Chair(e) de poule

Théâtre | Théâtre de la Vie

Dates
Du 28 janvier au 1er février 2014
Horaires
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Contact
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+32 2 219 60 06

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Chair(e) de poule

Du poussin à la poulette, jusqu’à la vieille poule perdant ses plumes : le corps féminin aux prises avec le temps. Par quel chemin ce corps est-il passé ? Comment en est-il arrivé là ? Sur scène, une poule pondeuse, confrontée au gaspillage de ses oeufs. Une poule face à ses fantasmes de mère-poule. Sur scène, il reste une poule face à la solitude de son ventre vide, seule dans son poulailler.
L’écriture de Janie Follet part de l’intime, du corps en jeu, en mouvement. Explorant toutes formes de rapports à la scène et aux spectateurs, elle cherche de manière sensible les limites de la théâtralité. Forte de ses expériences individuelles (Moi y’a une chose que j’comprends pas c’est la beauté) et collectives (la Cie Arsenic, la Cie Les Orgues), elle crée cette année son nouveau solo au Théâtre de la Vie avec la complicité d’Hélène Cordier. La femme sous toutes ses coutures, un moment de théâtre en grande forme dans lequel Janie Follet se livre avec générosité et force.
Co-écriture : Janie Follet et Hélène Cordier / Conception et interprétation : Janie Follet / Regard extérieur et dramaturgie : Hélène Cordier / Chorégraphie : Angèle Micaux / Scénographie : Emmanuelle Bischoff / Costumes : Angèle Micaux / Création Lumière : Sarra Latrèche / Visuel : LMG Névroplasticienne Production : Théâtre de la Vie et Ad Hoc ! ASBL

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Mercredi 29 janvier 2014, par Samuël Bury

On ne fait pas du Hamlet en cassant des œufs…

Le jeu de mots est douteux, certes. Avec Chair(e) de poule, c’est d’une femme dont il s’agit, et même de plusieurs. Et puis, de comédie plus que de tragédie finalement. Par contre, des œufs cassés, il en est question… Jeanie Follet livre une première écriture brouillée, comme ses œufs dont elle se badigeonne allègrement. De la performance plus que de la réflexion dans ce seul-en-scène un peu fourre-tout…

S’il est vrai que la pièce accroche assez vite le public par le biais d’une conférence un peu particulière à propos d’une maladie gynécologique, la suite part dans tous les sens. Et comme on dit, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier…
De la mère bourgeoise caricaturée façon Catherine Jacob à la grande consommatrice de mecs, on a droit aussi à la femme fragile et désemparée qui remet en cause sa féminité et de là, l’humanité presque toute entière. Ca balance entre un quasi one-woman show et de la tragédie mielleuse.
Les propos pourraient toucher, vraiment, mais se noient dans une progression très (bien) chorégraphiée. Les mots, eux aussi, sont jolis mais pas toujours bien employés. Entre le cash et le poétique, il aurait fallu opérer un choix...

On notera tout de même un soin tout particulier réservé à la scénographie ingénieuse. Un bloc central faisant office de cuisine, de catwalk, de scène et de toboggan. Et oui, tout ce joyeux bordel réuni en un seul élément.

On ne va pas non plus faire un procès trop percutant d’un spectacle qui, potentiellement, contient plusieurs voies très intéressantes. Mais tant au niveau du contenu que de la forme, le tout se veut (in)volontairement brouillon. On sent pourtant de la recherche, tant dans la profondeur du vécu de la féminité que dans sa sociologie. Mais on s’y perd inévitablement, faute de conduite claire...

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