AUTREFOIS IL FAISAIT JOUR JUSQU’A MINUIT
Autrefois il faisait jour jusqu’à minuit
Auteur et mise en scène Brigitte Baillieux
Création
Passeuse de romans, de récits, de lettres ou de paroles brutes de la page à la scène, Brigitte Baillieux mêle les disciplines et compose des spectacles personnels et sensibles qui interrogent la frontière entre réel et fiction. Avec Autrefois, il faisait jour jusqu’à minuit, elle livre pour la première fois sa propre écriture.
Avec Cachou Kirsch, Françoise Oriane, Candy Saulnier, Mathilde Schennen et Alexandre Tissot.
R+ 18/01/2012 après-spectacle : rencontre avec l’équipe de création
Coproduction Rideau de Bruxelles / La Maison Ephémère
8 > 20€ - spectacle à 20h30 (les mercredis à 19h30 et dimanche 22/01 à 15h00).
Le Rideau de Bruxelles au Petit Varia
Rue Gray, 154
1050 Bruxelles
Réservations 02 /737 16 01
www.rideaudebruxelles.be
Lundi 23 janvier 2012,
par
Samuël Bury
La vérité en surface
De la belle matière première à ce texte de Brigitte Bailleux : les lettres que son père envoyait à sa famille quand il était à la guerre. Le regard sur le père comme fils par sa propre fille. Oui, les mots simples peuvent contenir beaucoup de poésie. Mais ici, ça sonne un peu creux – dans le sens où on a l’impression que l’auteure a eu peur de toucher aux mots qui ne lui appartiennent pas - et trop intime pour être vraiment partagé. Ça se veut onirique quand on dirait plutôt un patchwork d’idées accumulées qu’on a voulu ressortir en vrac mais dans une même création.
Des choses intéressantes, il y en a dans cette pièce. Seulement, mises bout à bout, elles ne parviennent pas à créer l’unité. Tout tourne autour du père qui vient de mourir et de sa fille qui lui rend hommage. C’est court et on le sent. On a tiré sur la longueur, en monologues presque inutiles (ceux des deux filles qui tombent comme par hasard) et en répétitions lassantes (la lecture des dates des lettres).
Les moments de danse d’Alexandre Tissot apportent clairement de la légèreté mais n’apportent par contre aucun lien efficace avec le spectacle. On y voit éventuellement ce père vu par les yeux sans doute nostalgiques de sa fille qui veut lui dessiner une image belle et éternelle.
Heureusement, les comédiens sauvent un peu la mise car ils parviennent à donner vie à un texte qui lui en a peu. Mais on sent qu’au fond, personne sur scène n’incarne réellement les mots qu’il prononce. Françoise Oriane en vieille femme qui perd légèrement la mémoire est assez touchante tant elle aborde les souvenirs avec une certaine dose de sagesse et de cynisme.
On fera peut-être mieux la prochaine fois…
AUTREFOIS IL FAISAIT JOUR JUSQU’A MINUIT
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