S’il est vrai que la pièce accroche assez vite le public par le biais d’une conférence un peu particulière à propos d’une maladie gynécologique, la suite part dans tous les sens. Et comme on dit, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier…
De la mère bourgeoise caricaturée façon Catherine Jacob à la grande consommatrice de mecs, on a droit aussi à la femme fragile et désemparée qui remet en cause sa féminité et de là, l’humanité presque toute entière. Ca balance entre un quasi one-woman show et de la tragédie mielleuse.
Les propos pourraient toucher, vraiment, mais se noient dans une progression très (bien) chorégraphiée. Les mots, eux aussi, sont jolis mais pas toujours bien employés. Entre le cash et le poétique, il aurait fallu opérer un choix...
On notera tout de même un soin tout particulier réservé à la scénographie ingénieuse. Un bloc central faisant office de cuisine, de catwalk, de scène et de toboggan. Et oui, tout ce joyeux bordel réuni en un seul élément.
On ne va pas non plus faire un procès trop percutant d’un spectacle qui, potentiellement, contient plusieurs voies très intéressantes. Mais tant au niveau du contenu que de la forme, le tout se veut (in)volontairement brouillon. On sent pourtant de la recherche, tant dans la profondeur du vécu de la féminité que dans sa sociologie. Mais on s’y perd inévitablement, faute de conduite claire...
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