Africare

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 11 au 29 septembre 2007
Horaires
Tableau des horaires

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+32 2 649 17 27

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Africare

Mise en scène et conception générale :Lorent Wanson
Avec : Jocelyne Ntululo Nafranka,
Murhula Cishesa Imani,
Olivier Maloba Banza,
Efika Lesiso Espérance,
David Kawama Kazembe, Karine Kapinga

« Notre rapport européen à l’Afrique estcompassionnel, voire culpabilisé, et, la plupart du temps, moral. Endébarquant dans l’ancienne colonie (de mon pays, pas la mienne !) j’aivoulu de suite mettre la morale de côté. Sinon tout aurait été biaisé.Pour Africare, j’ai voulu construire une fable avec une forme detragédie grecque contemporaine qui raconte l’absurdité que traverse cepays gigantesque rempli de traditions, de rites de passage, d’uneétonnante diversité culturelle. » Lorent Wanson

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1 Message

  • Africare

    Le 13 septembre 2007 à 11:04 par gene

    Voici un spectacle total. Très beau sur le plan visuel:tableaux vivants et mouvements d’ensemble superbes ; au plan musical également... Une soirée émouvante : joyeuse mais triste ou ... triste mais joyeuse.
    Je n’ai pas aimé : le principe des dialogues entre les acteurs et les personnages filmés.

    Gene Bertrand

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Jeudi 13 septembre 2007, par Jean Campion

Audacieux mais réussi !

Lors de la présentation à Mons et à Paris , "Africare" a été salué par des critiques enthousiastes. Je ne peux que leur emboîter le pas devant ce spectacle radieux, tonique et très audacieux.

En effet, de nombreux pièges guettaient Lorent Wanson : le misérabilisme suscité par l’évocation des drames vécus par les Congolais, l’exotisme dégagé par les danses et les rites africains ou encore le simplisme de dénonciations politiques. Eh bien ! Le maître d’oeuvre (terme qui , dans ce cas, me paraît préférable à celui de metteur en scène) les a intelligemment déjoués, en construisant avec les nombreux participants au projet ( habitants de Kinshaha , Bukavu , Kinsangani , danseurs , chanteurs , choristes) " un spectacle impur, aussi moderne qu’archaïque , aussi compliqué que simple , aussi insensé que limpide " (L. Wanson).

Plongés d’emblée dans une ambiance musicale , chaleureuse , nous sommes entraînés par cinq comédiens complices dans un parcours sinueux, parfois déconcertant. Certes , il est balisé par les étapes de l’aventure d’Icare , mais sur ce squelette se greffent des interventions très diverses. Les acteurs de plateau interpellent le public , s’expriment en français ou en congolais ( avec des sous - titres efficaces) et illustrent leur culture ou le mythe d’Icare par des chants, des danses , des masques , mais cèdent régulièrement la parole à des témoins , dont ils sont les ambassadeurs. Par le biais de projections , les victimes de viols , de pillages , de massacres nous confient leur tragédie. Parfois , ce sont des choeurs qui rendent compte d’un drame collectif.

On s’habitue rapidement à ces ruptures , à ces changements de ton ou de rythme et on se laisse emporter par l’énergie de ces Africains. Peu importe que le sens de tel ou tel détail nous échappe.

Bien sûr , les acteurs ont été choisis pour leurs qualités artistiques , mais ce n’est pas avant tout leur virtuosité qui emballe le spectateur. C’est bien leur générosité , leur sincérité fervente. Ils animent le plateau en toute simplicité ( décors , accessoires élémentaires et projecteurs basiques ) pour partager avec le public des éléments de leur culture et des drames de leur passé récent. Malgré ces images atroces , "Africare" est réconfortant , car il nous montre des hommes rayonnants , habités par une indestructible joie de vivre. Ce n’est pas une "pièce à messages" mais une très vivifiante leçon d’humanisme.

Théâtre de Poche