Dès son arrivée sur scène, le tambourin à la main et le sourire aux lèvres, Cecilia Bartoli donnait le ton. La soirée consacrée à la musique du compositeur baroque, Agostino Steffani, a fait alterner, dans un programme très bien ficelé, ouvertures instrumentales – interprétées par un orchestre d’une qualité exceptionnelle – et arias enjouées et mélancoliques requérant tantôt agilité, tantôt délicatesse. Maîtresse de son art, la mezzo est parvenue à allier ces deux exigences dans une virtuosité déconcertante, le tout avec humour ; nous faisant ainsi découvrir et aimer une musique riche, bien qu’injustement méconnue. Pour conclure la soirée comme il se devait, Cecilia Bartoli interpréta pas moins de trois pièces supplémentaires à la demande générale, dont l’un de ses grands succès, Lascia la spina cogli la rosa de Haendel.
Les organisateurs du Music Marathon avaient décidé de marquer le coup avec une première soirée haute en couleur. C’est chose faite ! La suite du programme s’annonce, quant à elle, tout aussi passionnante...