Six chaises sont disposées sur la scène. Nathalie fait son entrée. Une petite introduction brillante fera mouche et placera le public dans les bonnes conditions. Le thème du jour : « Tu étudieras d’abord, tu seras artiste après mon fils ». Nombreux sont les parents qui n’imaginent pas que leurs chérubins ne feront pas d’études. Même s’ils ne le veulent pas, on leur force un peu la main et le tour est joué : le petit ange aura un diplôme « au cas où ». Petit à petit, on rentre dans cette espèce de débat-conférence et on attend avec impatience les invités.
Musique ! L’entrée des conviés est applaudie. Ils sont cinq : trois d’entre eux ont fait le droit, un autre le journalisme et le dernier n’a pas fait d’étude, il est fils de forain. On ne s’y attendait pas à celle-là. L’animatrice n’hésitera pas à le taquiner. Rien de bien méchant, et qu’est-ce que c’est drôle. Tour à tour, ils exposent pourquoi ils ont fait des études, comment ils en sont arrivés en fin de parcours à changer totalement de voie. L’un finira chef coq, d’autres, humoristes ou comédien. Il faut l’avouer, ils n’ont pas tous le génie comique. Mais les uns rattrapent les autres et on y prend goût. En plus d’apprendre des choses, on rit… une part des spectateurs se projettent dans leur futur proche, les autres se remémorent leurs propres exploits de jeunes étudiants. Rendez-vous du folklorisme et de la nostalgie mais surtout pas du regret !
Attention tout de même à ce que les invités sur scène n’oublient pas qu’ils ne sont pas seuls. Tous ont envie de réagir aux mésaventures de leurs collègues. Ça pourrait vite devenir la cacophonie, mais Nathalie veille et n’oublie pas de recadrer ses invités, parfois délicatement, parfois en terminant sur une « bonne vieille vanne » qui relancera les rires du public.
Et ça dure ! On en a pour notre curiosité. On pourrait se lasser de leurs dires. Au moment même où cela arrive, surprise ! Un assortiment de vidéos, de photos, de lectures viennent égayer l’affaire. Des lettres types qu’un avocat reçoit avec des histoires à dormir debout au pitch de fin d’étude du comique qui a du bien faire rire le corps professoral de Solvay, il y en a pour tous les goûts..
Si maintenant même les avocats font rire, c’est qu’on en a vraiment besoin ! Morale de l’histoire, dédicacée à Jean de La Fontaine : « Vous avez travaillez ? J’en suis fort aise ! He bien, rêvez maintenant ! ». Ne ratez pas l’occasion de voir sur scène d’autres invités pour une soirée d’excellence le lundi 3 décembre 2012.