C’est ici que le jour se lève

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 22 octobre au 31 décembre 2015
Horaires
Tableau des horaires
Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

Moyenne des spectateurs

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C’est ici que le jour se lève

Karim de Schaerbeek trouve la moitié de son bonheur dans sa fabrique à mots, où il est installé à son propre « conte » depuis l’adolescence. L’autre moitié de son soleil s’appelle Klara, la blonde et Flamande chanteuse à succès langoureux.
Et voilà qu’entre eux s’insinue le ver de la trahison. Mais qui a trahi qui ? Et où trouver réponse aux questions qui sapent l’esprit ? Surtout que la presse repousse Karim vers sa case de l’Oncle Mohamed, que sur le divan sa psy et lui se déchirent entre passé et Lacan, que les familles se déchaînent pour remettre aux amants séparés les chaînes brisées… Même dans un couple bicolore, la vérité se pare de mille teintes de gris !

Après les succès de « One human show », « Gembloux », « Allah Superstar » « Liberté, égalité, sexualité » et « À portée de crachats », Sam Touzani nous revient, plus fougueux que jamais, dans un seul-en-scène qui prend aux tripes, chatouille les zygomatiques et provoque le cerveau. 75 minutes de théâtre qui bousculent nos certitudes et nous touchent en plein cœur. Vivement !

Certaines représentations sont suivies de rencontres et débats avec les créateurs et des intervenants professionnels. Informations à suivre sur www.theatrelepublic.be

Texte Sam Touzani et Rolland Westreich
Danseuses interprètes en alternance Eléonore Valère Lachky, Esse Vanderbruggen
Light designer Jim Clayburgh
Musique Olivier Tarkin

UNE CRÉATION ET COPRODUCTION DE L’ART DU TEMPS ASBL ET DU THÉÂTRE LE PUBLIC. AVEC LE SOUTIEN DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES ET DE LA LOTERIE NATIONALE.

Distribution

De Sam Touzani, Isabella Soupart et Rolland Westreich. Mise en scène, conception et chorégraphie : Isabella Soupart. Avec Sam Touzani,

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6 Messages

  • C’est ici que le jour se lève

    Le 22 octobre 2015 à 17:41 par mauvever

    Les auteurs relatent avec panache la fragilité d’une relation amoureuse où la trahison va remettre en question les différences culturelles. Le questionnement de Sam Touzani sur ses origines ,son éducation , ses aspirations dans ce monde Musulman où il a été élevé est très puissant et le dialogue imaginaire avec son père nous fait parfaitement comprendre nos différences , dommage que les expressions corporelles soient beaucoup trop longues surtout lors de la performance de Sam dans ses élucubrations d’arts martiaux, yoga ou autres danses "zen" cela plombe un peu ce spectacle , ceci dit la jeune femme est très jolie et danse admirablement bien , on pouvait cependant écourter et aller plus avant dans le verbal !
    Mauvever
    Ph. Neus

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  • C’est ici que le jour se lève

    Le 3 novembre 2015 à 08:21 par pierreha

    Des applaudissements polis et des spectateurs qui refusent d’applaudir.
    Le public aura donc été décontenancé et déçu, à juste titre, par ce spectacle assez mal fichu.
    Vraiment dommage car cela se présentait plutôt bien sur papier : Sam Touzani dans un registre grave, chorégraphie, yoga, musique live.
    Malheureusement, le résultat est un assemblage d’ingrédients dont la recette manque d’inspiration. Le texte est plat, sans aucun lyrisme. La danseuse confond chorégraphie et alanguissement. On reste de marbre devant cette banale histoire de couple. Seule l’interrogation sur le poids des origines culturelles peut éveiller l’attention. Elle aurait mérité un traitement plus en profondeur avec un vrai regard d’auteur qui fait ici cruellement défaut.

