Dan, qui professe « dans la Sibérie du journalisme » (entendez par là le fait d’alimenter la rubrique nécrologique), accompagne Alice chez le docteur après qu’elle ait été renversée par une voiture. « Désarmante », elle le séduit. Ils s’installent ensemble et Dan rédige la biographie d’Alice. S’ils semblent faits l’un pour l’autre, il n’en demeure pas moins que Dan tombe amoureux d’Anna, jolie blonde sophistiquée, photographe rencontrée au hasard d’un rendez-vous professionnel. Joueur, il organise un rendez-vous entre Anna et un inconnu à qui il fait croire qu’elle est une « nympho d’internet ». Contre toute attente, elle s’en éprend, et le docteur Larry entre en scène !
Alors que penser de ce chassé-croisé ? Rimbaud disait que « L’Amour est à réinventer ». Mais, comme le suggère Larry, « Paradise is shoking baby ». Et ce ne sont pas les nombreux commentaires entendus dans la salle qui le contrediront, approuvant l’idée que ces adultes consentants « passent leur vie à baiser mais n’apprendront jamais à faire l’amour ». Et cette quête d’amour est substantielle, presque infinie de part et d’autre. A moins qu’il ne s’agisse pas réellement d’amour, ou d’amour de soi, ou d’une quête de sens, ou de pulsions sexuelles ou de désir d’appropriation, ou d’un mélange alambiqué de ces sensations ? Dan prétend aimer Alice mais elle se demande où est cet amour : elle ne peut ni le voir, ni le toucher. Larry, prédateur sexuel, ne se remet pas du départ d’Anna qui d’après lui « en bonne catholique, aime la baise coupable ». Et Anna hésite, comment rester avec Larry en pensant à Dan ? « Je t’aime …. moi non plus » à la sauce Marber vous fera passer un délicieux moment, probablement suivi par un débat d’idées : Gainsbourg disait aussi que « La vie ne vaut d’être vécue sans amour ». A voir !
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