Borgia, comédie contemporaine de Thomas GUNZIG

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 5 mars au 4 avril 2015
Horaires
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info@theatreduparc.be
+32 2 505 30 30

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Borgia, comédie contemporaine de Thomas GUNZIG

Avec  : Cyril BRIANT, Sébastien CHOLLET, Bruce ELLISON, Pierre JACQMIN, Emmanuelle MATHIEU, Héloïse MEIRE, Fabrice RODRIGUEZ, Anne ROMAIN, Coralie VANDERLINDEN, Isabelle WÉRY. Mise en scène : Jean-Michel d’HOOP - Costumes et marionnettes : Natacha BELOVA
Cinéma d’animation  : Yoann STEHR- Lumières et régie  : Benoit AUSLOOS Musique : Pierre JAQMIN - Scénographie  : Jean-Michel d’HOOP et Aurélie DLOCHE - déléguée de production : Catherine ANSAY

NEDERLANDSE BOVENTITELING
ENGLISH SURTITLES

Mot du metteur en scène : Un spectacle de la Compagnie Point Zéro, en coproduction avec l’Atelier Théâtre Jean Vilar et le Festival de Spa, le Théâtre de Liège et le Festival Mondial de Marionnettes de Charleville-Mézières. Avec le soutien du Théâtre Royal du Parc et du Centre Culturel Wauxhall de Nivelles. Réalisé avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles/Service du Théâtre. Un spectacle comme une invitation à pénétrer dans une maison de famille, à ouvrir les portes cadenassées et explorer les pièces interdites, à jeter un éclairage sur les zones d’ombres, à placer un microphone quand les secrets sont murmurés, à traquer les disfonctionnements derrière le masque de la normalité.
Non pas une fresque historique mais une frasque familiale.
Raconter une histoire de famille, c’est presque raconter l’Histoire. Chacun a la sienne, unique et fantastique (le surréalisme n’est jamais loin), et pourtant toutes se rejoignent pour donner une certaine image de l’Homme. Les générations qui nous ont précédés sont encore là si on veut bien les voir. Ecoutez ! Les fantômes nous parlent...
Dans la maison familiale, l’extrêmement banal flirte avec le fantastique, et tandis que l’on sert le thé au salon, il se passe des choses étranges au jardin. Regardez ! Cette petite fille qui court et qui danse ! On dirait qu’elle vole…
Nous sommes de l’étoffe dont les familles sont faites, le tragique côtoie le burlesque sans se poser de question, l’émotion se dissimule derrière les conventions ou explose comme un volcan en éruption, la vie et la mort sont de vieux complices intimement liés, comme au théâtre. Laissons grimacer nos monstres intérieurs !

Infos et réservations : 02/505 30 30 ou www.theatreduparc.be

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4 Messages

  • Borgia, comédie contemporaine de Thomas GUNZIG

    Le 18 mars 2015 à 06:29 par Asaya

    Voilà qui change de la programmation classique
    du Théâtre du Parc ! Le titre, l’affiche, le lieu nous laissaient présager
    le meilleur. La pièce s’annonce ambitieuse et prometteuse sur le papier : conte,
    mélange de marionnettes et d’acteurs, le tout sur un texte piquant de Thomas
    Gunzig. Malgré quelques bons moments, je suis au regret d’admettre que je suis
    sortie de la salle un peu étourdie et franchement déçue. La mise en scène est
    polluée par des intermèdes visuels longs and trop souvent inutiles. Le rythme
    impulsé par les dialogues tend à être dilué dans un trop plein d’images dont le
    spectateur ne sait que faire, si ce n’est ressentir un certain malaise. La
    volonté affichée par le Théâtre du Parc de sortir des sentiers battus est à mon
    sens une excellente initiative mais on regrette un peu que le choix ne se soit
    pas porté sur une autre ‘comédie contemporaine’.

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Lundi 9 mars 2015, par Catherine Sokolowski

Comment trouver une famille (convenable) ?

« Borgia, Comédie contemporaine » est un conte moderne, écrit par Thomas Gunzig, dans lequel Jean-Michel d’Hoop étudie la famille et ses fantômes. Pas de référence explicite à la famille de la Renaissance italienne mais plutôt un parallélisme implicite avec ses dysfonctionnements. Une fois de plus, les marionnettes de Natacha Belova (« Trois vieilles », « La tempête ») font mouche et monopolisent l’attention. Passant de la comédie bouffonne à la tragédie en quelques instants, ce spectacle est étonnant et inclassable. C’est sans doute cette originalité qui est sa première qualité.

Une grand-mère raconte une histoire en six chapitres à sa petite fille, toutes deux marionnettes aux physionomies tristes et marquées. L’histoire, censée faire dormir la petite-fille, est autobiographique et mélodramatique. Il s’agit d’une quête de famille. En effet, suite à un accident, l’enfant heureuse qu’elle était se retrouve affublée d’un « stress post-traumatique » disgracieux qui change son regard et ceux des siens. Elle est obligée de quitter sa famille. Sa quête sera longue et cauchemardesque. Elle voudrait tant retrouver « la tiédeur des corps, l’odeur du sel et celle du sucre ».

Les acteurs, nombreux, se partagent les rôles, même ceux de la grand-mère et de la petite fille. Cet enchevêtrement est brillamment orchestré malgré la difficulté supplémentaire que constitue l’animation des marionnettes. Même si l’humour cinglant de Thomas Gunzig se manifeste au détour des répliques, la pièce bascule rapidement dans le drame et s’y complaît : « La tristesse, c’est comme du velours ».

Alors finalement, qu’en penser ? La Collectif Point Zéro et Jean-Michel d’Hoop mélangent acteurs et marionnettes avec beaucoup de maîtrise, Natacha Belova conçoit des personnages magnifiquement expressifs, Thomas Gunzig est un écrivain talentueux et les acteurs sont tous excellents. A cela s’ajoutent des vidéos d’images choc, du sang, des corps et des kaléidoscopes de visages. L’ensemble peut sembler extravagant, touffu, hétéroclite, excessif. Comme si on avait mis trop d’ingrédients dans la soupe, trop de friandises dans le cartable, voire des friandises dans la soupe. Force ou faiblesse, à chacun d’en juger. Une comédie d’un genre particulier mais aussi et surtout une réflexion sur la famille et ses dysfonctionnements qui vaut sans aucun doute qu’on s’y attarde.

Théâtre Royal du Parc