Dom Juan

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 21 au 31 octobre 2009
Horaires
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+32 2 724 24 44

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Dom Juan

AVEC : JEAN-MICHEL BALTHAZAR, LAURENCE D’AMELIO, SERGE DEMOULIN, PIERRE GERANIO, PIERRE HAEZAERT, NICOLAS LAINE, ANABEL LOPEZ, OLIVIER MASSART, AURELIO MERGOLA, QUENTIN MILO, LAURA SEPUL, ZAÏRE SOUCHI ET CLÉMENT THIRIONMISE EN SCÈNE : MICHEL KACENELENBOGEN. Photos : Cassandre Sturbois. Personnage légendaire et archétype du libertin impie, Dom Juan défie toutes formes d’autorités, de règles, de morales. Maître de la transgression, il nous entraîne à sa suite dans une quête obsessionnelle de la provocation. Infidèle, aventurier, Dom Juan utilise mensonges, flatteries, usurpations, scandales, critiques, et nous plonge par ces thèmes au cœur de l’acte théâtral. Insolent libertin que rien n’inquiète, ni son avenir sur cette terre, ni son salut dans l’autre monde, il accumule les conquêtes amoureuses, séduisant les jeunes filles nobles et les servantes avec le même succès… Assistant de mise en scène Kim Leleux / Scénographie Vincent Lemaire / Costumes Catherine Somers / Lumières Marco Forcella UNE CREATION ET PRODUCTION DU THEATRE DE LA PLACE ET DU THÉÂTRE LE PUBLIC AVEC L’AIDE DU CENTRE DES ARTS SCENIQUE ET DU MINISTÈRE DE LA COMMUNAUTÉ FRANCAISE - SERVICE THÉÂTRE

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7 Messages

  • Dom Juan de Molière

    Le 10 mai 2009 à 11:47 par VVVV

    Malgré quelques longueurs ou quelques excès d’enthousiasme, le spectacle est très agréable et le texte nous surprend encore ci et là de par son actualité (entre autre lors d’un monologue sur l’hypocrisie que trop emplein de vérité).
    Scagnarelle, ici joué par Olivier Massart, nous régale par sa bonne foi et sa couillardise tant mises à mal par son maître.
    Un coup de coeur pour Aurelio Mergola et son interprétation de ce jeune paysan candide.

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  • Dom Juan de Molière

    Le 30 mai 2009 à 06:27 par anacolut

    Le texte reste grand et passe malgré les excès de cabotinage de tous ces pourtant bons acteurs (à part Elvire, qui m’a paru totalement insupportable) qui ont l’air de faire ce qu’on leur a demandé. La mise en scène est elle aussi extrêmement cabotine. Je suis sortie fâchée de cette pièce ; notamment à cause de la dernière image, inutile, vulgaire, et purement faite dans une volonté "comique". Tout est trop crié, trop nerveux. Heureusement, Olivier Massart est merveilleux, et il y a une image assez hot avec Charlotte et Mathurine (vieux fantasme, classique mais efficace), ce qui ne rend pas le spectacle bon, mais la soirée moins désagréable.

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  • Dom Juan de Molière

    Le 3 juin 2009 à 10:59 par pompidou

    Molière est toujours d’actualité, voici ce que je pensais en applaudissant ce spectacle. Beaucoup d’enthousiasme de la part des acteurs dont Olivier Massart, faut-il le dire, extraordinaire. Une mise en scène agitée avec une fausse note, la vulgarité inutile de la dernière image. Une bonne soirée dans l’ensemble. 

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  • Dom Juan de Molière

    Le 4 juin 2009 à 01:18 par nadine

    un doigt d’honneur mon dieu quelle vulgarité ! il paraît qu’il y a même des pièces où on dit "merde" !!! oui oui !!!

    par contre des filles qui s’embrassent là on se rince bien l’oeil alors ça passe !

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  • Dom Juan

    Le 2 octobre 2009 à 05:38 par Aline

    J’ai passé un bon moment... J’ai aimé redécouvrir cette pièce. Le jeu des acteurs m’a beaucoup plu, surtout Ollivier Massart...
    Mais je n’ai pas trouvé la mise en scène exceptionnelle.

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  • Dom Juan

    Le 24 octobre 2009 à 08:19 par Loos

    Olivier Massart sauve la mise d’une mise en scène inégale d’un texte qui a plus à nous offrir. Le duo Scagnarelle - Dom Juan n’est pas convaincant. Le lien entre les scènes à deux et les petites scènes satellites ne se fait pas correctement. Une déception franchement...

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Mardi 9 juin 2009

Mythique libertinage

Censurée à sa création en 1665, « Dom Juan » est une des œuvres les plus originales de Molière. On y retrouve ce personnage légendaire, originaire d’Espagne : libertin, révolté et libre-penseur, il cumule tous les vices de son époque, mais les assume et les revendique. Dans une mise en scène assez lisse de Michel Kacenelenbogen, le duo Demoulin-Massart (Dom Juan et son valet Sganarelle) déploie toute son énergie pour porter ce grand texte toujours d’actualité.

A la fois tragédie et comédie, cette pièce de Molière apparaît en rupture avec le reste de son répertoire. L’action y est éclatée, tout comme le temps et l’espace. Seul point de repère tout au long de la pièce : le personnage de Dom Juan, assisté de son valet Sganarelle, dont on suit les pérégrinations. Ce type de construction tend à souligner l’inconstance, voire l’ambiguïté, du personnage principal. Tour à tour séducteur, menteur, méprisant, courageux, ou brillant rhétoricien, Dom Juan saute d’une situation à l’autre. Ce faisant, il déroute le spectateur en suscitant chez lui tantôt de l’admiration et tantôt du dégoût. Cette inconstance, ce mouvement permanent sont ici relayés par une scénographie assez particulière : une grande partie du plateau est occupée par un mur posé de biais flanqué d’une double porte qui ne sera utilisée que lors des deux interactions avec le Commandeur. Sur le mur défilent des images appropriées à la scène en cours qui donnent cette impression de mouvement. On comprend l’intention mais on ne peut s’empêcher de regretter le sacrifice d’une très grande partie de la surface du plateau et un déséquilibre marqué entre cour et jardin.

Pas moins de treize comédiens défilent durant le spectacle, emmenés avec vigueur par Dom Juan (Serge Demoulin) et Sganarelle (Olivier Massart). Ce dernier en particulier est tout simplement irrésistible et impressionnant par la justesse de son jeu. Il parvient avec précision et sans tomber dans la caricature à faire exister cet être couard, prisonnier de ses craintes et comique malgré lui. Et c’est également ce rôle de valet qui permet d’alléger la pièce (qui n’échappe pourtant pas à quelques longueurs) et qui lui confère ses allures de comédie. Autre bonne surprise dans une distribution quelque peu inégale, le rôle de Pierrot (Aurelio Mergola) qui nous apparaît avec une sincérité et une naïveté touchantes.

La mise en scène offre assez peu de surprises et se laisse à quelques moments tenter par les sirènes du cabotinage (la dernière image de la pièce, parfaitement inutile, en fait malheureusement partie). Notons cependant les interactions avec le Commandeur, relevant presque du fantastique, qui sont habilement intégrées à l’ensemble du spectacle par d’ingénieux jeux d’ombres.

Malgré quelques faiblesses, « Dom Juan » procure beaucoup de plaisir, à tout le moins celui de (re)découvrir un texte qui interpelle encore aujourd’hui sur la morale et les raisons qui nous la font suivre.

Théâtre Le Public