L’histoire est découpée en petites séquences, les scènes sont vécues sans être mimées. L’originalité de cette mise en scène (orchestrée par Adrian Brine) réside dans le dynamisme de cet immobilisme. Car à tout moment, le spectateur vit les scènes, participe aux débats, aux ébats, et imagine les changements de costumes décrits par les protagonistes. Les dialogues de Mike Bartlett sont drôles, tendres et touchants.
Constamment partagé entre son partenaire et sa nouvelle compagne, John accepte qu’ils se rencontrent lors d’un dîner. C’est « l’ultime combat des pétasses », magnifique joute verbale entre les êtres aimés, chassé-croisé dans un appartement imaginaire, pourvu d’une cuisine, d’une salle à manger et d’une porte de sortie qu’on jurerait exister.
Pour couronner le tout, le père du partenaire de John participe à cette soirée dans le but de convaincre John qu’il est en train de faire fausse route avec cette jeune femme. Mais ce conseiller avisé doit avoir quelques doutes lorsqu’il est lui-même séduit par les attraits de la rivale de son fils.
Une très belle histoire en forme de vaudeville, pleine de gaieté et d’humanisme, autour d’une réflexion sur le doute, les relations sentimentales et les projets existentiels.
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