Délivre-nous du mal

Théâtre | TTO - Théâtre de la Toison d’Or

Dates
Du 1er au 31 mai 2014
Horaires
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+32 2 510 05 10

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Délivre-nous du mal

DÉLIVRE-NOUS DU MAL
COUP DE CŒUR du TTO Du 01/05 au 31/05/14 du mercredi au samedi Si on te bat, tends l’autre joue Après « Purgatoire », Bréda et sa joyeuse troupe d’iconoclastes sont de retour au TTO avec une nouvelle comédie religieuse, qui a déjà fait rire dans toute la Belgique, du Béguinage de Bruges à l’Abbaye de Maredsous (c’est une image). Thème de la pièce : une église en pleine crise de foi, dont les fidèles serviteurs cherchent, par des moyens assez particuliers, à réintéresser les brebis égarées à la chose divine. Bref, Sister Act dans une version encore plus explosive. Prions pour que le Pape François soit là le soir de la première. En tout cas, il est invité. Distribution De Dominique Bréda Mise en scène Catherine Decrolier Avec Jean-François Breuer, Julie Duroisin, Xavier Elsen, Amélie Saye et Françoise Villiers Scénographie Noémie Breeus Création lumières Laurent Bernard Coproduction Lato-Sensu asbl et Mazal asbl Infos & réservations | 02/510 0 510 | www.ttotheatre.be | www.fnac.be | points de vente Fnac

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6 Messages

  • Délivre-nous du mal

    Le 1er mai 2014 à 10:59 par romeo

    Pour sortir de la morosité ambiante (et de la campagne électorale...), rien de tel que ce genre de pièce à l’humour décalé, aux réparties inattendues qui suscitent rires et sourires. Les acteurs sont excellents, mention spéciale à "soeur Agnès". Une pièce sans temps morts, très bon rythme de la pièce et moments hilarants pendants les chansons. A recommander !

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  • Délivre-nous du mal

    Le 1er mai 2014 à 11:46 par crupi

    La salle avait l’air de beaucoup apprécier le spectacle et était très participative. Cependant, j’ai personnellement trouvé la pièce assez décousue et sans histoire. Le ton était très surjoué - bien que certainement voulu. Cela m’a beaucoup géné et empêché d’apprécier cette pièce.

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  • Délivre-nous du mal

    Le 1er mai 2014 à 11:49 par schoumaker

    spectacle drôle,avec des répliques irrésistibles.Un prêtre en burn-
    out,qui noie son chagrin dans l’alcool.Une joyeuse communauté qui tente de faire face à leur crise de croyance.Dieu qui donne de lavoix avec l’accent canadien.Des comédiens hilarants.Un rythme endiablé
    si je puis me permettre.Spectacle à VOIR SANS MODERATION,toutes
    croyances confondues.

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  • Délivre-nous du mal

    Le 4 mai 2014 à 10:32 par chrisdut

    J’ai revu avec énormément de plaisir ce joli petit délire. Il a bien évolué depuis deux ans et on prend son pied avec cette très très bonne comédie de Dominique Bréda. J’y ai retrouvé mon personnage préféré de soeur Agnès interprété avec brio par Julie Duroisin mais ils sont tous absolument géniaux. Les répliques sont pour moi déjà cultes et cette pièce fait partie des mes préférées. Une belle programmation au TTO cette saison avec un final en toute beauté. J’ai hâte d’être à la saison prochaine. Merci Mme Uffner.

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  • Délivre-nous du mal

    Le 7 mai 2014 à 03:54 par cybemi

    jubilatoire...vraiment une excellente soirée...même les réfractaires au théâtre aimerons. On rit, on sourit et les personnages eux-memes sont désopilants...avec une préférence pour les bonnes soeurs. Une pièces hilarante et déjantée qui aborde pourtant des sujets bien actuels : la crise des vocations, la désertion des églises et le mariage des prêtres

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  • Délivre-nous du mal

    Le 24 septembre 2014 à 07:47 par Ferre

    A déguster sans modération ... Dé-li-ci-eux !!!
    Je l’ai vu 3 fois ... Je le reverrai ... !
    J’en ai pleuré de ... rire ...
    Si vous êtes crédule ... pardon ... coyant ... mieux vaut ne pas y aller ... !
    C’est juste un peu iconoclaste ... Juste ce qu’il faut ... ;-))))

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Jeudi 8 mai 2014, par Jean Campion

Comment rallumer le feu sacré ?

