Biographies d’Ombres

Théâtre | Théâtre Océan Nord

Dates
Du 2 au 20 mars 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.oceannord.org
info@oceannord.org
+32 2 216 75 55

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Biographies d’Ombres

Dans Biographies d’ombres, avec une technique qui rappelle le cinéma de Bergman, Norén campe un drame familial secret, alternant scènes du passé et scènes du présent. Le père, ancien ouvrier, est malade, la mère veille sur lui, la fille adolescente s’ennuie. Le fils revient. Pourquoi était-il parti ? Pourquoi le père a-t-il peur des voisins ? Que s’est-il passé autour des compétitions de moto-cross ? Le fils a les genoux brisés, le père est progressivement paralysé. Derrière le vide angoissant des échanges, il y a l’énigme d’une faute à pardonner.
Imaginez un lac d’été à peine mouvementé, cachant sous sa surface des eaux profondes et très noires.
Texte de présentation des Editions de l’Arche

Horaires :
20h30 sauf le mercredi à 19h30
Relâhce dimanches et lundis

Tarifs :
Prix plein 10 €
Prix réduit 7,50 €

Adresse et contact :
Théâtre Océan Nord
63-65 rue Vandeweyer, 1030 Bruxelles
www.oceannord.org
info@oceannord.org

Journée – Rencontre / samedi 6 mars 2010 (entrée libre)

14h 
Présentationd’un atelier s’inspirant de Biographies d’ombres, mené avecles étudiantes derhéto du Lycée Emile Max (Schaerbeek), dans le cadre d’un projet Anim’action

A partir de 15h30
Projection de "A fond la caisse", documentaire réalisé par Benoît Mariage en 1988, dans le cadre de l’émission Strip-Tease. Suivie d’une rencontre-débatautour des rapports entre le réel et la fiction et des « ombres »dans l’oeuvre de Lars Norén. Interviendront Benoît Mariage (réalisateur),Isabelle Pousseur (metteure en scène de « Biographiesd’ombres »), Katrin Ahlgren (traductrice denombreuses pièces de Lars Norén en français) et Martine Mabille(professeur de français au Lycée Emile Max). Modératrice : Florence Schennen.

Laissez nous un avis !

3 Messages

  • Biographies d’Ombres

    Le 6 mars 2010 à 10:46 par monkeyz

    Avec Biographies d’ombres, Lars Noren et Isabelle Pousseur nous emmènent au coeur de 3 périodes de la vie d’une famille, entre non-dits et sous entendus. La mise en scène m’a plu, le jeu des comédiens aussi (surtout la fantastique Emilie Maquest). Quelques doutes par contre sur la scénographie oscillant entre un certain réalisme (un jardin bordé de murets) et le toc assumé (la jolie pelouse artificielle). Et puis surtout, une fois de plus, une vidéo qui se fait remarquer par son inutilité et la place encombrante qu’elle occupe au détriment du reste.

    Répondre à ce message
  • Biographies d’Ombres

    Le 17 mars 2010 à 01:19 par Valentine

    Nous entrons ici dans un temps fracturé, un temps où s’est glissé le non-dit, le silence... Des silences qui nous donne à suggérer, à "entendre". Dans un espace, au mur cliniquement blanc, un sol recouvert d’une fine verdure artificielle légèrement en pente. Un presque huis clos où les personnages s’efforcent d’y tenir debout ! Des personnages sourdement écorchés. Isabelle Pousseur nous offre une mise en scène très sobre et extrêmement sensible et le jeu des comédiens est d’une très grande justesse. "Biographies d’ombres" est un spectacle à ne pas manquer !

    Répondre à ce message
  • Biographies d’Ombres

    Le 21 février 2014 à 03:13 par eruwet

    Un jeu de comédiens époustouflant (sourtout Catherine Salé) mais au final un certain sentiment d’ennui... Le rythme est assez lent ce qui rend d’autant plus difficile la tâche de rentrer complètement dans le texte. Dommage !

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Samedi 6 mars 2010, par Catherine Sokolowski

Puzzle humaniste

Du gazon, des baies vitrées, des meubles blancs. Le spectateur entre dans le décor et s’y choisit une place. Au sens propre, il choisit l’une des chaises blanches mises à sa disposition. Au sens figuré, il imagine les évènements qui ont déterminé l’état actuel des relations familiales. Tout est suggéré, jamais explicite. La chronologie des évènements est bouleversée. Une pièce de Lars Norén, une mise en scène originale d’Isabelle Pousseur, énigmatique et peu conventionnelle.

Une famille se détend sur la terrasse. Le père et la mère ont un regard fixe, artificiel et menaçant, avant-goût symbolique des scènes qui vont se succéder. Le fils, Magnus, rentre à la maison. Depuis quand ne l’ont-ils pas vu, pourquoi était-il parti, quel est le secret qui sépare le jeune homme de sa famille ?

Deuxième acte. Les comédiens ont perdu quelques années. Comme tous les vendredis, le père, ouvrier, revient à la maison. Atmosphère pesante : relations tendues entre le père et le reste de la famille, il évoque l’idée de ne plus revenir. Pourquoi le fils regrette-t-il de devoir suivre son père à l’entraînement ? Pourquoi Rebecca rechigne-t-elle à s’asseoir sur les genoux de son père ?

La maladie du père, évoquée au début de la pièce, est au centre du troisième acte. Il est paralysé, couché sur un lit d’hôpital. Il voudrait que ses enfants lui pardonnent. Le spectateur devine les abus d’autorité dont ils ont probablement été victimes.

Cette pièce énigmatique dispense un charme certain, rappelant parfois certaines scènes cinématographiques. Surtout dans le premier acte, et particulièrement dans les premières minutes, lorsque d’un regard prolongé, les comédiens interpellent mystérieusement les spectateurs, assimilés aux voisins de la famille. Dialogues particuliers, souvent répétitifs, mais jamais ressentis comme tels. Grâce au décor aussi, tendance art minimal, qui enveloppe la scène et son public. Un léger bémol concernant les actes suivants, la tension se dilue, le troisième acte apporte peu d’éléments nouveaux. Mais l’ensemble séduit, interprété par quatre brillants acteurs, le jeu en vaut la chandelle.

Théâtre Océan Nord