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  • C’est ici que le jour se lève

    Le 12 novembre 2015 à 10:13 par capkid

    Pas d’accord avec les avis plutôt négatifs lus ci-dessus.
    Spectacle prenant malgré le sujet mille fois rassasié de couple mixte. Approche originale !
    Le verbal est remplacé par des musiques envoûtantes et agréables d’écoute.
    Texte simple mais prenant, danses superbes et certainement pas trop longues ; tout porte à réflexion
    Châpeau pour les acteurs !
    A voir !

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  • C’est ici que le jour se lève

    Le 13 novembre 2015 à 22:35 par Deborah

    Pas d’accord non plus ! J’ai apprécié justement que la chorégraphie complète (très bien) le verbal. La mise en scène est pleine de tension, elle nous plonge dans le conflit et le questionnement des personnages. A voir !

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  • C’est ici que le jour se lève

    Le 16 novembre 2015 à 15:28 par Pascale B

    Il y a un avant et un après 13 novembre. Je suis allé voir ce spectacle avec ma fille de 14 ans lundi passé. Le message relatif au regards de Sam Touzani sur son passé et le regard de ses frères, la douleur de ses sœurs , le discours de son père sont là pour nous faire réfléchir....Une interrogation sur la puissance d’un discours unique et les dégâts collatéraux qu’il peuvent faire sont d’une actualité puissante...Mis en abîme dans notre société européenne où parfois on se sépare ou on choisit de ne pas avoir d’enfant ...c’est déjà beaucoup. La pilule passe peut-être mieux avec une jolie fille qui dans de manière alanguie...

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Vendredi 30 octobre 2015, par Céline Verlant

Quand la nuit enlève son voile, la vie s’éveille

De cultures il est question. D’amour aussi. Et de ruptures. Faut-il détruire le lien amoureux, familial, culturel, pour pouvoir se reconstruire au plus près de soi, se trouver, s’aimer enfin ? Périlleux est ce parcours, tant la trahison et le rejet sont des blessures violentes qui suintent à vif leur colère, leur tristesse, et leur incompréhension. De cette opération à cœur ouvert, Sam Touzani sort réanimé, vivifié, calmé. D’avoir pu exorciser un « Je suis ému de te dire que c’est terminé » à celle qui, quelques mois plus tôt lui avait annoncé un « Je suis venue te dire que je t’ai trompé ». Osant même plus tard un « Je suis venue te dire que je me suis trompée… il faut recommencer » après des va-et-vient, entre leurs reins, entre leur plus rien ; après des allers-retours entre le souillé et l’amour-toujours. Baisers à jamais enfermés par un double tour de clef. C’est l’effet papillon, version boomerang.

Le texte initial de Rolland Westreich et Sam Touzani, nourri d’éléments autobiographiques est ramené ici à l’essentiel dont il tire une force et une belle clarté. Tout en sobriété, voire épurement, cette transe-en-danse de vie est mise en scène par les transdisciplinarités d’Isabella Soupart qui déconstruit, casse les codes et cherche comment dire l’humain avec justesse, par le corps, les mots, l’image, la musique. Elle y arrive souvent, mais pas toujours. Et c’est tant mieux, sinon elle donnerait raison à ce qu’elle veut éviter : les systèmes. Les choix de sa direction d’acteur induisent par moments un nivellement des rythmes, comme une linéarité narrative dans la diction, qui semble allonger le déroulement du temps. Parfois ils donnent une impression de retenue émotionnelle, d’expression contenue, qui tient le spectateur un peu à distance d’une véritable empathie ressentie et partagée. Les désaccords-à-corps d’Eléonore Valère-Lachky et Sam Touzani s’expriment sublimement dans leurs solos et duos sensuels, dansés sur les accords beaux et forts, de Malena Sardi et Thomas Turine.

Allez voir la métamorphose (toujours en cours) de Sam Touzani. Allez (re)découvrir un artiste qui ose remettre en question les acquis de sa longue expérience et relever le défi de partager cette recherche fructueuse avec un public. C’est suffisamment rare dans la profession pour être souligné et applaudi.

Théâtre Le Public