Des mondes meilleurs

Bruxelles | Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 4 au 26 mars 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre de la Place des Martyrs
place des Martyrs, 22 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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Des mondes meilleurs

CRÉATION

« Je comprends ton désir de rêver plus loin que le plafond blanc. »

Une journée à la veille d’élections en Belgique. Une journée belge, mi-figue mi-raisin. Raymond, homme politique, attend que Jean-Pierre lui écrive son discours. Sur la page blanche se détache un titre : Des Mondes meilleurs. Henri, candidat adversaire, a disparu et la rumeur s’installe.

Sur fond de crise du capitalisme, d’insatisfaction conjugale et de désir éperdu de croquettes de crevettes, s’imbriquent vies privées et destins politiques.

Quelques années après le succès de Shakespeare is dead, get over it, Philippe Sireuil retrouve Paul Pourveur avec une comédie lucide et acide où résonnent en noir-jaune-rouge des lendemains qui (dé)chantent.

Production La Servante. Coproduction Rideau de Bruxelles / Comédie de Genève / Théâtre en Liberté / Théâtre de la Place des Martyrs. Avec l’aide du Centre des Arts scéniques.

MA 08, 15 et 22.03 après spectacle
TABLE DE RENCONTRE avec l’équipe du spectacle. Dans le cadre de l’école des spectateurs.

Distribution

Texte de Paul Pourveur. Mise en scène de Philippe Sireuil. Avec Frank Arnaudon, Berdine Nusselder, Julie Kasuko Rahir, Fabrice Rodríguez, François Sikivie, Hélène Theunissen, ... (Distribution en cours).

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5 Messages

  • Des mondes meilleurs

    Le 5 mars 2016 à 13:36 par Clara

    Excellente comédie. D’ailleurs la pièce a reçu 5 rappels. Le ton est plutôt grinçant - on rit beaucoup - sur le thème d’une journée électorale en Belgique. Le décor est original, de très bons acteurs, la mise en scène enlevée et surprenante.

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  • Des mondes meilleurs

    Le 7 mars 2016 à 17:50 par MarcD

    Mi figue, mi-raisin : c’est aussi l’appréciation que l’on peut avoir de ce spectacle.
    A beaucoup d’égards, il semble dater, particulièrement pour certains traits d’humour. Si on l’appréhende sur le ton de la comédie, on n’est pas très satisfait.
    La langue est belle, mais le propos est tout sauf corrosif. Si on l’appréhende sur le ton du "message", on regrettera le manque d’impact.
    Il n’en reste pas moins que l’on passe une bonne soirée, un peu trop tranquille, manquant de relief, même si l’interprétation est assez haut de gamme.

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    • Des mondes meilleurs

      Le 12 mars 2016 à 00:24 par Yuri

      Tout à fait d’accord avec vous. J’ai vraiment été déçu, les autres spectacles Sireuil m’avaient laissé bien plus d’impression. J’ai trouvé le texte opaque, les rôles obscurs, les relations floues. Une chose est sûre : Des mondes meilleurs est un spectacle difficile à aborder, et qui ne nous fait pas passer une soirée inoubliable, loin de là.
      Yuri Didion.

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  • Des mondes meilleurs

    Le 12 mars 2016 à 11:25 par Nothing For Granted

    Créativité, talent, passion sont les qualités incontournables qui, avec encore bien d’autres, ont fait de ce spectacle dense et surprenant une réussite incontestable.
    Nous retournerons dans ce lieu magique pour revoir cet étonnant reflet d’un monde contemporain, truffé de clins d’œil et de gags à faire mourir de rire.
    La salle stupéfaite, ravie n’a pas arrêté d’applaudir, modeste remerciement à toute la troupe des acteurs pour leur fabuleux engagement, servi par une mise en scène, une scénographie, de haut vol.

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  • Des mondes meilleurs

    Le 13 mars 2016 à 14:28 par loulou

    Un texte intéressant ;de bons comédiens mais je m’attendais à mieux.
    Quelques longueurs et une mise en scène qui m’a déçue.
    Moi non plus je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

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Mercredi 23 mars 2016, par Thomas Leroy

Crise permanente, rhétorique flamboyante

Ils sont dix sur scène, rarement ensemble. Ils se succèdent, se suivent, disparaissent. Ils sont dix sur scène et construisent des mondes meilleurs - le pluriel est de mise. Mais qu’a donc le nôtre ? Trop capitaliste, trop politique, trop rhétorique. Une fuite en avant à la sauce belge où les mots se répètent pour bien s’ancrer, tels des slogans publicitaires.

D’énormes containers en arrière-fond, deux présentatrices qui habitent et racontent l’espace et, à l’avant-scène, en petit : le "monde ancien". Le décor est planté. Il ne bougera pas tandis que, tout autour, ne cesseront de s’agiter les personnages de cette fresque critique et acide de notre société.

Deux hommes politiques, leurs femmes, une de leur plume, une révoltée, un oiseau de nuit, le bureau du plan, la radiophonie francophone et une serveuse se succèdent ainsi pour animer cette pièce politico-conjugale. Dans un incessant va-et-vient, entre portes qui s’ouvrent et portes qui claquent, chacun viendra exposer ses problèmes, les discuter, nous en abreuver. Avec des mots justes, parfois jusqu’à plus soif, avec des accroches marketing inlassablement répétées, et à travers une mise en scène vivante et réussie.

La pièce prend place une veille d’élections. Une journée qui nous transporte à travers toute la Belgique en distillant et ressassant quelques mots-clés : table en formica, croquettes aux crevettes... Au rythme des formules qui claquent - ’Ting’ - et malgré quelques longueurs, la pièce revient sur le consumérisme, le libéralisme, ainsi que sur la vie et la survie de couple. Mais le texte de Paul Pourveur, commandé et mis en scène par Philippe Sireuil, s’attaque surtout aux discours politiques vides de sens - « Le mensonge devenait une conviction » - et à leur construction.

La scénographie de Vincent Lemaire et les vidéos de Stefano Serra, projetées au début, nous plongent dans cet univers désabusé mais pourtant chargé d’espoir. Presque tous les acteurs incarnent avec force et conviction leur(s) rôle(s) dans cette pièce où les femmes proposent et agissent tandis que les hommes s’interrogent et ergotent. Les couples y sont remis en question autant que la société et nul doute que dans cette avalanche de mots, plusieurs vous toucheront. ’Ting’ !

Thomas Leroy

Théâtre des Martyrs