Une soupe aux tomates et une quiche aux poireaux. C’est le repas préparé avec amour par Vinciane pour son fils. Le tout arrosé par une bouteille de vin rouge à l’étiquette ornée d’un hippocampe. Détail qui a son importance car Octave veille. Octave, c’est le poisson, il étudie les humains avec délectation, depuis son bocal.
Même si Vinciane le « voit toujours quand quelque chose ne va pas » (comme le public d’ailleurs), elle ne peut pour autant deviner ce qui ne va pas. Elle élève seule son fils depuis le départ de son père et se réjouissait de ce dîner de fête. Mais Dimitri n’est pas dans son assiette, sauf quand il engloutit goulûment sa soupe pour ne pas avoir à parler.
Si le spectacle semblait jusque là plutôt rationnel, il évolue. Une mère peut-elle tout accepter ? Que sait-elle de lui ? Comment la voit-il ? Pourra-t-elle oublier un jour ce mari qui ne l’aime plus ? A la fois drôle et triste, absurde et réaliste, on assiste à une confrontation entre ces deux êtres solitaires qui devraient être solidaires. Un spectacle original, écrit par Guillaume Druez, qui brille comme une boule à facettes mais qui ne va pas vraiment au fond des choses, laissant le spectateur quelque peu perplexe. Du rire et des larmes, mais surtout, les conclusions d’Octave. Et si les poissons savaient tout à force d’observer les humains ? Bon spectacle !
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