DTC (on est bien)

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 4 au 13 février 2010
Horaires
Tableau des horaires

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DTC (on est bien)

DTC (ON EST BIEN) Clinic Orgasm SocietyDu 4 au 7 février * et du 10 au 13 février 2010 à 20h Ecritur e et interprétation : Ludovic Barth, Mathylde Demarez, Blaise Ludik, Mélanie Zucconi. Ecriture sonore, musique : Aurélien Chouzenoux. Projet réalisé en collaboration avec : Alice Dussart (aide à la construction), Matthieu Goeury (gardien de but), Mark Klugkist (dramaturge), Marta Mo, Anne Mortiaux, Yoris Vandenhoute (plasticiens), Karin Vyncke (chorégraphe), Manu Yasse (éclairagiste). Conception et direction artistique : Ludovic Barth, Mathylde Demarez. Un spectacle de Clinic Orgasm Society en coproduction avec le Manège.mons/Centre Dramatique/CECN, la Maison de Tournai et le Grand Bleu, ENPDA (Etablissement National de Production et Diffusion Artistique). Avec le soutien du Théâtre Varia, de L’L’ – lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création, de l’Arsenic – centre d’art scénique contemporain à Lausanne et du service des Arts de la Scène du Ministère de la Culture de la Communauté française – Service du Théâtre. * Dans le cadre du Festival VRAK – 2010 : les heures des représentations seront fixées ultérieurement.
Plus d’infos sur le site : www.llasbl.be

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3 Messages

  • DTC (on est bien)

    Le 2 novembre 2009 à 08:22 par Marc

    Découverte à Mons lors du festival Via, cette nouvelle création de la Clinic Orgasm Society m’a paru à la fois très maîtrisée mais aussi, hélàs, beaucoup moins surprenante que "J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie".
    En effet, ils reprennent ici le même principe de base (où tous les actes et déplacements incongrus sur scène s’expliquent à la fin) et l’appliquent, non pas à l’univers des contes de fées, mais, cette fois, à celui de la Genèse.
    Ce qui implique que les personnages portent les noms et prénoms des talentueux acteurs qui les interprètent (Mathilde Demarez, Ludovic Barth,..), dont Blaise Ludik très convaincant en Créateur démiurge.
    Joli travail sur la lumière et sur le son, dommage que l’effet de surprise n’y soit plus.

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  • DTC (on est bien)

    Le 1er février 2010 à 02:58 par monkeyz

    Avec leur premier spectacle au nom étrange : "j’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie", la Clinic Orgasm Society avait frappé fort, très fort. Ils continuent leur exploration de la déconstruction théatrale, cassant les codes et multipliant l’utilisation incongrue d’objets et de technologies. Malheureusement ce second spectacle me paraît nettement moins jouissif et assez ennuyeux. D’un Dieu et ses créations de chair, qui semblent tous parler comme l’horloge parlante, on a bien du mal à voir le fin mot de l’histoire.

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  • DTC (on est bien)

    Le 11 février 2010 à 06:06 par ibastait

    Trépignante après avoir assisté à la grenouille-foie-etc., j’ai été très touchée par cette fable tragico-comique, même si un sentiment de "pas encore complet" prédomine à la sortie ! Les comédiens sont justes, l’inventivité toujours présente, et la mise en scène charmante.

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Mardi 9 février 2010

Et Dieu créa les amplis

Dans l’univers surréaliste et débridé qui lui est propre ; la Clinic Orgasm Society revisite la Genèse et offre un spectacle atypique, explorant les potentialités de la forme théâtrale.

Dans son atelier renvoyant presque plus à un univers post-apocalyptique qu’aux temps primordiaux, le père créateur engendre un homme et une femme, destinés à manger des tartes et procréer.

Plus que d’interroger les écritures – même si le choix de la Genèse n’est certainement pas innocent -, Clinic Orgasm Society décortique surtout la question des genres, dans la continuité de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie, de la répartition des rôles et des clichés ancestraux (l’homme chasse, la femme doit enfanter, etc.). Mais s’ouvre également toute une réflexion sur l’utilité des êtres, la procréation, la transmission - qui frise la manipulation - ou encore l’optimisation à outrance ; et ce, à travers les agissements et les questionnements de ces quatre occupants du jardin d’Eden : le père, aveuglé par sa recherche de perfection et ses trois enfants, tentant d’osciller entre les désirs de leur créateur et la naissance de leurs sentiments propres.

Le tout servi avec énormément d’humour et une grande maitrise de l’objet théâtral : la réplique fait souvent mouche, la touche absurde est toujours placée pile au bon moment pour contrebalancer l’atmosphère pesante, comme la phrase lourde de sens viendra mâtiner un passage plus léger.
En découle donc un spectateur rythmé dans lequel on se laisse entièrement emporter.

Mais au-delà de ces interrogations, c’est le concret du plateau de théâtre qui est mis en question.
Les quatre excellents comédiens – Blaise Ludik, Ludovic Barth, Lula Béry et Mathylde Demarez – se meuvent tels des automates, tronquant les codes du jeu théâtral et interrogeant le rôle du corps. Tout comme les trois « créatures » du démiurge porteront chacun le nom de leur acteur, comme pour effacer entièrement la notion de personnage ou encore ne parleront qu’en de rares moments en voix directe, mettant en exergue l’imbrication du comédien dans une parole dont il est dépossédé... Mais dans ce spectacle postdramatique, l’omniprésence des nouvelles technologies – atmosphère sonore tonitruante, nombreux effets de lumières ou encore câbles prolongeant les corps – est contrebalancée par l’installation mécanique pseudo-artisanale que le père demande à Adam et Ève de finir à sa place, prenant le relais de son entreprise démiurgique...

Un spectacle qui navigue entre théâtre et performance et qui confirme sans nul doute l’intelligence et l’habilité scénique de la Clinic Orgasm Society !

Théâtre Varia