Board on, on board

Danse | Théâtre la Balsamine

Dates
Du 30 mai au 2 juin 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.balsamine.be
info@balsamine.be
+32 2 735 64 68

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Board on, on board

Comme ses précédents objets chorégraphiques, Kyung-a nous propose quelque chose d’insaisissable, une plongée dans la matière comme prolongation du corps. Chorégraphe en perpétuelle involution, de création en création, elle remet en perspective sa radicalité. Son travail sur l’architecture s’intensifie et nous questionne sur l’équilibre particulier et les relations que nous entretenons avec nos espaces intimes et publiques. Fascination, oui, c’est le cas, une certaine admiration devant cette silhouette dont la géométrie semble déjà possédée par son art. Kyung-a nous embarque dans son univers, nous sommes conquis par son regard posé sur la matière, par cette âme en connexion avec les éléments. Kyung-a met ici en scène une chorégraphie inspirée des quatre éléments grecs et des théories architecturales contemporaines.

Chorégraphie, scénographie : Kyung-A Ruy -Assistante : Julie Devigne - interprètes : Nora Alberdi, Raffaella Pollastrini - Créateur lumières : Gwen Laroche - Compositeurs  : Baudouin de Jaer et Slavek Kwi- Photo : ©Hichem Dahes. Une coproduction de Noodik Production et de la Balsamine, avec le soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.

Du 30 mai au 2 juin à 20h30, relâche le lundi et dimanche.

Prix : de 4 à 14€, Art. 27, Arsène 50

La Balsamine, 1 avenue Félix Marchal 1030 Bruxelles - 02 735 64 68

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5 Messages

  • Board on, on board

    Le 1er juin 2012 à 12:23 par stephy

    4 planches rectangulaires de carton blanc, reliées au ciel par 4 élastics blancs, tout autour est noir. 2 danseuses habillées de noir en contact quasi permanent avec ces planches. Le tout virevolte de façon agréable.

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  • Board on, on board

    Le 2 juin 2012 à 01:17 par pit111

    4 planches en carton blanc pendues dans l’air. Une contrainte continue pour les danseuses. Un espace ouvert qu’elles s’approprient en le délimitant au fur et à mesure. Tout a l’air fluide et évident, alors que ces panneaux souvent maniés d’une main doivent représenter un effort et une précision considérable. La chorégraphe s’est inspirée de l’architecture qui s’ouvre et qui se construise et déconstruise avec une porte vers le ciel. Tout au long du spectacle des mini scènes vont se créer laissant beaucoup de place à l’imagination. Un très beau jeu de lumière et d’ombre évoluant en continu au rythme des panneaux et des placements des danseuses. Un spectacle à voir si vous êtes fan de parties plutôt contemplatives.

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  • Board on, on board

    Le 3 juin 2012 à 04:17 par LUspirou

    Un spectacle très minimaliste . Un départ très lent ou le fonctionnement n’est pas très compréhensible . Les 4 éléments ne sont pas toujours différentiables . Reste un sentiment de manque. Par contre : les deux danseuses font oublier ce manque par une très grande technicité .

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Mercredi 5 septembre 2012, par Charles-Henry Boland

Îles flottantes

En cette fin de saison, la Balsamine s’illustre une nouvelle fois par une création audacieuse. La chorégraphe et scénographe Kyung-a Ruy propose « Board On, On Board », un spectacle singulier dont le contenu mêle habillement pensée des quatre éléments, travail de la matière pure et vision architecturale. Par un emploi inhabituel des surfaces - au sol comme en suspension, cette oeuvre se distingue et dégage indéniablement une poésie propre, que l’on aurait néanmoins espéré plus consistante dans sa réalisation. Pour les avides de curiosité, ce spectacle vaut cependant le détour.

Originale, cette création l’est certainement par son dispositif. Sur la scène, quatre panneaux blancs, sont suspendus en leur centre par des élastiques. Ils sont les principaux acteurs d’une structure en permanente vibration. Agitées, plaquées au sol, redressées puis de nouveau affaissées, les surfaces pures et monochromes s’orientent en une infinie variation. Des configurations s’ouvrent, ferment un champ puis renvoient vers un espace vide. Difficilement descriptible, ce balai atypique est animé par Nora Alberdi et Raffaella Pollastrini, deux danseuses dont il faut saluer la grande technicité. Elément intéressant, la relation entre les corps humains et les plaques blanches ne cesse de basculer. De l’emprise sur l’objet manipulé, on passe à l’empire de la matière, qui protège, sépare et rassemble.

Est-ce que cela fonctionne ? A l’évidence, on éprouve un certain plaisir à suivre un processus, dont la logique se déploie à mesure que les mouvements de plaques se font plus amples et intenses. Superposition, mise en abime, déplacement du cadre, autant d’événements spatiaux qui prennent sens dans une vision synthétique de l’oeuvre. Que Board On, On Board procède d’une vraie réflexion, c’est certain. Malgré tout, on ressent comme un sentiment de manque. Certes, la chorégraphie s’illustre par sa construction minutieuse, mais l’expression, orientée vers un dénuement plastique, aurait gagné à davantage affirmer ses lignes de force. Le résultat esthétique est inégal, oscillant entre géométries séduisantes et images sans réelle saveur. De même, l’interaction entre musique et danse n’est pas toujours claire et franche.

Vraiment, on regrette que cette oeuvre, qui affiche un parti pris sérieux, n’accomplisse pas toutes ses possibilités. Car il y a du charme dans ce Board On, On Board, matiné d’une forme d’élégance concrète. La sobriété de l’ensemble, si elle touche juste quelquefois, sera également son point faible.
Certains y verront une forme de finesse, d’autres une fragilité. Comme toujours, le spectateur sera son meilleur juge.

Charles-Henry Boland

Théâtre la Balsamine