Un esprit tel que cette pièce pour la première fois jouée en 1897 est régulièrement remise en scène et rejouée, au plus grand plaisir des spectateurs. Preuve en est, d’ailleurs, que cette saison ne voit pas moins de deux Cyrano renaître : l’un aux Martyrs et l’autre au Public.
De cette interprétation, nous saluerons particulièrement les superbes costumes et les entrechats guillerets et nous apprécierons fortement le jeu de cette troupe à la motivation contagieuse et aux mouvements sémillants.
Pas totalement convaincus, nous méditerons par contre sur le choix du décor minimaliste et sur l’intérêt de le débarrasser de ses paillettes mais, surtout, nous retiendrons ceci : la difficulté intrinsèque de cette pièce multiple, complexe et touffue et ce, tant au niveau de la déclamation pour les comédiens que de la compréhension pour les spectateurs.
Cette réflexion, que nous nous étions déjà faite lors d’une interprétation précédente, nous pousse malheureusement à croire qu’il est judicieux voire nécessaire de lire le texte pour pouvoir en jouir et s’en réjouir pleinement… Et pour un genre comme le théâtre, c’est tout de même légèrement fâcheux.
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Culture et Compagnie