"Le Groupe" (2008), "Purgatoire" (2009), "Délivre-nous du mal" (2011) ne quittent guère l’affiche. Le succès persistant de ces comédies tient au talent de Dominique Bréda et à sa complicité avec la bande de comédiens qui l’entourent. Sous sa houlette, Jean-François Breuer, Catherine Decrolier, Julie Duroisin, Xavier Elsen et Amélie Saye nous ont fait hurler de rire, en s’attaquant à la déshumanisation de l’entreprise ("Le Groupe") ou à nos obsessions existentielles ("Purgatoire"). Dans "Délivre-nous du mal", l’auteur cible la désertion des églises. Sur un ton parfois irrévérencieux, mais sans anticléricalisme. Il nous amuse, en s’appuyant sur le talent des comédiens et sur le rythme trépidant du spectacle.

Désabusé, André se sent incapable de terminer la parabole de la brebis perdue. A quoi riment ces sermons dans une église vide ? Il noie sa désillusion dans le vin de messe et se résout à défroquer. Une décision approuvée en silence par Judith, l’organiste farfelue, secrètement amoureuse du prêtre. Par contre, elle est vigoureusement contestée par son entourage. Soeur Agnès, une nonne de choc, flanquée d’une soeur polonaise, au nom imprononçable et au gabarit impressionnant, s’efforce de soigner énergiquement cette crise de foi. Même si Jean-Paul nous étonnera par la pertinence de ses réflexions, il apparaît comme un faible, qui prétend faire la grève de la faim, mais qui ne résiste pas aux Twix. Sacristain catastrophé par le renoncement d’André, il tente de l’influencer, en jouant le rôle de Dieu. Si maladroitement que la supercherie saute aux oreilles. Mais André, comme Don Camillo, aura droit à une conversation avec le vrai Dieu, qui le persuade de réfléchir encore.

Dieu a aussi parlé à soeur Agnès. Sinon, elle "ne serait pas fringuée comme un pingouin." Cependant, elle n’y croit plus vraiment : "La Sainte Vierge, le paradis, Dieu, tout ça, c’est des trucs de business. Il faut bien VENDRE la philosophie chrétienne." André se laisse convaincre. Pas question de réduire l’image de l’Eglise à un ramassis d’homophobes et de pédophiles, couverts par des évêques sournois. Jouant les Sister Act, Judith transforme l’église en music-hall et prépare le show. L’interprétation du "Lion est mort ce soir" montre qu’il y a du boulot. Très vite, la chorale est gagnée par l’allégresse. Et le public applaudit chaleureusement negro spirituals et danses endiablées. Tous les moyens sont bons pour rameuter les brebis égarées. Agnès utilise l’intimidation. Jean-Paul invite les jeunes à venir s’éclater à la "super-messe-techno" (Entrée et parking gratuits !), en distribuant des tracts. Même dans une mosquée !

Dominique Bréda effleure l’abandon de la pratique religieuse et le célibat des prêtres. Il glisse une discrète allusion à un archevêque impopulaire et se sert d’Agnès, pour donner quelques coups de griffe. Mais sa pièce ne sent pas le soufre, comme "Serpents à sornettes", une farce très caustique, où Jean-Marie Piemme se moque également de la marchandisation de la foi.

Moins corrosif que "Le Groupe" et moins subtil que "Purgatoire", "Délivre-nous du mal" est un spectacle dynamisé par cinq acteurs, qui s’entendent à merveille, pour entraîner les spectateurs dans une franche rigolade. Cette comédie déjantée répond à l’attente des fidèles du Théâtre de la Toison d’Or, qui communient avec les comédiens. Durant les saluts, ceux-ci semblent les bénir : "Paix aux rieurs de bonne volonté."

Délivre-nous du mal

TTO - Théâtre de la Toison d’Or