sobre mais les mots passent, les voix tremblent sensiblement, les acteurs parfaitement dirigés, la lumière est surprenante et le son complètement envoûtant. C’est dur et peut-être sans espoir, je ne le sais pas encore, c’est comme un puissant témoignage d’une chose que toi aussi, tu as vécu, ce passage de l’enfant au zéro ?

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Vendredi 7 décembre 2012, par Thomas Dechamps

Enfant Zéro : Less is more.

« C’est l’histoire d’un Chaos, d’une pensée qui se cherche, d’un flot de questions qui débordent, d’un cerveau trop fragile ». C’est ainsi que son auteur décrit Enfant Zéro, création surprenante et troublante qui, dès qu’elle commence, fait oublier tout le reste. Un projet hybride et exigeant qui réussit à emmener le spectateur à travers une multitude d’états sans jamais le perdre.

C’est un voyage intérieur auquel nous sommes invités. Une plongée dans le rêve, c’est-à-dire dans un cerveau qui a cessé de fonctionner logiquement. Une histoire qui suit la pensée, vagabonde et imprévisible. Déstabilisante au premier abord, la pièce affirme sa forme et son ton et en tire le meilleur parti.

Œuvre multiple, la pièce s’appuie sur le son, la musique, la lumière et la voix. Présentée comme un « oratorio électronique », elle joue sur une mise en scène ultra-statique et une interprétation dépouillée. Le jeu des acteurs est dans la retenue, même si elle est fragile de par la tension qui s’installe. Ceci ajoute encore au trouble que provoquent des ambiances sonores travaillées et une musique tantôt polaire, tantôt vive et tendue. A la manière des meilleures musiques électroniques minimales, bien représentées ici, la sobriété de chaque élément donne plus de force à l’ensemble. Tout y est, chaque chose est essentielle et frappe juste. Less is More.

La folie apparente du texte heurte cette sobriété. On cherche à perdre le spectateur pour ébranler son esprit logique et l’emmener autre part. Les mots touchent grâce à la justesse des acteurs mais aussi parce qu’ils évoquent plusieurs choses en même temps. Tout ici est suggéré. L’imagination peut s’épanouir sans peine. On est dans le ressenti et il est certain que chaque spectateur a vécu une histoire différente. Car il l’a bien vécue, pas seulement vue.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien à voir. Le travail sur la lumière est remarquable et l’on assiste parfois à la création de sorte de tableaux expressionnistes, où l’on ne voit plus que des formes obscures. Mieux, nous sommes happés dedans. Jeux d’ombre et lumières bleutées magnifient la scène, représentation d’un paysage fictif de toundra.

Le tout aurait pu donner une œuvre froide, pure recherche artistique sans état d’âme. C’est l’impression contraire qui domine à la sortie de la salle : Enfant Zéro inquiète, déstabilise et bouleverse mais ne laisse certainement pas indemne.

Thomas Dechamps

Théâtre la Balsamine