BoomeranG

Théâtre | TTO - Théâtre de la Toison d’Or

Dates
Du 5 au 21 février 2009
Horaires
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BoomeranG

"BoomeranG"
de et avec Alexis Goslain et Delphine Ysaye
Mise en scène de Patrice Mincke, assisté de Joséphine de Renesse

Faire des milliers de kilomètres sur la scène d’un théâtre, il fallait y penser. BoomeranG est un road movie, un vrai comique trip, inspiré par les aventures de Bonnie & Clyde et rythmé par les grands airs de Gainsbourg. Avec de petits riens, Delphine Ysaye et Alexis Goslain, écrivains-acteurs, nous font croire à cette grande, belle et drôle d’histoire d’anamour. Braquage, baisers, bagarres, bang bang comme en Ford Mustang, ce BoomeranG devrait vous revenir en pleine figure et aussi droit au cœur.

« Delphine Ysaye et Alexis Goslain partent en cavale amoureuse au rythme des chansons de Serge Gainsbourg. Inspiré de l’histoire de "Bonnie & Clyde", leur duo attachant (...) nous décoiffe au vent des autoroutes. Et bang ! » Le Soir - 19 avril 2007

Tarif : 21€/adulte - 19€/senior - 10€/étudiant et demandeur d’emploi

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1 Message

  • BoomeranG

    Le 16 décembre 2009 à 07:38 par Naira

    Flash Info : On nous informe à l’instant que l’amour seraitune forme de fuite en avant, une course insensée contre la montre,sempiternel vecteur de lassitude et de reproches mais que sans qu’onait pu en déterminer les raisons précises, chaque être humain ne peuts’empêcher de se laisser tenter, un jour, par cette vie de bandit encavale.

    Un vrai petit bijou : commençant parune histoire banalement réaliste, la pièce passe allégrement de lacomédie à l’histoire d’amour pour terminer par une issue fatalementtragique.
    Composée de seulement deux acteurs, ceux-ci ont réussi à donnerun dynamisme sans égal à la pièce jonglant entre boutades, jeux de motsidiots, à priori et mensonges. Se dévoilant au fil du temps, révélantleurs blessures, leurs erreurs mais aussi leurs principes moraux etphilosophiques, nos deux anti-héros – des enfants, meurtris parl’absence d’affection parentale – cherchent, en réalité, à apprendre àfaire confiance à nouveau.

    Outre cela, la mise en scène est, elle aussi, fortementintéressante. Si les personnages sont touchants – bien que le trac sefit quelque fois sentir –, l’agencement de la pièce, composite, un peuconfuse, jouant d’analepse, d’imagination, de dialogisme et, bien sûr,de « Gainsbourgisme » est vraiment plaisante, pleine de rebondissementset permet au spectateur de pénétrer et de recevoir le spectacle commeil le désire.

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Lundi 16 février 2009, par Xavier Campion

On the road again

Inspirés par les chansons de Serge Gainsbourg et l’odyssée de Bonnie and Clyde, Alexis Goslain et Delphine Ysaye nous entraînent dans une virée à l’issue malheureuse. Des braquages au meurtre, ils se retrouvent sur la pente glissante du no return. Prêts à s’aimer comme des « dingues », comme des « fous à lier », ils vont vivre un amour anarchisant, souvent confinés dans ce no-man’s land qui leur sert de voiture. Soumise au jeu du tandem écrivains-acteurs, la mise en scène, signée par Patrice Mincke, est une ode à la vitalité et la fureur de vivre.

Rencontre banale. Elle fait du stop, s’invente des histoires. Il descend vers le sud, sans destination précise. Animés par ce besoin viscéral d’aimer et d’être aimés, ils deviennent inséparables et lèvent, peu à peu, le voile sur leurs petits secrets. Au premier baiser, la passion les embrase. Ils sont libres et peuvent échapper au monde mais ils ont besoin d’argent. Ils perdent bientôt le contrôle de leur propre violence, produit de leur désœuvrement, et sont recherchés par toutes les polices .L’étau se resserre et l’aventure se termine, après un an de cavale. Anti-héros, humains et attachants, Paul et Béatrice se parlent d’amour, se querellent, se réconcilient.

Le décor musical, qui nous plonge dans le monde Gainsbourien, est dû à Nicolas Vandooren, qui, avant même que les lumières s’éteignent dans la salle, nous invite à la « décadanse ». Nous entendons avec plaisir des bribes de chansons connues, dont le Requiem pour un con fredonné par l’acteur, que l’on aurait aimé écouter plus longtemps. Contre toute attente, le grand Serge reste discret, trop pour certains peut-être. Patrick Mincke signe une mise en scène dynamique qui nous entraîne dans le sillage d’un couple d’amants en cavale. Entre le bitume de la route et le voyage vers nulle part, l’esprit du cinéma électrise le plateau. Toujours fuir, s’imaginer ailleurs, ici ou là-bas, il faut courir pour tenir. La route, c’est la vie, disait Kerouac. C’est peut-être aussi l’expression d’un profond mal de vivre. Le décor est réduit à sa plus simple expression Deux chaises ,qui se transforment en sièges de voiture ; un lit, qui devient une palissade dans la scène du meurtre et l’accessoire clé bien sûr ; le revolver. Comme dans tout film du genre, il y a de l’amour, de la bagarre et tutti quanti.

L’humour apparaît pour mieux faire ressortir la tragédie qui menace le couple. On se surprend à suivre en rythme les états d’âme de cette tranche de vie, attentif au jeu tout en nuances d’Alexis Goslain, un jeune acteur décidément bourré de talents. A ses côtés, Delphine Ysaye insuffle son grain de folie mais en fait parfois un peu trop. La force de ce spectacle est incontestablement de passer sans crier gare de la drôlerie à l’émotion. On assiste à des scènes hilarantes : cours de conduite automobile donnés à madame, discours sur la technique de drague, le machisme des hommes……… ; On regrettera cependant l’inégalité des calembours. Si certains bons mots font mouche, d’autres sont plus attendus.

La pièce commence par la fin. Béatrice est seule en prison, séparée de son bébé. Elle repense à son amour passé, qui lui revient comme un boomerang... La technique du flash-back, propre au monde cinématographique, n’est certes pas nouvelle mais efficace. Le spectateur se demande ce qui a pu l’amener là .Le rideau tombe sur la même scène. Béatrice est prostrée sur son lit carcéral, elle en a pour plusieurs années mais elle sait que cet homme, elle l’a aimé et lui ………non plus.

TTO - Théâtre de la Toison d’Or